Anna Mouradova

écrivaine et traductrice russe de langue bretonne

Anna Romanovna Mouradova (en russe : Анна Романовна Мурадова), née le à Moscou, est une écrivaine et traductrice russe de langue bretonne. Après avoir appris le breton par elle-même[1], elle traduit des auteurs russes (Tchekhov, Gabriadze, Astafiev, Tendriakov) avant d'écrire elle-même directement en breton des nouvelles dont l'histoire se situe dans la Russie d'aujourd'hui.

Anna Mouradova
Anna Mouradova en 2007.
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
Анна Романовна МурадоваVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université linguistique d'État de Moscou (en)
Université Rennes-IIVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Directeur de thèse
Viktor Pavlovitch Kaligin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Biographie modifier

 
Anna Mouradova recevant le prix Imram pour son œuvre en breton à Saint-Malo le 5 octobre 1998.

Elle est née le à Moscou. Elle étudie à l'université linguistique d'État de Moscou de 1990 à 1992, puis à l'université Rennes 2 Haute Bretagne de 1992 à 1994, avant de finir ses études de 1994 à 1997 à Moscou.

Elle a enseigné le breton à l'université de Moscou[2].

Anna Mouradova s'est installée en 2017 à Tbilissi, en Géorgie d'où est originaire sa famille assyrienne.

En 2020, elle est la récipiendaire de l'ordre de l'Hermine qui récompense chaque année des personnes pour la contribution qu'elles ont apportée au rayonnement de la Bretagne. Le Collier de l'Hermine lui est officiellement remis en juin 2021 à Tbilissi par l'éditrice Riwanon Kervella, vice-chancelière de l'ordre de l'Hermine, en présence de l'ambassadeur de France en Géorgie, Diégo Colas, et de Yann Choucq, chancelier de la confrérie[3].

Procédure judiciaire en Géorgie modifier

Au début de l'année 2023, l’État géorgien refuse de renouveler le permis de séjour d'Anna Mouradova au motif qu'elle représenterait « un danger pour la Géorgie »[4]. Anna Mouradova est ainsi menacée d'être victime d'une expulsion forcée vers la Russie où elle risquerait d'être inquiétée par la justice russe à cause de ses déclarations publiques contre la guerre en Ukraine. Anna Mouradova reçoit alors le soutien public de nombreuses personnalités des sphères culturelle et politique de Bretagne.

Grâce à l'intervention du député Paul Molac, Anna Mouradova obtient en juillet 2023 un visa de séjour en France de six mois, ce qui lui permet d'éviter son expulsion vers la Russie[5]. Le 28 juillet 2023, Anna Mouradava est accueillie à l'aéroport de Brest-Bretagne par plusieurs personnalités bretonnes dont les vice-président(e)s du conseil régional de Bretagne Lena Louarn et Christian Troadec, l'éditrice Riwanon Kervella et la présidente du conseil culturel de Bretagne Rozenn Milin[6]. Un reportage consacré à Anna Mouradova est diffusé dans le journal télévisé 19/20 de France 3 Bretagne le 29 juillet.

Cinéma modifier

En mai 2023, elle est l'un des trois personnages principaux du film documentaire Trois femmes venues de l'Est réalisé par Bruno Deniel-Laurent et diffusé sur France 3 Bretagne.

Publications modifier

Traduction modifier

Auteur modifier

Décoration modifier

Distinction modifier

  • Prix Imram pour l'ensemble de son œuvre en langue bretonne (1998)

Notes et références modifier

Liens externes modifier