Angoville-sur-Ay

ancienne commune française du département de la Manche

Angoville-sur-Ay
Angoville-sur-Ay
L'église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Coutances
Intercommunalité Communauté de communes Côte Ouest Centre Manche
Statut Commune déléguée
Code postal 50430
Code commune 50012
Démographie
Gentilé Angovillais
Géographie
Coordonnées 49° 15′ 11″ nord, 1° 32′ 54″ ouest
Altitude Min. 5 m
Max. 54 m
Superficie 6,72 km2
Élections
Départementales Créances
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Lessay
Localisation
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Angoville-sur-Ay

Angoville-sur-Ay (prononcé [ɑ̃govilsyre]) est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Lessay puis définitivement supprimée le .

Géographie modifier

La commune est au nord du Coutançais, au sud-ouest de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 4,5 km au nord de Lessay et à 5 km au sud de La Haye-du-Puits[1].

Le point culminant (54 m) se situe en limite nord-est, près du lieu-dit Hameau Vindi. Le point le plus bas (5 / 7 m) correspond à la sortie de la Brosse du territoire, à l'ouest.

Communes limitrophes d’Angoville-sur-Ay[2]
(comm. nouv. de La Haye)
Montgardon
(comm. nouv. de La Haye)
La Haye-du-Puits
(comm. nouv. de La Haye)
Mobecq
(comm. nouv. de La Haye)
Saint-Germain-sur-Ay   Mobecq
(comm. nouv. de La Haye)
Lessay
(propre territoire)
Lessay
(propre territoire)
Vesly,
Lessay (propre territoire)

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous la forme Ansgovilla au début du XIIe siècle[3].

Le toponyme est issu d'un anthroponyme scandinave tel qu'Asgaut[4] ou germanique tel que Ansgotus[3], et de l'ancien français ville dans son sens originel de « domaine rural ».

Le gentilé est Angovillais.

Histoire modifier

Moyen Âge modifier

Un des membres du fief appartenant à la famille Clamorgan, combattit en 1066 à Hastings[5].

Un Robert de La Haye ( 1154 ou 1155), donna le patronage de l'église à l'abbaye de Lessay[6]. La seigneurie du Saussey (également sur Bretteville-sur-Ay) était l'un des huit fiefs de l'abbaye de Lessay[7].

Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de La Haye[8].

Époque moderne modifier

François Lemoigne (1760-1793), prête de Créances, ayant refusé de prêter serment, se cacha à Angoville-sur-Ay. Dénoncé et arrêté, il fut guillotiné le avec les abbés Toulorge et Laurent Lebœuf[6].

En 1789, Pierre-François de Beaudrap qui était seigneur du fief du Buisson à Angoville, fut député aux État Généraux[5].

Le premier maire connu est, en 1792, Pierre-Alexandre de Saint-Germain, capitaine au régiment royal d'infanterie, chevalier de Saint-Louis[6].

Époque contemporaine modifier

En 1944, l'avancée est très difficile autour de La Haye-du-Puits. L'axe routier majeur La Haye-du-Puits - Lessay étant fréquenté par les troupes allemandes et bien visible, il fait l'objet d'attaques aériennes alliées. Ce qui amène les Allemands à utiliser des petits axes secondaires et notamment la route Angoville-sur-Ay - Montgardon. Les troupes américaines sont aux portes d'Angoville-sur-Ay le [réf. à confirmer][9]. La ligne de front est très fluctuante et ne semble stabilisée qu'à partir du , par la 79e division d'infanterie américaine. Cette division a pour surnom et insigne Cross of Lorraine (« croix de Lorraine »).

Courant 2015, les communes d'Angoville-sur-Ay et de Lessay décident de créer une commune nouvelle baptisée « Lessay » qui doit voir le jour le . L'arrêté préfectoral fixant les conditions est publié le [10]. Les communes d'Angoville-sur-Ay et de Lessay deviennent des communes déléguées et Lessay est le chef-lieu de la commune nouvelle. Le , la fusion est transformée en fusion simple, les communes déléguées étant supprimées[11].

Politique et administration modifier

Liste des maires[6]
Période Identité Étiquette Qualité
1934 1947 Auguste Couillard    
1947 1953 Jules Guillemin    
1953 1959 Auguste Couillard    
1959 1967 Philippe Fauvet    
1967 1975 Roger Laurent    
1975 1983 Paul Chauvin    
1983 1991 Fernand Lamare    
1991[12] décembre 2015 Michel Couillard[13] SE Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[13]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Lessay le jusqu'en 2020 et Michel Couillard devient maire délégué.

Démographie modifier

En 2018, la commune comptait 237 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2008, 2013, 2018, etc. pour Angoville-sur-Ay[14]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 1]. Angoville-sur-Ay a compté jusqu'à 794 habitants en 1821.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
665575698794749736684688710
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
731690662605600541530510533
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
486467425340359317334277308
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2018
279222213172202230256243237
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Lieux et monuments modifier

  • Église Notre-Dame de l'Assomption (XIIe, XIXe – XXe siècles), avec des pierres en épis dans la nef, et son clocher hexagonal. Elle abrite un maître-autel en forme de tombeau galbé (XIXe), des fonts baptismaux (XIXe), une Vierge à l'Enfant (XIXe) ainsi qu'un tableau du Sacré-Cœur (XIXe)[6].
  • Manoir de la Motte (XVIe – XVIIIe siècles)[6] ; flanqué de deux tours, avec une échauguette sur le pignon nord du corps de logis[17].
  • if dans le cimetière.
  • Manoir de Grattechef (XVIe – XVIIIe siècles)[6], ancienne propriété de la famille Clamorgan et chapelle Sainte-Anne (1499)[6].
  • Manoir de la Mare[6].
  • Manoir de la Buissonnerie.
  • Ferme musicale de Semilly, musée de la facture instrumentale[6].
  • Vestiges des moulins à vent de Haut et du moulin à eau de Bot[6].

Activité et manifestations modifier

Personnalités liées à la commune modifier

  • Louis Beuve (1869-1949), poète et écrivain de langue normande, qui a passé son enfance à la ferme de Semilly, comme attesté par une inscription sur un linteau de porte.

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 10.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 54.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

Références modifier

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 924.
  4. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 978-2-86253-247-9, BNF 37083802), p. 51.
  5. a et b Delattre, 2002, p. 10.
  6. a b c d e f g h i j et k Gautier 2014, p. 54.
  7. Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 35.
  8. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècle) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 185.
  9. http://www.map.project44.ca/?lang=fr map.project44.ca/?lang=fr.
  10. « Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Manche septembre 2015 - numéro spécial 59 », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Manche, no 74,‎ (lire en ligne [PDF]).
  11. Code officiel géographique au 1er janvier 2023 - Téléchargement des fichiers - Évènements sur les communes, téléchargement du 6 janvier 2024 (code 35 = suppression de commune déléguée).
  12. « Municipales à Angoville-sur-Ay. Michel Couillard candidat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  13. a et b Réélection 2014 : « Angoville-sur-Ay (50430) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  14. Date du prochain recensement à Angoville-sur-Ay, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  17. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 78 (Angoville-sur-Ay).