Anglesqueville-la-Bras-Long

commune française du département de la Seine-Maritime

Anglesqueville-la-Bras-Long
Anglesqueville-la-Bras-Long
Anglesqueville l'hiver.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes de la Côte d'Albâtre
Maire
Mandat
Bruno Naze
2020-2026
Code postal 76740
Code commune 76016
Démographie
Gentilé Anglesquevillais
Population
municipale
127 hab. (2021 en augmentation de 10,43 % par rapport à 2015)
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 46′ 52″ nord, 0° 46′ 59″ est
Altitude Min. 93 m
Max. 128 m
Superficie 3,53 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Valery-en-Caux
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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Anglesqueville-la-Bras-Long

Anglesqueville-la-Bras-Long est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie modifier

Commune du pays de Caux située dans le canton de Saint-Valery-en-Caux.

Communes limitrophes modifier

  Sainte-Colombe Ermenouville  
Hautot-l'Auvray N Héberville
O    Anglesqueville-la-Bras-Long    E
S
Fultot Gonzeville

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 941 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Ectot-lès-Baons à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 905,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Anglesqueville-la-Bras-Long est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,3 %), prairies (21,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Decimam terre de Anglekevilla en 1155, Apud Engleskevillam en 1189 (Rec. Henri II I, 102, II, 426), A. de Angleskevilla en 1178, Decimas de Engleskevilla Lablalum en 1202 (Le Cacheux, Longueville 31, 100), Anglica Villa vers 1210, Ecc. de Englesquevilla vers 1240 (H. Fr. XXIII, 640, 295), Presbyter de Anglica Villa en 1248 (Bonnin 30), Englesqueville en 1319 (Archives départementales de la Seine-Maritime, G 3267, 3268), Anglicavilla la Braelont en 1337, Englesqueville la Braalon (Arch. S.-M. 10 H 108) ou la Braalon 1399[14], Anglesqueville la Braslong en 1419 (Arch. nat. P. 303-509), Englesqueville la Bras longs en 1505 (Arch. S.-M. 7 H 2061), Anglesqueville la Brallon en 1512 (Arch. S.-M. B. Echiq.), Englesqueville les Branllons en 1520 (Arch. S.-M. E tab. Neufchâtel, Anglesqueville la Braslong en 1534 (Arch. S.-M. G. Chap.), Englesqueville la Braslon en 1645, Sainte Anne d'Anglesqueville la Braslong en 1704 (Arch. S.-M. G 1669), Englesqueville la Bralon en 1648, Anglesqueville la Braslongs en 1738 (Pouillés), Notre-Dame d'Anglesqueville la Bras Long en 1714 (Arch. S.-M. G 738, Anglesqueville la bras longs en 1715 (Frémont), Englesqueville la Braslon en 1757 (Cassini), Englesqueville la bras long en 1788 (Dict.), Anglesqueville-le-Bras-Long en 1953 (Nom.)[15].

Il s'agit d'une formation médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». Le premier élément Anglesque- est, comme c'est parfois le cas, un adjectif, ici un adjectif ethnique à savoir « anglaise », d'où le sens global de « domaine rural anglais »[15]. Englesque / anglesque est la forme normanno-picarde correspondant à l'ancien français englesche, anglesche « anglaise ».
Le suffixe -esque est la forme normanno-picarde qui correspond à l'ancien français -esche, féminin des suffixes de nationalité en -ois cf. ancien français : danois, danesche ; anglois, anglesche ; tiois, tiesche « allemand ». On sait par ailleurs que la Normandie a été peuplée au Xe siècle en partie par des colons anglo-scandinaves, soit d'origine danoise (voire norvégienne) ou alors d'origine anglo-saxonne[16].

Le qualificatif la-Bras-Long est difficilement interprétable, « la-Bras-long » étant visiblement une étymologie populaire[17]. La forme Engleskevilla Lablalum de 1202[18] (la plus ancienne) empêche de voir dans le qualificatif Bralon un composé à partir du vieux norrois lundr qui a donné par ailleurs la Londe, Yquelon, Yébleron, etc. Il doit s'agir d'une déformation d'un nom de famille[19].

Homonymie avec Anglesqueville-l'Esneval et Anglesqueville-sur-Saâne, ancienne commune intégrée à la moderne Val-de-Saâne. Elles sont toutes deux également situées en Seine-Maritime. Ailleurs en Normandie, l'ancienne graphie Englesqueville a été conservée.

Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom d'Anglesqueville-la-Réunie[20].

Histoire modifier

Politique et administration modifier

Résultats électoraux modifier

Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2002, la commune affichait un taux de participation de 100 %. Si d'autres communes françaises comme Orliaguet (Dordogne) ou Nogaret (Haute-Garonne) avaient un taux de participation identique, Anglesqueville-la-Bras-Long était celle qui comptait, avec 97 inscrits, le plus d'électeurs.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  1983[21] Henri Bennetot    
mars 1983 mars 2001 François Leboullenger    
mars 2001 mai 2020[22] Paul Ménard[23] DVG Instituteur à Anglesqueville-la-Bras-Long retraité
secrétaire de mairie retraité
juillet 2020[24] En cours
(au 11 août 2020)
Bruno Naze    

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

En 2021, la commune comptait 127 habitants[Note 2], en augmentation de 10,43 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1831 1836 1841 1846 1851 1856
306380366390409403372396375
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
358350319326275295264187201
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
216215210178201201180157158
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
154129121129135134130118117
2019 2021 - - - - - - -
121127-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Église Sainte-Anne.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Anglesqueville-la-Bras-Long et Ectot-lès-Baons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 978-2-7084-0040-5, OCLC 6403150, BNF 34633052), p. 29-30.
  15. a et b Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 13, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 5.
  16. François de Beaurepaire, op. cit.
  17. Jean Adigard des Gautries, Fernand Lechanteur, « Les noms des communes de Normandie » - II. In: Supplément aux Annales de Normandie. 11e année, n°4, 1961, p.33.
  18. Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Seine-Maritime, page 953.
  19. Christian Guerrin - Les compléments toponymiques dans les noms de communes de Seine-Maritime [article] Nouvelle revue d'onomastique Année 2000 - page 13.
  20. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000850614
  22. « Vœux municipaux : Paul Ménard "passe le témoin" », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. Veronique Weber, « Paul Ménard : « 52 ans que j’ouvre la porte de la mairie chaque jour » : Paul Ménard est le maire d'Anglesqueville-la-Bras-Long depuis 52 ans. Interview », Les Informations dieppoises,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Liste des maires »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.