André Grisoni

personnalité politique française
André Grisoni
André Grisoni en 1933.
Fonctions
Député français
-
Maire de Courbevoie
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
CourbevoieVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Domicile
Activité
Autres informations
Partis politiques
Distinction
Tombe à l'ancien cimetière de Courbevoie. Avril 2021.

André Grisoni, né le à Moltifao (Corse) et mort le à Courbevoie (Hauts-de-Seine), est un homme politique français, député radical de la Seine de 1932 à 1936 et maire de Courbevoie de à .

Biographie modifier

Membre du Parti radical-socialiste, il en devient l'un des vice-présidents. Membre de la loge maçonnique « Émile Zola » et antiraciste convaincu, il siège au comité central et à la commission de propagande de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme[1]. Il est maire de Courbevoie à partir de 1927 et député de la Seine de 1932 à 1936.

Il n'accepte pas la constitution du Front populaire en 1935 et signe en octobre 1935 un appel aux côtés d'autres radicaux dissidents demandant aux radicaux de ne pas s'associer aux communistes[2]. Il est battu au second tour aux élections législatives de 1936 par un candidat communiste.

Il lance un appel à l'été 1936 aux radicaux anticommunistes pour former un parti radical français, constitué quelques mois plus tard. Il en prend la présidence. Il est secondé par un radical en rupture de ban, Édouard Pfeiffer[3]. Ce parti fusionne, en 1938, avec les Comités radicaux unionistes au sein du Parti radical indépendant présidé par Pierre Cathala. Grisoni est son secrétaire général[4].

Proche de Pierre Laval, pacifiste convaincu et partisan de la réconciliation franco-allemande, il milite au Rassemblement national populaire sous l'Occupation[5].

Maire de Courbevoie de à , il modernise activement sa commune :

En 1944, il joue un rôle, comme président des maires de la Seine, dans la recherche par Laval d'une solution « républicaine » à l'épisode de Vichy. Il reçoit l'ordre de la Francisque[7].

Il est arrêté le et condamné pour intelligence avec l'Allemagne à 15 ans de travaux forcés, confiscation de ses biens et indignité nationale à vie. Toutefois, il bénéficie de remises de peine en raison de circonstances atténuantes[8].

Il repose à l'ancien cimetière de Courbevoie.

Sources modifier

  • « André Grisoni », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Notes et références modifier

  1. Bulletin de la LICA, décembre 1931.
  2. La République, 24 octobre 1935
  3. L'appel du parti radical français, La Liberté, 3 août 1936, Le Figaro, 11 décembre 1936 (1ère assemblée de son conseil national), Le Petit Parisien, 11 décembre 1936, Ibid., L'activité du parti radical français, 6 février 1937, Le Petit Bleu de Paris, 23 avril 1937
  4. Gilles Le Béguec, Le parti radical indépendant, in Eric Duhamel, Le RGR et ses composantes, p. 311 : Lire en ligne
  5. Simon Epstein, Un paradoxe français. Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, éd. Albin Michel, , p. 208.
  6. Bulletin d'information communale de Courbevoie. Octobre 1975. Article nécrologique.
  7. Henry Coston, L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 89.
  8. « André Grisoni », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).

Article connexe modifier

Liens externes modifier