André Contamine (né en à Feissons-sur-Salins et mort le à Cluses) est un alpiniste français professeur à l'École nationale de ski et d'alpinisme (ENSA). Dans les années 1950, il a ouvert de nombreuses nouvelles voies d'escalade devenues classiques dans le massif du Mont-Blanc.

André Contamine

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Biographie
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance ,
Feissons-sur-Salins
Décès (à 65 ans),
Cluses
Carrière
Disciplines Alpinisme, himalayisme
Ascensions notables première ascension de l'arête sud-est de la Tour de Mustagh
Profession guide de haute montagne

Biographie modifier

André Clément Contamine est né le 24 août 1919 dans la vallée de la Tarentaise à Feissons-sur-Salins[1], de parents cultivateurs. Il passe son enfance en montagne, y suit sa scolarité et travaille comme berger pour subvenir aux besoins de la famille.

En 1934, il part à Paris pour y exercer le métier de boucher et occupe une bonne part de ses loisirs sur les blocs de rochers disséminés dans la forêt de Fontainebleau où il s'entraîne[2].

Lors de la Seconde Guerre mondiale de 1940 à 1942, il fait son service militaire au 13e bataillon de chasseurs alpins. De 1942 à 1943, il participe comme instructeur aux chantiers Jeunesse et montagne où il fait la connaissance de Louis Lachenal, Lionel Terray et Gaston Rébuffat. Il prend part dans la Résistance aux combats de la Libération de la Tarentaise. En 1947, il rejoint l’École nationale de ski et d'alpinisme (ENSA) dès sa création. Comme guide à Chamonix, il fait toute sa carrière d'alpiniste au sein de l'ENSA[2].

Glaciériste, il réalise en 1947 avec Louis Lachenal la première ascension directe de la face nord de l'aiguille de Triolet, extrêmement redressée[3]. Il enseigne sa technique de progression sur la glace et améliore le matériel disponible (notamment avec le piolet Charlet-Moser « Super Conta »).

Il planifie et intervient à de nombreuses reprises dans les opérations de secours en montagne et forme les cadres à ce type d'opération. Il prône notamment l'usage de l'hélicoptère en montagne qui était à l'époque encore dans ses balbutiements dès les années 1950[1].

Comme guide ou à titre personnel, André Contamine fait environ 1 500 courses d'un haut niveau de difficulté et dans des horaires très rapides. Il ouvre 32 nouvelles voies dans le massif du Mont-Blanc[1]. En 1949, il enchaîne ainsi avec Louis Lachenal l'arête est de la dent du Crocodile, la face est de la dent du Caïman et l'arête Ryan à l'aiguille du Plan. Il réalise une quarantaine de premières ascensions de haut niveau dans des tracés directs et en escalade libre[4].

En 1956, André Contamine participe avec Paul Keller et Robert Paragot à l'expédition française dirigée par Guido Magnone qui gravit la tour de Mustagh dans le Karakoram[1].

 
L'aiguille de Leschaux et la face ouest des Petites Jorasses.

André Contamine a aussi écrit de nombreux articles sur le ski et l’alpinisme et, appréciant également la photographie, il est primé à plusieurs reprises au Festival du film de montagne de Trente.

Il était membre de nombreux groupements alpins français ou étrangers : Groupe de haute montagne (GHM), Alpine Club (Royaume-Uni), UIAA et du club de montagne Genevois, l’Androsace.

Premières ascensions modifier

Distinctions modifier

Références modifier

  1. a b c d e f et g Grande encyclopédie de la montagne, t. 3, éditions Atlas, Paris, 1977, p. 704 (article « André Contamine »)
  2. a et b Etienne Fernagut, « André Contamine », Alpinisme et randonnée, no 8,‎ , p. 20-21 et 58
  3. a et b François Labande, Guide Vallot : la chaîne du Mont-Blanc (sélection de voies), t. 2 : « À l'est du col du Géant », Éditions Arthaud, 1987, page 84.
  4. Jean Kerrien, « André Contamine, célèbre alpiniste de Feissons Sur Salins », sur Echos de Bozel et ValVanoise, (consulté le )
  5. François Labande, Guide Vallot : la chaîne du Mont-Blanc (sélection de voies), t. 2 : « À l'est du col du Géant », Éditions Arthaud, 1987, page 151.
  6. François Labande, Guide Vallot : la chaîne du Mont-Blanc (sélection de voies), t. 2 : « À l'est du col du Géant », Éditions Arthaud, 1987, page 56.

Liens externes modifier