André Cavelier

homme politique français

André-Léon-Aimé Cavelier, né à La Chapelle-Bayvel le et mort à Vannecrocq le , est un homme politique français.

André Cavelier
Fonctions
Député français

(4 ans, 4 mois et 26 jours)
Élection 17 juin 1951
Circonscription Eure
Législature IIe (Quatrième République)
Groupe politique RRRS
Maire de La Chapelle-Bayvel
Modèle:1924Modèle:1959
()
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance La Chapelle-Bayvel
Date de décès (à 79 ans)
Lieu de décès Vannecrocq
Résidence Eure

Mandats modifier

André Cavelier est né de parents agriculteurs, le , à La Chapelle-Bayvel, petite commune rurale de l'Eure. Après l'école primaire d'Epaignes (Eure), il entre à l'École normale d'instituteurs d'Évreux et obtient le brevet supérieur ainsi que le certificat d'aptitude pédagogique. Les événements l'empêchent cependant de s'orienter vers une carrière d'enseignant. Dès sa sortie de l'Ecole normale, André Cavelier est en effet mobilisé, et combat au front de 1914 à 1918. Blessé, il devient à son tour, après la démobilisation, agriculteur à la Chapelle-Bayvel. Cependant, il s'intéresse aussi à la vie publique. Élu conseiller municipal (1919) puis maire (1924) de la Chapelle-Bayvel, il sera également président du syndicat agricole de Cormeilles (Eure) et président de la délégation cantonale de Cormeilles.

André Cavelier est à nouveau mobilisé pour la campagne de 1939-1940. À l'issue de la seconde guerre mondiale, il s'oriente encore plus nettement vers la vie publique, se rapprochant alors du Parti radical socialiste et de Pierre Mendès France.

André Cavelier est candidat sur la liste du Rassemblement des gauches républicaines (RGR), aux élections législatives du dans l'Eure. La réforme électorale avait institué le scrutin de liste majoritaire départemental à un tour. Dans l'Eure, la liste RGR, conduite par Pierre Mendès-France, avait réalisé un apparentement avec les listes d'Union des indépendants et paysans et républicains nationaux (UIPRN), du Parti socialiste (SFIO) et du MRP. Ses engagements électoraux insistent sur la nécessité urgente d'une "majorité ferme, active et courageuse qui (nous) a manqué depuis la Libération", et prônent le rétablissement du scrutin d'arrondissement. Sur le plan des institutions, il faut notamment, selon eux, engager la reforme de la Constitution, supprimer l'obligation de la majorité absolue et accroître les pouvoirs du Conseil de la République. Arrivé en tête avec 26,1 % des suffrages exprimés, la liste de Pierre Mendès France remporte trois des quatre sièges à pourvoir car l'apparentement dépasse la majorité absolue. André Cavelier qui figure en troisième position sur la liste RGR est donc élu, le quatrième siège revenant aux Indépendants et paysans.

A l'Assemblée, le nouveau député de l'Eure s'inscrit au groupe républicain radical et radical-socialiste et est nommé membre de la Commission de la reconstruction et des dommages de guerre (1951, 1953, 1954, 1955), de celle des boissons (1951) et de celle de l'agriculture (1953, 1954, 1955).

Le , André Cavelier se prononce contre les lois scolaires favorables à l'enseignement privé (lois dites André Marie et Charles Barangé). Il vote le pool charbon-acier () puis le , dépose une proposition de loi tendant à fixer les salaires nationaux de certains ouvriers des ponts et chaussées. Le , il vote pour l'investiture d'Antoine Pinay comme président du Conseil et, le suivant, dépose une proposition de loi tendant à préciser le régime fiscal des agriculteurs. Le , il vote pour l'investiture de Joseph Laniel puis, le suivant, contre l'adoption de l'ordre du jour gouvernemental à la suite du débat sur la situation en Indochine. De fait, en 1954, la question indochinoise devient particulièrement difficile. Le , André Cavelier vote pour l'ordre du jour gouvernemental déposé en conclusion des interpellations sur l'Indochine et, après Diên-Biên-Phû, pour la confiance au gouvernement sur la situation dans la péninsule (). Il soutient bien évidemment l'investiture de Pierre Mendès France lors du vote de confiance du . Le suivant, André Cavelier vote la question préalable opposée par Edouard Herriot et le général Aumeran à la ratification du traité sur la CED, et le pour la confiance au gouvernement sur sa politique en Algérie.

Lors de la séance du , André Cavelier se prononce, comme il était logique, pour la confiance à Pierre Mendès France dans le scrutin sur la situation en Afrique du Nord mais le cabinet est renversé. Puis il vote l'investiture d'Edgar Faure () et l'état d'urgence en Algérie (). Le , il vote contre le gouvernement sur le maintien du mode de scrutin et la date des élections (chute du cabinet Edgar Faure).

Il ne se représente pas aux élections du .

Distinctions honorifiques modifier

Source modifier

  • « Dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 », J.Joly

Références modifier

  1. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Lien externe modifier