Amélie Riffault

philanthrope française, fondatrice de la maison des apprentis Tonnellé à Saint-Cyr-sur-Loire

Amélie Riffault, épouse Tonnellé, née à Blois le 12 octobre 1810 et morte le 13 mai 1862 à Saint-Cyr-sur-Loire, est la fondatrice de plusieurs institutions charitables, et est à l'origine de la maison des apprentis Alfred Tonnellé à Tours.

Amélie Riffault
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Conjoint
Enfant

Biographie modifier

Origines et vie familiale modifier

Pauline Angélique Amélie Riffault est la fille de Marie Anne Angélique Poulvé, d'origine blésoise et de François Paul Riffault, praticien à Blois et nait à Blois le 12 octobre 1810[1].

Elle épouse Louis Tonnellé, docteur et directeur de l'École de médecine et de pharmacie de Tours, le 7 février 1831[2] et donne naissance à Alfred Tonnellé, le 5 décembre 1831 à Tours[3]. Ce dernier meurt de la fièvre typhoïde, le 14 octobre 1858 à Saint-Cyr-sur-Loire[4],[5]. Amélie Riffault meurt le 13 mai 1862 à l’âge de 51 ans, à Saint-Cyr-sur-Loire, à la Galanderie[6], rebaptisée par la suite, Villa Sainte-Marie[3].

Fondation de la maison des Apprentis Alfred Tonnellé modifier

En plus de différentes autres institutions, Amélie Riffault initie, en mémoire de son fils, la fondation de la maison des Apprentis Tonnellé : elle lègue à la ville de Tours par testament olographe du [3],[7], sa propriété des Fontaines avec toutes les fermes et bois qui en dépendent, à la condition expresse que la ville fonde à Saint-Cyr, sur un terrain qu'Amélie Riffault lui lègue également, une maison d'apprentis qui portera le nom d'Alfred Tonnellé. Selon ses vœux, y seront reçus, le temps de leur apprentissage en ville, de jeunes garçons à qui seront assurés « le logement, la nourriture, le vêtement ainsi qu'une éducation morale et religieuse ». L'institution devra être dirigée par un ecclésiastique et les soins intérieurs seront confiés à des Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul[7]. Après acceptation par la ville de Tours, la construction commence en 1866 et s'achève en 1868, année où l'institution entre en fonction dès septembre.

En 1968, l'établissement est fermé par le maire de Tours pour cause de vétusté. Après des travaux de rénovation, les bâtiments accueillent en 1973 un centre de formation d’apprentis (CFA), géré par l’Association formation professionnelle de la ville de Tours (dont le siège se situe 8 bis rue Fromont à Tours). Entre 1996 et 2003, l'ensemble du CFA déménage à Tours-nord et prend le nom de CFA des Douets[5],[8],[9].

Bibliographie modifier

  • Cécile Girard, sous la direction de Mme Claude-Isabelle Brelot, La Maison d’apprentissage Alfred Tonnellé à Tours de 1868 à 1914 : mémoire de maîtrise, Université de Tours, (lire en ligne)
  • Louis-Antoine Bosseboeuf, Tonnellé et Clocheville : souvenirs et institutions charitables, Tours, A. Mame et fils, , 366 p.
  • Michelle Barlou, Charité et bienfaisance au 19e siècle, à travers les dons et legs dans l'arrondissement de Tours : Mémoire de maîtrise, Tours, , 154 p.
  • 1868-1938 70e anniversaire de la maison d'apprentis Alfred Tonnellé, Nantes, Imp. armoricaine, , 8 p.
  • Louis Lescoeur, Discours prononcé dans l'église de Saint-Cyr le 14 octobre 1859, jour anniversaire de la mort d'Alfred Tonnellé, Tours, Imprimerie Ad Mame et Cie, , 23 p. (Note : il s'agit de l'église de Saint-Cyr-sur-Loire)
  • Ville de Tours, Maison d’apprentis A. Tonnellé. Règlement général, Tours, Imp. G. Debenay-Lafond, , 16 p.
  • Sylvie Pouliquen, Dames de Touraine. Tome I, Chemillé-sur-Indrois, Éditions Hugues de Chivré, , 287 p., p. 158-161

Mémoire et valorisation contemporaine modifier

Amélie Riffault fait partie des femmes mises en lumière par le projet Les Illustres inconnues de Touraine, contribuant à améliorer la visibilité des femmes tourangelles ayant marqué l’histoire locale ou nationale dans Wikipédia. Ce projet initié en 2020 par Osez le féminisme 37 et porté par les Archives départementales d'Indre-et-Loire a obtenu le soutien de la Ville de Tours et de l’université de Tours. Il a réuni différents acteurs (HF Centre Val de Loire, Bibliothèque municipale de Tours, association La FUN) et a donné lieu à une série d’actions :

  • des editathons avec la création de notices biographiques sur Wikipédia ;
  • une exposition grâce aux illustrations réalisées par Audrey Silva et au travail biographique collectif  ;
  • la création d’un jeu de plateau pédagogique : Qui sont-elles ? Les Illustres inconnues de Touraine, illustré et fabriqué par Mary Christides.

Notes et références modifier

  1. « Archives départementales du Loir-et-Cher. Acte de naissance, Registre d'état-civil. 5MI18/R74 » (consulté le )
  2. « Archives départementales du Loir-et-Cher. Registre d'état-civil, acte de mariage le 7 février 1831, cote 5Mi18/R86 »
  3. a b et c Sylvie Pouliquen, Dames de Touraine, (ISBN 979-10-97407-13-1, OCLC 1102477472, lire en ligne), p. 158
  4. Sylvie Pouliquen, Dames de Touraine, (ISBN 979-10-97407-13-1, OCLC 1102477472, lire en ligne), p. 160
  5. a et b Georges-François POTTIER, « FONDS DE LA MAISON DES APPRENTIS TONNELLÉ 1868 – 1958 » [PDF], Répertoire numérique du Fonds 33 J, , p. 6
  6. « Archives départementales d'Indre-et-Loire. Acte de décès, 6NUM8/214/014 », sur archives.touraine.fr (consulté le )
  7. a et b Archives départementales d'indre-et-Loire. Dons et legs. 4O28. Testament de Mme Tonnellé, legs à la ville de Tours de la propriété de la Fontaine et de trois fermes se situant en Beauce pour fonder, selon sa volonté, la maison d’Apprentis Alfred Tonnellé.
  8. Magazine municipal de Saint-Cyr-sur-Loire, janvier-avril 2017, pages 38-39
  9. admin_cw, « 40 ans d'expertise », sur La Cité des Formations, (consulté le )

Liens externes modifier