Alocasia macrorrhizos

espèce de plantes (Alocasia)

songe caraïbe, taro géant, oreille d'éléphant

Le Songe caraïbe, Alocasia macrorrhizos (L.) G. Don, est une espèce de plantes de la famille des Araceae, originaire de l'Asie du Sud-Est. Elle est aussi appelée Alocasie, Alocasie à grandes racines, Alocasie à grosse racine, taro géant ou oreille d'éléphant.

Description modifier

 
Planches anatomiques de 海芋 - Alocasia macrorrhizos et - 水芋 - Colocasia esculenta, ouvrage japonais de 1804

Aspect général modifier

 
Aspect général d'un jeune plant, Jardin botanique de la reine Sirikit, Thaïlande

Feuilles modifier

 
Feuilles, Jardin des plantes de Toulouse, France

Fleurs modifier

Spathe typique des aracées enveloppent l'inflorescence nommée le spadice pour cette famille.

 
Fleur

Fruits modifier

Nom usuel modifier

Le nom Alocasia macrorrhiza est synonyme et plus fréquent mais Alocasia macrorrhizos est à privilégier[1].

À La Réunion, où on la retrouve, on l'appelle « songe papangue ».

En Polynésie française, où elle est connue sous ses noms tahitien 'ape ou paumotu kape, sa racine était autrefois utilisée pour l'alimentation. Elle est encore consommée aujourd'hui sous forme de po'e[2].

A Wallis et Futuna, elle est appelée kape en wallisien[3] et en futunien[4].

En Nouvelle-Calédonie, c'est l'appellation de « taro géant » qui est la plus usitée en langue française[5]. On l'appelle koè en ajië, makué en drehu, néévié en drubea, kape en fagauvea, kyo kaan niuk en nemi, wayaca en nengone, wëwé en paicî et kwèè en xârâcùù[5].

Toxicité modifier

Plusieurs cas d'empoisonnement[6],[7] ont été recensés à la suite de l'ingestion de la racine : la plante contient des alcaloïdes et de l'oxalate de calcium pouvant provoquer des troubles neurologiques, gastro-intestinaux ainsi que de graves brûlures des muqueuses.

Le tubercule de cette plante est consommé notamment par les Calédoniens. Il peut constituer une nourriture de disette, après une cuisson longue sur des pierres chaudes[5].

Galerie modifier

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

  1. « www.plantnames.unimelb.edu »
  2. « Dictionnaire en ligne », de l'Académie tahitienne [lire en ligne]
  3. Karl H. Rensch, Tikisionalio Faka'uvea-fakafalani. Dictionnaire wallisien-français, Archipelago Press,
  4. Claire Moyse-Faurie, Dictionnaire futunien-français : avec index français-futunien, Peeters Selaf, , 521 p. (ISBN 2-87723-070-8, BNF 37625798, lire en ligne), p. 194
  5. a b et c Emmanuel Kasarhérou, Béalo Wedoye, Roger Boulay, Claire Merleau-Ponty, Guide des plantes du chemin kanak, Nouméa, Agence de développement de la culture kanak, , 77 p. (ISBN 978-2-909407-76-0), p. 8-9
  6. (zh-CN) 谢立璟, 王英伟, 龙鑫 et 孙承业, « 急性海芋中毒救治1例 », 药物不良反应杂志, vol. 13, no 4,‎ , p. 240–3 (lire en ligne, consulté le )
  7. « LAA6 : Jessy au plus mal après avoir mâché du poison, elle fond en larmes et poste des photos », sur Blasting News, (consulté le )

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