Alexandre Ivanov

peintre russe
Alexandre Ivanov
Portrait d'Ivanov par Sergueï Postnikov (1873).
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Алекса́ндр Андре́евич Ива́новVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Lieu de travail
Mouvement
Père
Fratrie
Sergueï Ivanov (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Vue de la sépulture.

Alexandre Andreïevitch Ivanov, né le - dans le calendrier julien- à Saint-Pétersbourg et mort le () dans la même ville est un peintre russe néoclassique.

Biographie modifier

Il est le fils d'Andreï Ivanov, peintre de sujets historiques et professeur à l'Académie des Beaux-arts de Saint-Pétersbourg[1]. Après sa formation à l'Académie Alexandre part en Italie, en 1831. Il s'y fait comme amis le modèle Vittoria Caldoni et le peintre Grigori Laptchenko qui partiront s'installer en Russie à la fin des années 1830. Ivanov reste durant 28 ans en Italie et ne revient à Saint-Pétersbourg que deux mois avant sa mort. Le , Ivanov meurt du choléra à 51 ans.

Chronologie modifier

Pendant les dix dernières années de sa vie, le peintre se consacre à la réalisation de Scènes de l'Histoire sainte. Ce sont 250 esquisses admirables par leur luminosité et leur profondeur spirituelle. Il pensait convertir ces esquisses en peintures murales pour une église qui aurait représenté les différentes facettes de la spiritualité humaine. Ce projet lui tenait tellement à cœur qu'il donna toutes les excuses possibles pour ne pas les représenter à la cathédrale Saint-Isaac préférant rester dans l'idée que ces esquisses se trouveraient un jour dans l'église dont il rêvait. C'est son contemporain Karl Brioullov qui décora l'impressionnant dôme central de cette cathédrale d'une Vierge entourée de saints et d'anges[3].

Œuvres et Influence modifier

Il est le peintre religieux le plus influent de son époque. Après s'être fait connaître par des tableaux aux sujets mythologiques, il entreprend la réalisation de L'Apparition du Christ au peuple. C'est une toile immense qui nécessita la construction de pavillons spéciaux pour la présenter au public de Saint-Pétersbourg. Ivanov passa vingt ans à la réaliser, à Rome, où il était boursier de l'Académie. Il ne fut jamais satisfait de son œuvre et la considéra toujours comme inachevée. Son tableau a, en effet, un côté laborieux et ses études préparatoires présentent souvent un intérêt, une vivacité plus grande qui ne se retrouve pas dans l'assemblage que constitue l'œuvre finale. En Ivanov de retour de Rome à Saint-Pétersbourg, passe par la France et l'Allemagne à Tübingen chez son idole David Strauss auteur d'une Vie de Jésus. Il expose en Russie : L'Apparition du Christ au peuple appelée aussi la Venue du Messie. Ce tableau débuté vingt ans plus tôt n'attire plus, en 1858, le succès espéré, malgré le prodigieux effort qu'il représente et la perfection de sa réalisation. Il reste malgré tout un monument imposant de la peinture russe du XIXe siècle[4].

Ivanov n'a pas réussi comme il l'espérait à agir sur le développement de l'art de son pays. Il a ouvert une route ambitieuse avec L'Apparition du Christ au peuple sur lequel il a travaillé vingt ans à Rome. Mais à Rome il était loin de son pays natal et cette grande œuvre n'a été connue qu'en 1857 un an avant sa mort. C'est pourquoi il n'a pas eu grande influence sur le groupe des Ambulants. Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle qu'un autre artiste va pouvoir être considéré comme son héritier et comme son disciple : Mikhaïl Vroubel[5]. Ivanov a toutefois complètement bouleversé ses croyances et ses idées après la révolution de 1848 qui se produisit en Europe sous le nom de Printemps des peuples et sous l'influence de sa lecture de la Vie de Jésus de David Strauss. Il en vint à créer ses Scènes de l'Histoire sainte que forment les 250 merveilleuses illustrations de la Bible, qui échappent totalement à l'académisme dans lequel il était longtemps resté confiné.

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. Mikhail Allienov, Nina Dmitrieva, Olga Medvedkov, L'art russe, Paris, Citadelles, , 625 p., p. 346-347
  2. Louis Réau L'art russe Tome 3 , Marabout université, Gérard et C° à Verviers, 1968 p. 104
  3. Peter Leek, La Peinture russe, édition Parkstone, Angleterre 1999 (ISBN 1-85995-356-5) p. 25.
  4. Louis Réau L'art russe Tome 3 , Marabout université, Gérard et C° à Verviers, 1968 p. 97.
  5. Louis Réau L'art russe Tome 3 , Marabout université, Gérard et C° à Verviers, 1968 p. 107.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Article connexe modifier

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