Alexandre Brierre de Boismont

médecin psychiatre français
Alexandre Brierre de Boismont
Portrait de Alexandre Brierre de Boismont
Alexandre Brière de Boismont
Biographie
Naissance
Rouen
Décès
Saint-Mandé
Sépulture Cimetière du Père-Lachaise et tombeau de Brierre de Boismont (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité Française
Thématique
Profession Médecin, psychiatre et médecin militaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur‎ (en), chevalier de l'ordre de Charles III d'Espagne (d), commandeur de l'ordre d'Isabelle la Catholique (d) et chevalier de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de Académie royale de médecine de BelgiqueVoir et modifier les données sur Wikidata

Alexandre-Jacques-François Brière de Boismont[1],[2], né le à Rouen, mort le à Saint-Mandé, est un médecin psychiatre français.

Biographie modifier

 
Tombe au cimetière du Père-Lachaise.

Reçu docteur en médecine à la faculté de Paris en août 1825, il commence sa carrière de médecin dans la maison de santé de Mme Marcel Sainte-Colombe, rue Picpus, puis est médecin de l'hôpital temporaire des Bonshommes et devient l'un des aliénistes les plus renommés de la capitale. Envoyé en Pologne lors de l'insurrection de 1831 pour y étudier l'épidémie de choléra-morbus, il publie, à son retour, un mémoire qui reçoit une médaille d'or de l'Institut. En 1838, il prend la tête d'une maison de santé privée 21 rue Neuve-Sainte-Geneviève, près du Panthéon, transférée rue du Faubourg Saint-Antoine, près de la place de la Nation. Il contribue à la fondation d'une autre maison, à Saint-Mandé en 1859, qui sera dirigée par sa fille, Mme Rivet. Il est l'un des membres fondateurs de la Société médico-psychologique en 1852.

Son premier traité, intitulé Éléments de botanique rédigé en collaboration avec André Pottier en 1825, porte sur la botanique médicale et industrielle. La plupart de ses ouvrages portent sur les maladies mentales ; plusieurs ont connu un grand retentissement. Du délire aigu qu'on observe dans les établissements d'aliénés est ainsi honoré d'une médaille d'or par l'Institut en 1845.

Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (16e division).

Distinctions modifier

Françaises modifier

Étrangères modifier

Œuvres modifier

  • Traité élémentaire d'anatomie (avec des notes par Philippe-Frédéric Blandin), Paris, Mme Auger Méquignon, 1827, VI-802 p.
  • Observations médico-légales sur la monomanie homicide, Paris, Mme Auger Méquignon, 1827, 46 p.
  • Médecine domestique, comprenant les premiers secours à administrer dans les maladies et accidents qui menacent promptement la vie, Paris, 1832, 108 p.
  • Relation historique et médicale du choléra-morbus de Pologne, Paris, G. Baillière, 1832, XI-266 p.
  • Des premiers secours à donner aux personnes atteintes du choléra-morbus et des moyens préservatifs, Paris, G. Baillière, 1832, 15 p.
  • Traité d'anatomie humaine (avec Gilbert Breschet), Paris, 1833, 108 p.
  • Traité d'hygiène, ou Précautions à prendre pour l'entretien de la santé, Paris, 1833, 108 p.
  • De la pellagre et de la folie pellagreuse : Observations recueillies au Grand Hôpital de Milan. Mémoire lu à l'Académie des sciences dans sa séance du , 2e éd., Paris, G. Baillière, 1834, 95 p.
  • Manuel de médecine légale à l'usage des jurés, des avocats et des officiers de santé, Paris, G. Baillière, 1835, XVI-355 p.
  • Mémoire pour l'établissement d'un hospice d'aliénés, Paris, imprimerie chez P. Renouard, 1836, 84 p.
  • De la menstruation considérée dans ses rapports physiologiques et pathologiques, Paris, G. Baillière, 1842, XVI-560 p.
  • Des hallucinations, ou Histoire raisonnée des apparitions, des visions, des songes, de l'extase, du magnétisme et du somnambulisme, Paris, G. Baillière, 1845, VIII-615 p.
  • De l'ennui, taedium vitae, Paris, imprimerie de L. Martinet, 1850, 41 p.
  • Du suicide et de la folie suicide, considérés dans leurs rapports avec la statistique, la médecine et la philosophie, Paris, Germer-Baillière, 1856, XVI-663 p.
  • Études cliniques sur la paralysie générale, lues à la Société médico-psychologique, Paris, imprimerie de L. Martinet, 1859, 50 p.
  • Programme pour la formation de plans d'un asile modèle destiné à la ville de Madrid, Paris, imprimerie L. Martinet, 1860, 34 p.
  • De l'hallucination historique, ou Étude médico-psychologique sur les voix et les révélations de Jeanne d'Arc, Paris, G. Baillière, 1861, 51 p.
  • De la responsabilité légale des aliénés, lu à l'Académie des sciences, dans sa séance du , Paris, J.-B. Baillière et fils, 1863, 77 p.
  • Responsabilité légale des médecins en Espagne : Procès en détention arbitraire de Dona Juana Sagreda : Rapport fait à la Société médico-psychologique par la commission nommée dans la séance du , pour examiner cette affaire, Paris, imprimerie de E. Martinet, 1864, 64 p.
  • Appréciation médico-légale du régime actuel des aliénés en France, à l'occasion de la loi de 1838, Paris, imprimerie de E. Martinet, 1865, 48 p.
  • De la folie raisonnante et de l'importance du délire des actes, pour le diagnostic et la médecine légale, Paris, J. B. Baillière et fils, 1867, 95 p.
  • Esquisses de médecine mentale. Joseph Guislain, sa vie et ses écrits, Paris, G. Baillière, 1867, XXIV-160 p.

Sources partielles modifier

  • Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, Académie de Rouen, 1883, p. 120.
  • (en) Laurent Carrer, Ambroise-Auguste Liébeault, The Hypnological Legacy of a Secular Saint, College Station, Virtualbookworm Publishing, 2002, p. 29 (ISBN 1-58939-259-0).
  • (en) Joseph Thomas, Universal Pronouncing Dictionary Of Biography And Mythology, tome 1, Whitefish, Kessinger Publishing, 2005, p. 434 (ISBN 1-4179-5166-4).

Notes et références modifier

  1. La graphie « Brierre » est celle de tous les actes de l’État civil le concernant et concernant sa famille. Elle est celle de la plupart de ses articles et livres scientifiques. La graphie « Brière » est plus rare et plus tardive.
  2. Il fut autorisé à ajouter à son nom celui de « de Boismont », et à s'appeler à l'avenir : « Brierre de Boismont » (Annuaire de la noblesse, 1863, p. 279, qui cite le Bulletin des lois du 29 novembre 1862).
  3. « Cote LH//364/75 », base Léonore, ministère français de la Culture

Article connexe modifier

Liens externes modifier