Alexandre Besson

personnalité politique française

Alexandre Besson, né le 15 mai 1758 à Amancey (Franche-Comté), mort le 29 mars 1826 dans la même ville, est un homme politique de la Révolution française.

Alexandre Besson
Fonctions
Député du Doubs

(1 an et 21 jours)
Gouvernement Assemblée législative
Député à la Convention nationale

(3 ans, 1 mois et 20 jours)
Député au Conseil des Cinq-Cents

(4 ans, 1 mois et 29 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Amancey (Franche-Comté)
Date de décès (à 67 ans)
Lieu de décès Amancey (Doubs)
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Gauche
Modérés
Profession Notaire
députés du Doubs

Biographie modifier

Sous l'Ancien Régime, Alexandre Besson est notaire royal et exerce à Ornans. Au début de la Révolution, il est administrateur du département du Doubs.

En septembre 1791, Besson est élu député de son département, le troisième sur six, à l'Assemblée nationale législative[1]. En avril 1792, il vote pour que les soldats du régiment de Châteauvieux, qui s'étaient mutinés lors de l'affaire de Nancy[2].

La monarchie française s'effondre à l'issue de l'insurrection du 10 août 1792. En septembre, Besson est réélu député du Doubs, le sixième et dernier, à la Convention nationale[3].

Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution[4]. Il est absent, comme tous ses autres collègues doubiens, lors de la mise en accusation de Jean-Paul Marat en avril 1793[5]. Il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze en mai de la même année[6].

Besson est réélu député sous le Directoire. Il siège au Conseil des Cinq-Cents entre l'an IV et l'an VIII (entre 1795 et 1799). Il n'exerce plus de mandat ni sous le Consulat ni sous l'Empire.

Sous la Restauration, Besson est visé par la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides et les soutiens aux Cent-Jours. Pour échapper aux recherches de gendarmerie, il se cache à Amancey[7].

Durant la Révolution, ses ennemis le soupçonnent de s’être enrichi en vendant du mobilier de Versailles et de Rambouillet. À la même période il acquiert de nombreux biens en Franche-Comté[8]. Il est gestionnaire des Forêts et Salines nationales[9]. Il s'intéresse parallèlement à l’industrie et à la finance en prenant le contrôle de la faïencerie de Migette, de quelques entreprises de métallurgie et d'une verrerie à Paris. En 1804, il obtient la concession du Grand-Denis qu'il exploite jusqu'à sa mort en 1826[10].

Alexandre Besson a appartenu aux loges maçonniques de Besançon et Paris. La place du village d'Amancey porte son nom.

Notes et références modifier

  1. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, p. 31.
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 41, séance du 9 avril 1792, p. 406.
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 40.
  4. Jacques-Louis Froullé, « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] »  , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1792, p. 54.
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1792, p. 535.
  7. Dans une habitation du hameau de Norvaux.
  8. Dont les fermes de Norvaux
  9. Il sera directeur de la salines de Salins-les-Bains.
  10. « Flangebouche (Doubs-25) Le Grand Denis ».

Sources modifier