Albanis Beaumont

peintre et graveur savoyard

Jean-François Albanis Beaumont, né le à Chambéry et mort le à Sixt-Fer-à-Cheval, est un ingénieur et un géographe savoyard.

Biographie modifier

Albanis Beaumont est né à Chambéry le [1] d'un père cuisinier. Il fait ses études classiques à Chambéry et à 17 ans se rend à Paris. Il étudie pendant 4 ans à École royale du génie de Mézières et reçoit plusieurs commissions dans le Bourbonnais.

Revenu en 1775 à Chambéry, il dessine les décorations pour la célébrations du mariage de Clotilde de France et du prince Charles-Emmanuel. L'ingénieur Filippo Nicolis di Robilant[2] l'encourage à passer au service de Victor-Amédée III qui le place auprès de l'ingénieur en chef du comté de Nice Jean-François Michaud[3], où il participe aux importants travaux en cours dans le Port Lympia. Il est inscrit le , dans la classe des architectes civils de l'Université de Turin.

Il accompagne le duc de Gloucester, William Frederick de Hanovre dans son Grand Tour (Allemagne, Italie, France et Suisse) qui lui confie par la suite l'éducation de ses enfants. Il s'installe alors en Grande-Bretagne et épouse une anglaise de religion protestante.

En 1787, il commence à publier ses premiers ouvrages illustrés de ses propres dessins « Voyage pittoresque aux Alpes pennines », « Voyage historique et pittoresque du Comté de Nice », « Voyage à travers les Alpes rhétiques en 1786 », « Vues sélectionnées des antiquités et des ports du sud de la France » et « Voyage à travers les Alpes maritimes ».

En 1796, sa mission est terminée et il peut retourner en Savoie et s'installer près de Genève (département du Léman) où en 1798 il achète un petit domaine agricole sur la commune de Thônex avec lequel il envisage de se lancer dans le commerce de la laine; mais il ne trouve pas le succès escompté et doit bientôt tout revendre et reprendre son œuvre de géographe et de voyageur.

 
Vue de Lyon dans Voyage dans les Alpes Lépontines depuis la France vers l'Italie, 1800.

En 1800, il publie « Voyage dans les Alpes Lépontine depuis la France vers l'Italie » puis « Description des Alpes grecques et cotiennes » (1802 et 1806).

Le , il meurt à Sixt[4], dans le monastère dont il est devenu le propriétaire[5],[6]. Il avait repris l'exploitation des mines de fer mais il se heurtait à de trop nombreuses difficultés. Il est enterré sur place.

Les vues des villes et paysages qu'il a dessinés sont très recherchées et donnent une idée de l'aspect de ces lieux à l'époque.

Œuvres modifier

  • « Voyage pittoresque aux Alpes pennines » (1787) sur la région du Mont Blanc et du Grand-Saint-Bernard.
  • « Voyage historique et pittoresque au Comté de Nice » (1787).
  • « Voyages à travers les Alpes rhétiques en 1786 » (Travels through the Rhaetian Alps in the year 1786) sur la région des Grisons (Alpes rhétiques) en Suisse, à partir des notes prises lors d'un voyage avec le duc de Gloucester depuis Venise jusqu'au Tyrol.
  • « Vues sélectionnées des antiquités et des ports du sud de la France » (Select Views of the Antiquities and Harbours in the South of France).
  • « Voyages à travers les Alpes maritimes » (Travels through the Maritime Alps), à partir des notes prises lors d'un voyage depuis Nice jusqu'à Lyon.
  • « Voyages dans les Alpes Lépontine depuis la France vers l'Italie » (Travels through the Lepontine Alps, from France to Italy) (1800).
  • « Description des Alpes grecques et cotiennes » (1802 et 1806) sur les régions du Petit-Saint-Bernard, de l'Iseran, et du Mont-Cenis au Mont-Viso.

Notes et références modifier

  1. Acte de baptême à Chambéry sur Filae
  2. Filippo Nicolis comte de Robilant ingénieur militaire piémontais, né et mort à Turin (1723-1783)
  3. Jean-François Michaud (1734-1807), ingénieur en chef du Comté de Nice, père du général Alexandre Michaud, comte de Beauretour
  4. Acte de décès à Sixt-Fer-à-Cheval sur Filae
  5. Jean Luquet, Dictionnaire du duché de Savoie : M.DCCCXL (1840), publié dans Mémoires et documents de la Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie, t. 2, La Fontaine de Siloé, coll. « L'Histoire en Savoie » (réimpr. 2005) (1re éd. 1840), 265 p. (ISSN 0046-7510, lire en ligne), p. 89.
  6. Pour le Dictionnaire historique de la Suisse il serait mort en 1812 à La Vernaz près Gaillard

Liens externes modifier