Alambic / Sortie Sud

album d'Hubert-Félix Thiéfaine

Alambic / Sortie Sud

Album de Hubert-Félix Thiéfaine
Sortie Novembre 1984
Enregistré 1984
Studio Acousti, Paris
Durée 32 min 31 s
Genre Rock
Producteur Hervé Bergerat
Label Sterne / MASQ

Albums de Hubert-Félix Thiéfaine

Alambic / Sortie Sud est le sixième album d'Hubert-Félix Thiéfaine.

Il est le premier album sans le groupe Machin et le seul où Hubert-Félix Thiéfaine ne signe aucune musique. À la suite d’un accident de moto, il est dans l'incapacité de composer à la guitare et signe donc tous les titres avec Claude Mairet[1]. L'album sort sous le nom de « Thiéfaine/Mairet »[2] et est réalisé par Tony Carbonare.
Il sera certifié disque d'or en France.

Réception modifier

Commerciale modifier

Critique modifier

Chronique du disque dans Chanson Magazine n° 13 [3]

Chronique du disque dans le magazine Best n° 199 [4]

Pistes modifier

Tous les titres sont signés H.F.Thiéfaine/C.Mairet.
No Titre Durée
1. Stalag-Tilt 3:55
2. Whiskeuses Images Again 3:50
3. Nyctalopus Airline 5:30
4. Femme de Loth 3:30
5. Buenas Noches, Jo 4:50
6. Un vendredi 13 à 5.H 5:00
7. Chambre 2023 (& des poussières) 6:15

Crédits modifier

Certifications modifier

Pays Ventes Certification Date
  France[5] 100 000+   Or 1988

Notes modifier

  1. « J'avais eu un accident de moto, je ne pouvais plus étendre le bras, plus jouer de la guitare. Je ne sais même pas si j'avais alors envie de continuer à écrire de la musique. C'est donc Claude Mairet qui a composé toutes les musiques. J'ai présenté dans le design de la pochette le titre Alambic/Sortie-Sud comme un titre de chanson avec entre parenthèses l'auteur et le compositeur : Thiéfaine/Mairet. J'avais donc uniquement écrit des textes, des textes que j'aime bien d'ailleurs. Mais il était temps de finir l'album car, sinon, je crois que je serais encore dessus aujourd'hui, à fignoler les textes. » (Propos recueillis par Frédéric Delage et publiés dans le magazine Rock Style n° 19, février/mars 1997.)
  2. « Le titre de l'album se présente comme le titre d'une chanson avec, entre parenthèses, les noms de l'auteur et du compositeur. J'avais envie de dire comment le disque s'était fait et notamment d'insister sur le travail de Claude. » (Propos recueillis par Catherine Monfajon et publiés dans Chanson Magazine n°14, février 1985.)
  3. Rares sont les disques qui vous emmènent naviguer ailleurs. Suffit de lire les textes et vous signez le contrat de voyage. Thiéfaine poursuit la route entamée depuis « Dernières Balises...», lorsque la dérision a perdu son rire alors que la dérive portait ses mots. Parfois glacial, parfois glauque, parfois intense, parfois génial, on s'enfonce dans ce disque d'une lucidité ravageuse sans vouloir en rater un sillon. Vous voilà face à l'ascenseur qui n'est plus celui de 22h43, descend au « 14ème sous-sol 42ème couloir » ou « Flye vers les chiens translucides » .../... Il y a la nuit et ses errances ou ses rêves, et le réveil déglingué. Il y a un certain vendredi 13 à 5h pour le face à face final « dans la barranca del muerto ». Il y a des textes d'une sacrée fulgurance. Claude Mairet a cette fois-ci complètement pris en main les leviers musicaux et insuffle à ce disque une énergie et une vigueur étonnantes. Des chorus guitare étincelants aux chœurs hyper efficaces, bonjour le son. Du grand rock. Et un disque de plus d'H-F.T. à ne pas rater. (Catherine Monfajon in Chanson Magazine n°13 - Décembre 1984)
  4. À l'instar de celles qui, pendant quelques mois ou quelques semaines, firent mourir Patti Smith ou Rory Gallagher, une rumeur imbécile donna pour mort cet été, de l'Aquitaine à la Haute-Marne, en passant par l'Est profond, Hubert-Félix Thiéfaine. « D'une overdose ! » précisait-on en baissant le regard. Plusieurs coups de fil affluaient au standard saturé de la rédaction du 23 de la rue d'Autin. Renseignement pris auprès du staff de H-F.T., l'inquiétant chanteur se portait comme un chat. La preuve, c'est ce dernier disque qui fait fondre les ragots comme la neige sous le soleil du Congo. Un album que Thiéfaine a tenu à cosigner avec son guitariste/bassiste/arrangeur Claude Mairet. Une façon de rendre hommage à ce musicien hors-pair, compositeur inspiré, qui a, depuis quelques années, largement contribué au recrutement d'un public solide et fidèle. Ici, Mairet est responsable de toutes les musiques, H-F. s'est, quant à lui, chargé des textes. Il résulte de ce travail en commun sept compositions dans la lignée de celles des derniers albums. Fini, l'éclaterie baba/écolo/humoristique/satirico-dada des premiers disques. Hubert-Félix a choisi des climats inquiétants, angoissants, sordides parfois, avec des images riches qui se cognent, naissent souvent de l'absurde. Un peu à l'instar du Bashung de « Play Blessures ». Mais tandis que ce dernier s'empêtrait dans la déprime la plus noire, trop communicative pour être séduisante, Thiéfaine lui, parvient à extraire du dérisoire de l'existentiel une sorte de force poétique qui, toujours, pousse à continuer. L'espoir dans le désespoir en quelque sorte. Et c'est là aussi que le talent de Mairet entre en jeu. Lui sait faire jaillir des musiques de glace, les mélodies qui réchauffent (« Whiskeuses Images Again », « Nyctalopus Airlines », « Femme de Loth »). Survient alors cette sorte de magie venue d'ailleurs qui fait fonctionner le tout et lui procure cette saveur de soufre, de souffrance et d'interdit qui plaît tant aux adolescents de province qui se souviennent que leurs grands frères écoutaient Grateful Dead en rêvant du premier joint sur les bords des canaux d'Amsterdam. Thiéfaine sent les années 70 avec ces univers d'hôpitaux psychiatriques, de névroses contenues, de défonce mauve. Son charme vient peut-être justement de cette démarche anti-mode, résolument « out » et un tantinet déconnecté. Un charme qui touche tous ceux qui vibrent sur H-F.T. et resteront à tout jamais insensibles à Cabaret Voltaire. (Philippe Lacoche in Best n°199 - Février 1985)
  5. Infodisc/certifications.fr

Références modifier