Alain Gomez

homme d'affaires français
Alain Gomez
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Pseudonyme
Jacques MandrinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Conjoints
Francine Gomez
Clémentine Gustin-Gomez (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Œuvres principales
L'Énarchie ou les Mandarins de la société bourgeoise (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Alain Gomez, né le à Paris, est un haut fonctionnaire et homme d'affaires français.

Biographie modifier

Famille modifier

Alain Gomez est né le dans le 14e arrondissement de Paris du mariage de Francis Gomez, médecin, et de Simone Blet[1].

Second époux de Francine Le Foyer, héritière et P-DG de JIF-Waterman dont il est divorcé, il épouse le Clémentine Gustin, directrice de la communication [Note 1]. De ce mariage, naissent deux enfants[1].

Formation modifier

Après des études au lycée Lamoricière d'Oran puis au lycée français de Londres, Alain Gomez poursuit ses études à la faculté de droit de Paris, où il obtient une licence en droit. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1959)[3], il est également diplômé du Program for management development (PMD) de l'université de Harvard et a été élève de l’École nationale d'administration en 1963-1965 (promotion Stendhal)[1].

Politique modifier

Inspecteur des finances de 1965 à 1969, proche de Jean-Pierre Chevènement, il rejoint le groupe Patrie et Progrès, de tendance gaulliste de gauche, qui tente d'associer le nationalisme et la gauche, et qui sera l'un des creusets du Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste (CERES) de Jean-Pierre Chevènement.

Carrière professionnelle modifier

Groupe Saint-Gobain modifier

En 1970, Alain Gomez est nommé directeur financier adjoint de Saint-Gobain SA puis directeur financier en 1971-1972, directeur général en 1972. Il est ensuite président-directeur général de Saint-Gobain Desjonquères en 1973, de Saint-Gobain Emballage en 1974, directeur du département emballage de la compagnie Saint-Gobain Pont-à-Mousson en 1977 puis directeur de la branche conditionnement (1979-1982) et fibres de renforcement (1980-1982) de Saint-Gobain Pont-à-Mousson[1].

Groupe Thomson modifier

1982 - 1996 modifier

En 1982, il est nommé président-directeur général de Thomson-Brandt lors des nationalisations par le gouvernement socialiste de Pierre Mauroy, fonction qu'il occupe jusqu'en 1996, lorsqu'il est « licencié de son poste par Alain Juppé »[4],[Note 2].

Affaires : non-lieu et blanchiment modifier

Lors de l'affaire des frégates de Taïwan, des soupçons de rétrocommissions ont été portés contre Alain Gomez, qui dirigeait Thomson-CSF à l'époque de l'affaire. Le juge Renaud Van Ruymbeke a enquêté sur Alain Gomez dans ce cadre, mais a conclu à un non-lieu en 2008. Selon le juge, le secret défense lui a été souvent opposé par Thomson, le contraignant au non-lieu[7].

Alain Gomez a été blanchi de soupçon d’une tentative de déstabilisation contre son concurrent, le groupe Lagardère, tentative connue sous le nom d'opération Couper les ailes de l'oiseau, lorsqu'il était PDG du groupe Thomson, à la suite de l'affaire des Mirages de Taïwan[8].

Groupe Fimalac modifier

Alain Gomez est ensuite administrateur de Fimalac, directeur général du département immobilier, membre du comité exécutif de Fimalac[1]. Au sein de Fimalac, il dirige la filiale Facom de 1999 à 2002[9].

Ouvrages modifier

Alain Gomez a publié deux ouvrages sous le pseudonyme de Jacques Mandrin, en collaboration avec Jean-Pierre Chevènement et Didier Motchane[1] :

  • L'Énarchie ou les mandarins de la société bourgeoise, 1968
  • Socialisme ou social-médiocratie ?, 1969

Distinctions modifier

Alain Gomez est chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur[1].

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. En 2003, Clémentine Gustin soutient la thèse Charles de La Fosse (1636-1716) sous la direction d'Alain Mérot, professeur d'histoire de l'art moderne à l'université Paris-Sorbonne[2].
  2. Pour expliquer cette éviction, Alain Gomez déclare au journaliste Airy Routier « J'ai beurré les deux tartines, mais j'ai oublié le jambon », voulant dire par là que pendant la campagne présidentielle de 1995, il avait financé au travers de Thomson les balladuriens et les socialistes, mais avait délaissé les chiraquiens, ce qui lui coûte son siège après le changement de président[5],[6].

références modifier

  1. a b c d e f et g Who's Who in France, édition 2001-2002, p. 864.
  2. « Charles de La Fosse (1636-1716) par Clémentine Gustin Gomez », sur le site theses.fr de l'Agence bibliographique de l'enseignement supérieur (ABES) (consulté le ).
  3. « Alain Gomez », sur le site de l'Institut d'études politiques de Paris (consulté le ).
  4. Tonino Serafini et Alexandra Schwartzbrod, « L'ex-PDG de Thomson s'offre l'appart de Juppé. Alain Gomez avait été licencié de son poste en 1996 par l'ancien Premier ministre », sur le site du quotidien Libération, (consulté le ).
  5. « Frégates : quand Alain Gomez arrosait à droite et à gauche », sur le site du magazine L'Obs, (consulté le ).
  6. auteur anonyme, « Manipulations, une histoire française - Episode 3 : Jean-Luc Lagardère : le scenario noir », sur le site Vimeo, filiale du groupe américain IAC (InterActiveCorp) (consulté le ).
  7. « Affaire des Frégates de Taïwan: l'ordonnance du juge Van Ruymbeke », sur LExpress.fr (consulté le )
  8. L. V., « Alain Gomez blanchi par la prescription », sur le site du quotidien Le Parisien, (consulté le ).
  9. D. C., « Alain Gomez quitte la présidence de Facom », sur le site du quotidien Les Échos, (consulté le ).