Akram Al-Bunni

auteur et défenseur des droits humains syrien

Akram al-Bunni est un auteur et défenseur des droits humains syrien. Sympathisant de gauche, il a été arrêté plusieurs fois pour ses écrits et son positionnement politique, critique du régime de Bachar el-Assad et demandant une transformation démocratique de la société syrienne. Il a passé plus de 20 ans comme prisonnier politique et est actuellement disparu dans les prisons du régime syrien.

Biographie modifier

Famille modifier

Akram al-Bunni, de confession chrétienne, naît dans une famille d'intellectuels aux idées de gauche, pro-démocratiques et donc critiques du régime Assad. Akram est le frère d'Anouar al-Bunni, avocat et défenseur des droits humains, qui a passé plus de cinq ans en prison pour son travail de documentation des violations de droits humains pour les détenus d'opinion. Leur sœur, Sahar al-Bunni, est également emprisonnée à plusieurs reprises. Elle est l'épouse de Moustapha Khalifa, prisonnier politique syrien reconnu[1]. Avec ses frère et sœur et leurs conjoints, Akram et eux cumulent plus de 70 années d'emprisonnement politique[2],[3].

Militantisme et emprisonnements modifier

Entre 1978 et 1980, Akram al-Bunni est emprisonné près de 3 ans et les autorités semblent chercher à l'arrêter peu après sa libération pour son activité au sein du Parti communiste syrien. Pendant la période où il est recherché, sa femme est arrêtée et gardée comme otage à plusieurs reprises[1].

Le , alors qu'il est âgé de 35 ans et en 3ème année de ses études de médecine, il est de nouveau arrêté et détenu dans la Branche Palestine[1].

Le , Akram al-Bunni est empêché de quitter la Syrie pour se rendre à une réunion dans l'Union européenne[4].

Le , Akram al-Bunni, qui a alors déjà passé 16 années en prison pour avoir milité avec le parti communiste, est de nouveau arrêté, avec 12 autres signataires de la Déclaration de Damas[5],[4].

En 2013, pendant la guerre civile syrienne, il refuse la division des minorités, dont les Chrétiens, que le régime cherche à effrayer, ne se rangent derrière le régime par peur de l'islamisme[3].

Le , Akram al-Bunni est de nouveau arrêté par les services de sécurité du régime. Il est porté disparu depuis lors[2].

Notes et références modifier

  1. a b et c « Seven prisonners in need of medical care », Amnesty International,‎ (lire en ligne)
  2. a et b (en) Khaled Yacoub Oweis, « Activists say Syrian security forces abduct prominent dissident », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b AsiaNews.it, « Akram al-Bunni, a Christian, a Communist dissident and critic of Assad, arrested », sur www.asianews.it (consulté le )
  4. a et b (en) « Obstacles to the freedom of movement of Mr. Akram al-Bunni », sur OMCT (consulté le )
  5. (en) United Nations High Commissioner for Refugees, « Refworld | Recognition for Imprisoned Activist », sur Refworld (consulté le )