Ahmed Kebaïli

coureur cycliste algérien

Ahmed Kebaïli, né le à El Affroun (Wilaya de Blida), mort le à Blida est un coureur cycliste français et algérien. Il a participé à plusieurs reprises au Tour de France. Après l'indépendance de l'Algérie, il devient l'un des responsables du cyclisme de ce pays.

Ahmed Kebaïli
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Informations
Naissance
Décès
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BlidaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Équipes professionnelles
1941-1947Vélo Sport Musulman
1948Volta
07.1949-1950Feru
1950-1951Terrot-Wolber
1952-1953Feru
1952-1955Terrot-Hutchinson

Biographie modifier

Ahmed Kebaïli, l'un des meilleurs routiers nord-africains, est né le 21 février 1925 à Blida, dans cette Ville des Roses qu'il aime tant et qu'il n'a jamais abandonnée.

Il fit ses études à l'école Bonnier, de Blida. Ses différents maitres aimaient à s'intéresser à ce grand garçon studieux, intelligent, apte père alors qu'il n'était âgé que de 5 ans, et n'avait-il qu'une idée : venir en aide à sa mère. Le but à ateindre était le certificat d'études. Ahmed le passa brillament et commença immédiatement à travailler comme électricier, chez M. Ambry. Il était âgé de 13 ans.

Au sortir de l'école, Kebaïli, comme tous les enfants de son âge, jouait, bien sûr, au football; il fit, d'autre part, de l'athlétisme, remportant, dans la catégorie cadets, une course de font et une de vitesse, et réussissant avec brio tous les brevets sportifs que les écoliers devaient passer à cette époque. Mais, Tous les soirs, en rentrant de l'école, son cartable sous le bras, Ahmed ne manquait pas de s'arrêter longuement devant la vitrine du marchand de cycles, admirant avec envie les magnifiques machine exposées, souhaitant d'en avoir bientôt une à lui tout seul, et non pas de ces vélos loués pour une heure, sur lesquels, déja, il s'essayait.

Certes, Ahmed n'avait, à l'époque, d'autre ambition que des sortir avec quelques amis, plus âgés que lui d'ailleurs et qui, eux, se faisaient connaître dans les épreuves du dimanche.

« J'aimais aller à la mer en vélo avec les Roumani, Benaoua, Benaceur, Taleb, qui triomphaient de leurs adversaires avec une certaine aisance, nous dit-il. Mais, pour cela, il fallait que je passe mon certificat d'étude, ma mère m'ayant promis une machine de semi-course si je réussissais à mon examen, d'autant que cet engin devait m'être utile pour mon traivail, assez éloigné de notre appartement.»

Quelle Joie éprouva Kebaïli quant il eut son vélo ! Et. désormais, tous les jours, il allait et venait jusqu'à la base d'aviation de Blida, attendant avec impatience le moment de se mesurer avec les vedettes locales; amicalement s'entend, et en étant chaque fois lâché irrésistiblement après quelques kilomètres.

Il n'empêche qu'Ahmed poursuivit ses efforts: et ce fut bientôt, à l'âge de 16 ans, qu'il effectua sa première course : l'éliminatoire du Premier Pas Dunlop. Kebaïli terminé second, le vélo de course lui ayant été acheté par sa mère le jeudi qui précédait l'épreuve. jusque à temps, quoi !.

Lors de la demi-finale, les initiés se montrainet du doigt ce déja long garçon qui, parait-il, avait d'indéniable qualités. des qualités, il en avait à revendre et c'est une belle place de premier qu'il obtenait, gagnat ainsi le droit d'aller disputer la finale à Montluçon.

Son premier voyage en France, Ahmed fut loin d'être ridicule. Mieux même, il s'imposa et termina septième, Nous étions en 1941. L'année suivante, alors qu'il n'était âgé que de 17 ans, Ahmed perdait sa mère. Ce fut son plus gros chagrin, ce qui se conçoit aisément. Le Blidéen, qui n'avait pas encore été surnommé « l'Aigle de Chréa », bien qu'il se soit, à pleusieurs reprises, essayé tout seul dans le col, disputa toutes les épreuves réservées aux débutants et aux 3e et 4e catégories, et bien décida ç s'impooser, il termina chaque fois premier, affirmant ainsi sa très nette supériorité .

En 1943, Kebaïli, qui travaille toujours comme électricien et qui, par son sérieux et ses qualités d'ouvrier, gagne convenablement sa vie. se marié et délaisse, pendant toute la saison, son cher vélo.

En 1944, voilà Kebaïli parmi les indépendants, il n'y fait pas absolument la loi, mais toutes les courses le voient terminer dans les dix premiers, et il enlève même le Prix de l'A.S.T.A, devant Georges Galéa, Horosco et Abbès.

En 1945 est, d'autre part, une année faste, puisqu'elle est celle de la naissance de premier enfant, une fillette,. Il s'agit donc de gagner des courses, C'est pourqoui, sans doute, l'année suivante, Kebaïli s'adjuge, au sprint ou détaché, le Prix de la Jamaique, le Prix du Vélo Sport Musulman et le Prix du Chapon Fin.

En 1946, un garcon vient égayer le foyer de Kebaïli, lui occasionnant d'ailleurs des charges nouvelles et l'astreignant à abandonner quelque peu le vélo pour faire des heures supplémentaires

En 1947, Ahmed est champion d'Alger au classement par points. Cette épreuve se disputait en effet sur cinq courses, ce qui permettait au crack Blidéen d'en enlever deux et de se bien classer dans les trois autres. Il est également champion de poursuite et sélectionné pour les Trophées Peugeot, en Métropole, ou dans la troisième et dernière étape, il est leader du classement général avec 11 minute d'avance. Malheureusement, la chance n'est pas avec lui, et accidenté il est contraint d'abandonner. Ahmed ne peut s'empêcher de pleurer ses espoirs décus. Mais les organisateurs du Tour de France l'ont remarqué et déja lui offrent de courir la plus grande épruve mondiale. Sagement Ahmed qui se juge trop jeune, laisse sa place à Chibane - lequel, on le sait, aura les yeux brûlés par le goudron, à la première étape, et devra finalement abandonner, victime d'un anthrax mal placé, après avoir provoqué l'admiration de tous les suiveurs par son courage étonnat.

L'année 1948 le voit trimpher dans les divers classiques algéroises et obtenir le titre de champion d'Algérie à Oran. Une fois de plus La Métropme fait appel à lui dans les Six Provinces ou il termine 11e, Sa Place dans le Tour de France, il l'abandonne à son coéquipier Zaâf qui devait, par la suite, se faire un nom sur les routes de la Métropole.

En 1949, c'es la place de premier des Nord-africains et la cinquième du classement général dans le Tour d'Algérie, l'abandon dans les six Provinces, le Tour de Suisse avec Zaâf ou il termine 15e, et Pinévitable sélection pour le Tour de France qu'il ne veut pas encore courir - ce qui permet à Lauze d'effectuer le déplacement.

La Saison débute mal, en 1950, avec un abondon dans le Tour d'Algérie, Ahmed était trop fatigué. Bien reposé, il dipute le Tour du Maroc, finit 5e et 1er des Nord-africains. A Dijon, il remporte le Prix Rion, devant Sowa et Zaâf, et enfin pour la première fois, dispute le Tour de France, en compagnie de Dos Reis, Tour de France qu'il termine sans avoir été éliminé et par conséquent, repêché. Kebaïli est 49e, mais il peut rentrer la tête haute à Alger et à Blida.

Cette performance lui est très utile dans son commerce, car depuis l'année 1952, Ahmed s'est installé, bien petitement il est vrait marchand de cycles. M. Knecht lui offrant la représentation, à Blida des vélos « Terrot ».

Le Lion de l'Atlas modifier

Ahmed Kebaïli fait ses débuts cyclistes en 1941 dans sa ville natale de Blida. Il se fait connaître en France métropolitaine lors des Trophées Peugeot 1947 en passant en tête au col de la Schlucht et au Grand Ballon. Cette même année, il termine 4e du Championnat de France des amateurs indépendants[1]. Il passe professionnel l'année suivante et le reste jusqu'en 1955. Il se distingue par ses qualités de rouleur et de "baroudeur" qui lui valent le surnom de lion de l'Atlas. Des succès d'étapes au Tour d'Algérie et au Tour du Maroc, des titres de Champion d'Algérie, lui valent sa sélection en 1950 pour le Tour de France dans une équipe d'Afrique du Nord. Il termine ce premier Tour à la 40e place. Désormais connu, il participe à quatre autres Tour. En 1952, il remporte l'étape contre la montre du Critérium du Dauphiné Libéré (20e du classement final). L'année 1955, qu'il débute en remportant le Tour de l'Est algérien et en se classant 6e du Tour du Maroc où il remporte une étape, marque aussi la fin de sa carrière de coureur.

Comme plusieurs autres sportifs algériens, il prend parti pour l'indépendance algérienne et rejoint les combattants de celle-ci. Après l'indépendance de son pays, il devient un des dirigeants du cyclisme national et participe en 1970 à la renaissance du Tour d'Algérie.

Palmarès modifier

Au Tour de France modifier

Au Tour d'Algérie modifier

Au Tour du Maroc modifier

  • 1950 : 5e
  • 1951 : 12e
  • 1953 : 8e
  • 1954 : 6e
  • 1955 : 6e

Équipes modifier

  • 1948 : Volta[6]
  • 1949 : J. Bernard - Dunlop
  • 1950 à 1955 : Terrot

Notes modifier

  1. Robert Descamps, Le cyclisme de A à Z, encyclopédie, in Miroir du cyclisme, N° 208, octobre 1975.
  2. « La Dépêche algérienne : journal politique quotidien », sur Gallica, (consulté le )
  3. « Alger républicain / directeur Pascal Pia », sur Gallica, (consulté le )
  4. « Alger républicain / directeur Pascal Pia », sur Gallica, (consulté le )
  5. Course de 3 jours disputée entre Bone (Annaba), Sétif, Constantine, Philippeville (Skikda) et Bone.
  6. Pascal Sergent & autres auteurs, Encyclopédie mondiale du cyclisme, éditions Eecloonaar-UCI.

Lien externe modifier