Adolphe Diagne

officier du service de santé de l'armée française
Adolphe Diagne
Adolphe Diagne
Biographie
Naissance
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Nom de naissance
Adolphe Blaise Auguste Diagne
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Adolphe Diagne (né le à Paris et mort le au Val-de-Grâce à Paris[2]) est un médecin militaire, officier du corps de santé des troupes coloniales françaises, Compagnon de la Libération (décret du ) au titre de son action dans la France libre (colonne Leclerc puis 1re DFL).

Biographie modifier

Famille modifier

 
Adolphe Diagne jeune élève-officier de l'École principale du service de santé de la Marine à Bordeaux.

Il est le fils de l'homme politique franco-sénégalais Blaise Diagne (1872-1934) et de Marie Odette Villain (1885 Orléans - 1951 Paris). Il a deux frères, Raoul (1910-2002) et Rolland (1913-1994), et une sœur, Odette (1916-1925).

Il se marie à Paris le 6 novembre 1945 avec Juliette Rosine Salle avec qui il a trois enfants, Odette Cécile, Sophie Aminata et Blaise Pierre.

Jeunesse et formation modifier

Adolphe Diagne entre en 1927 à l'école principale du Service de Santé de la Marine à Bordeaux. Il y obtient son doctorat puis suit le stage de médecine tropicale de l’École du Pharo à Marseille et sert d’abord comme médecin-lieutenant dans les troupes coloniales en Mauritanie.

Seconde Guerre mondiale modifier

Le , lors du ralliement du Tchad auquel il participe activement, il s'engage dans les Forces françaises libres à Fort-Lamy. Il participe à la première campagne du Fezzan dans la patrouille du capitaine Jacques de Guillebon engagée dans la colonne Leclerc, puis à la seconde campagne du Fezzan[3]. Il passe ensuite à la Brigade du Tchad à Fort Lamy[4]. Il dirige ensuite le service de santé de la Brigade mixte d'Afrique française libre[3]. Adolphe Diagne rejoint en France, en , le 1er Bataillon médical de la 1re division française libre. Il est blessé dès son premier jour de combat le , devant Clairegoutte et Andornay, par des éclats de mortier. Ayant repris le combat lors de l'offensive dans le massif de l'Authion (Alpes-Maritimes)[5], il se distingue ensuite à Cabanes Vieilles où, sous un bombardement intense, il dirige personnellement une équipe de brancardiers[4].

Après-guerre modifier

 
Le médecin général inspecteur Diagne en compagnie d'Yvon Morandat, décoré par le Général de Gaulle dans la cour des Invalides à Paris.

En 1952, il dirige le service de santé de la France d'Outre-mer. Il est Premier conseiller du haut-commissaire auprès de la République du Sénégal en 1959, puis chargé de mission auprès du ministre de la Coopération en 1962. En 1963, il est promu médecin-général, puis médecin général inspecteur en 1966 et termine sa carrière comme Inspecteur du Service de santé pour l'Armée de terre[4]. Il est mort le à l'hôpital du Val de Grâce à Paris. Il est inhumé à Lourmarin (Vaucluse).

Décorations modifier

Références modifier

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. a et b Guy Chauliac, Le service de santé de la France libre de 1940 à 1943, Guy Chauliac, édition personnelle, (ISBN 2-9508430-0-X), p. 69,112,164-165,171,187.
  4. a b et c « Adolphe Diagne », sur Ordre de la Libération (consulté le ).
  5. « 1945 - Les Alpes. L’Authion », sur Amicale de la 1re Division française libre (consulté le ).
  6. « Adolphe DIAGNE », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Guy Chauliac, Le service de santé de la France libre de 1940 à 1943, Guy Chauliac, édition personnelle, , 225 p. (ISBN 2-9508430-0-X).
  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons, histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Librairie académique Perrin, , 818 p. (ISBN 9782262016067).  

Liens externes modifier