Achille Knapen
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Achille Knapen, né le à Mons (Belgique)[1] et mort le à Trans-en-Provence (Var), est un ingénieur et inventeur belge[2].

Il enseigne sa technique à l'École spéciale des Travaux Publics et à l'Institut d'urbanisme de Paris[2].

Biographie modifier

Un ingénieur hygiéniste modifier

Il est considéré comme un ingénieur hygiéniste. Knapen souhaite « guérir les constructions de leurs défauts originels pour sauvegarder la santé de leurs occupants ». Ses nombreuses réalisations ont pour but « l'hygiène, la défense contre les maux de l'humanité ». Suppression de l'humidité des murs dans les constructions neuves avec un dispositif de froid artificiel. Suppression de l'air vicié dans les locaux par l'aération automatique naturelle, dite horizontale différentielle. Renouvellement de l'air dans les sous-sols, caves, navires, par l'aération naturelle automatique différentielle verticale. Construction d'édifices en hauteur capables de résister à des tremblements de terre. Mise en place pratiques d'épurateur biologiques automatiques d'après les travaux du professeur Auguste Trillat[2].

Inventions modifier

Procédé d'assèchement des constructions modifier

 
Brevet décrivant le "procédé d'assèchement des constructions" inventé par Achille Knapen.

Principe modifier

Cette invention est un « procédé d'assèchement des constructions à l'aide de canaux d'évaporation ou siphons monobranches disposés dans l'épaisseur des murs.» Des canaux inclinés sont disposés dans les murs de l'édifice, l'assèchement se produit par circulation d'une lame d'air dans le canal, elle se charge d'humidité et permet à celle-ci de s'écouler. Selon Knapen c'est l'inclinaison de ces tubes qui permet une évacuation optimale de l'air humide, inclinaison qui dépend de plusieurs facteurs tels que la position du siphon dans la hauteur du mur, de l'épaisseur de celui-ci[3].

Utilisations modifier

Achille Knapen participe activement aux sauvetages de monuments historiques importants tels que les fresques de La Chaise-Dieu, du château de Versailles, du Trianon[4] ou encore du palais du Louvre[5]. Son invention, « procédé du siphon atmosphérique monobranche à amorçage automatique » apporte une grande évolution dans le traitement de l'humidité des parois murales[6], ce qui lui vaudra le titre de « médecin des pierres »[2]. Ces dispositifs sont d'ailleurs toujours visibles sur certains bâtiments tels que l'Académie française à Paris.

Les puits aériens modifier

 
Vue extérieure du puits aérien de Trans-en-Provence.

Le concept, nommé « puits aérien » par Knapen, tire son origine des découvertes de l'ingénieur Friedrich Zibold, sur le site de la cité antique de Théodosie dans l'actuelle Crimée. En effet il aurait mis au jour un des tuyaux acheminant de l'eau depuis un système étant capable de capter la rosée, des condensateurs[7].

Le puits-aérien est un dispositif destiné à recueillir l'humidité atmosphérique par un appel de condensation. Mentionné pour la première fois lors d'un congrès de l'eau à Alger en 1928, Knapen fait part de son projet afin de régler problèmes de sécheresse[8]. Il dépose cette même année un brevet pour un « procédé de récupération de l'humidité atmosphérique »[9].

Il réalise une première expérimentation de son puits aérien à Trans-en-Provence[10], inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 9 décembre 1983[11]. Cependant, cette expérimentation est un échec car les rendements sont bien en dessous de ses espérances[12] Knapen n'aura pas la possibilité de mener à son terme cette expérience, pour des raisons économiques[6].

Distinctions modifier

Récompenses modifier

Décorations modifier

Décorations françaises modifier

Décorations étrangères modifier

Publications modifier

  • Achille Knapen, Assainissement et salubrité de l'habitation. Le problème de l'aération naturelle dans les constructions, Bruxelles, Goemaere, (BNF 30686145).
  • Achille Knapen, Les Hydrofuges, leur mode d'emploi et leur importance dans la construction moderne, considérations sur les inconvénients de l'imperméabilisation complète des habitations, Bruxelles, (BNF 30686149).
  • Achille Knapen, Hygiène sociale. La suppression des ravages de l'humidité dans les monuments, les édifices et les constructions de tous genres, Bruxelles, , 28 p. (BNF 30686163).
  • Achille Knapen, Hygiène sociale. Le premier facteur purificateur de nos habitations et de nos logements, Bruxelles, , 16 p. (BNF 30686161).
  • Achille Knapen, Hygiène sociale. La salubrité des locaux et bâtiments militaires, Bruxelles, , 26 p. (BNF 30686162).
  • Achille Knapen, Hygiène sociale. De la nécessité de l'aération automatique permanente des écoles et des logements dans la lutte contre la prétuberculose, Bruxelles, , 8 p. (BNF 30686160).
  • Achille Knapen, Communication sur de nouveaux procédés de construction : des murs et du bloc athermane avec vides "chromatiques", Paris, Société des ingénieurs civils de France, , 10 p. (BNF 30686146).
  • Achille Knapen, Hygrométrie des constructions. Inefficacité des couches isolantes contre l'humidité dans les constructions, Bruxelles, , 80 p. (BNF 30686167).
  • Achille Knapen, Hygiène rurale. La Construction des fermes dans les régions dévastées et des bâtiments ruraux en général, Bruxelles, , 23 p. (BNF 30686157).
  • Achille Knapen, Hygiène sociale. De l'air pour nos écoles !, Bruxelles, , 36 p. (BNF 30686158).
  • Achille Knapen, Nouvelles méthodes d'assainissement des constructions et des logements insalubres par la suppression des ravages de l'humidité et de l'air confiné, Paris, Masson, , 48 p. (BNF 30686169).

Notes et références modifier

  1. Coret Genealogie, « Naissance Marie Frédéric Thomas Achille Knapen le 1 octobre 1860 à Mons, Province Hainaut (Belgique) », sur Archives Ouvertes (consulté le ).
  2. a b c et d Association générale des hygiénistes et techniciens municipaux, « Bulletin d'information / Association générale des hygiénistes et techniciens municipaux »  , sur Gallica, (consulté le ).
  3. Brevet FR 604589 Procédé d'assèchement des constructions, Achille Knapen, dépôt le 10 juillet 1925, publié le 10 mai 1926.
  4. « La Croix »  , sur Gallica, La Croix, (consulté le )
  5. Emile Badel (dir.), « La médecine des bâtiments », L'immeuble et la construction dans l'Est,‎ , p. 1-5 (lire en ligne  )
  6. a et b Frederic Tendille, « Connaissez-vous Mr Knapen ? »   [PDF], Vivre à Lorgues, Lorgues, (consulté le ), p. 12-13.
  7. Alain Gioda et Andrés N.Acosta Baladón, « Les puits aériens de Théodosia, de Montpellier et de Trans », Sécheresse, vol. 2, no 3,‎ (lire en ligne  )
  8. La rédaction, « Il est unique en Europe... Connaissez-vous l'histoire de l'étonnant puits de Trans-en-Provence? », sur Nice-Matin, (consulté le )
  9. Brevet FR 642474 Procédé de récupération de l'humidité atmosphérique, Achille Knapen, dépôt le 14 octobre 1927, publié le 29 août 1928
  10. Eugène Lagrange, « Le puits aérien Knapen »  , sur articles.adsabs.harvard.edu, Ciel et Terre, Volume 47. Bulletin de la Société Belge d'Astronomie, Bruxelles, (Bibcode 1931C&T....47..170L, consulté le ), p. 170
  11. « Trans-en-Provence - Puits aérien », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  12. « Une curiosité : le puits aérien ? - Trans en Provence au fil de la Nartuby », sur www.transenprovence.info, (consulté le )

Voir aussi modifier

Liens externes modifier