Accident de Port-Sainte-Foy

Accident de Port-Sainte-Foy
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeCollision à un passage à niveau (PN)
CausesFaute du conducteur routier
SitePN n°395 de Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt
Coordonnées 44° 50′ 39″ nord, 0° 10′ 32″ est
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilX 2149 et remorques (train)
Camion-citerne (véhicule routier)
Morts13
Blessés43 dont 10 graves

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Accident de Port-Sainte-Foy
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Accident de Port-Sainte-Foy

L'accident de Port-Sainte-Foy est un accident survenu au passage à niveau no 395 dans la commune de Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt en Dordogne le qui fit 13 morts et 43 blessés, dont 10 gravement brûlés. Plus grave accident de ce type, il est dû à la collision entre un autorail de type X 2100 et un camion-citerne chargé d'hydrocarbures.

Déroulement modifier

Le lundi vers midi[1], le train TER en provenance de Bordeaux et à destination de Sarlat via Bergerac, assuré par l'X 2149, roule à la vitesse de 120 km/h environ et, au passage à niveau n° 395 qui permet à la route départementale no 936 (passage à niveau du Noble, du nom du lieu-dit proche situé sur la commune voisine de Saint-Antoine-de-Breuilh[2]) de traverser la ligne ferroviaire de Libourne au Buisson, entre en collision avec un camion-citerne chargé de 31 tonnes d'hydrocarbures[3], sur le territoire de la commune de Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt[1],[4], entre les gares de Saint-Antoine-de-Breuilh et de Sainte-Foy-la-Grande. Le choc entraîne l'inflammation des produits pétroliers de la citerne, déclenchant un incendie.

Causes modifier

La collision est due au non-respect de la signalisation routière du camion-citerne, qui ne s'est pas arrêté alors que les feux rouges du passage à niveau clignotaient et les barrières s'abaissaient. L'avocat du conducteur du camion estime que les circonstances ne sont pas claires, et que le conducteur a peut-être été victime d'un malaise[5]. Le site était connu pour sa dangerosité[6], la route départementale décrivant un « S » pour franchir la voie ferrée. 70 accidents et trois collisions y avaient été enregistrés durant les dix années qui ont précédé cet accident, classant ce passage à niveau parmi les 200 plus dangereux de France[7]. Certains syndicats de la SNCF avaient préconisé de ne franchir ce passage à niveau qu'à la vitesse de 30 ou 40 km/h[8],[9].

Victimes modifier

Le bilan de ce drame sera de 13 morts et 43 blessés, dont dix grièvement brûlés[4]. Le conducteur de l'engin routier en restera tétraplégique partiel[10]. Par son bilan, c'est le plus grave accident de passage à niveau et de transport de matière dangereuse jamais survenu en France[3],[4].

Conséquences modifier

 
Mémorial.

À la suite de cet accident, une liste des passages à niveau qualifiés de « préoccupants » a été établie et en 2002, un objectif de suppression de 15 passages par an fut arrêté[11]. Ce passage à niveau a finalement été remplacé par un pont-route en [5], près de quatre ans après les faits. Depuis cet accident, une cérémonie est organisée chaque devant la stèle du souvenir[12] érigée « à l'endroit de l'ancien passage à niveau »[2].

Le procès qui s'est tenu en 2002 s'est conclu par la condamnation de Christian Le Breton, conducteur du camion, ancien maire d'Allemans-du-Dropt, et ayant 47 ans au moment des faits, à trois ans de prison avec sursis[11]. Son employeur, Raymond Guionie, fut condamné à payer 404 000 euros aux parties civiles et la SNCF, un euro de dommages et intérêts[10].

Notes et références modifier

  1. a et b « Au moins douze morts dans un accident ferroviaire. », article de Libération du 9 septembre 1997, consulté le 24 octobre 2014.
  2. a et b Clément Bouynet, « Ils se souviennent de la catastrophe ferroviaire de Port-Sainte-Foy », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 10.
  3. a et b « TMD : Retour sur la tragédie de Port-Sainte-Foy », article du site i-resilience.fr du 14 juin 2012, consulté le 23 octobre 2014.
  4. a b et c « 16 ans après la catastrophe de Port-Sainte-Foy (24), des passages à niveau sous surveillance », article de Sud-Ouest du 9 septembre 2013, consulté le 23 octobre 2014.
  5. a et b «Catastrophe de Port Sainte- Foy : sursis pour le chauffeur », article de La Dépèche du 10 avril 2002, consulté le 24 octobre 2014.
  6. « Les 364 passages à niveau dangereux seront supprimés », article du Figaro du 3 juin 2008, consulté le 25 octobre 2014.
  7. « Passages à niveau: enquête sur un risque majeur », article de L'Express du 25 septembre 1997, consulté le 25 octobre 2014.
  8. « Justice. Le procès de la catastrophe de Port-Sainte-Foy (Dordogne) s'ouvre aujourd'hui à Bergerac. », L'Humanité, 18 mars 2002 (consulté le 10 novembre 2018).
  9. « Accident SNCF de Sainte-Foy-la-Grande : les passages à niveau en accusation », Les Échos, 9 septembre 1997 (consulté le 10 novembre 2018).
  10. a et b « Peine maximale pour le routier du drame de Port-Sainte-Foy », article du Parisien du 10 avril 2002, consulté le 24 octobre 2014.
  11. a et b « Une prise de conscience avec la catastrophe de 1997 », article de 20 minutes du 17 octobre 2007, consulté le 24 octobre 2014.
  12. « Cérémonie du souvenir de l’accident ferroviaire », article du 11 septembre 2012 sur le site officiel de la commune, consulté le 25 octobre 2014.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier