Abbaye de Gudsberga

ancienne abbaye cistercienne en Suède
Abbaye de Gudsberga
Autel au milieu de ruines, devant un bâtiment conservé.
Les bâtiments subsistant de l'abbaye
Nom local Herrevadskloster
Diocèse Västerås
Numéro d'ordre (selon Janauschek) DCCXXXVII (737)[1]
Fondation 1477
Cistercien depuis
Dissolution 1538
Abbaye-mère Alvastra
Lignée de Clairvaux
Abbayes-filles Aucune
Congrégation Ordre cistercien
Coordonnées 60° 22′ 15″ N, 16° 10′ 19″ E[2].
Pays Drapeau de la Suède Suède
Province Dalécarlie
Comté Dalécarlie
Commune Hedemora
Tätort (sv) Husby
Géolocalisation sur la carte : comté de Dalécarlie
(Voir situation sur carte : comté de Dalécarlie)
Abbaye de Gudsberga
Géolocalisation sur la carte : Suède
(Voir situation sur carte : Suède)
Abbaye de Gudsberga
Géolocalisation sur la carte : Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Abbaye de Gudsberga

L’abbaye de Gudsberga est la dernière abbaye cistercienne fondée au Moyen Âge en Suède. Fondée en 1477, elle devient cistercienne en 1486 et prospère assez rapidement sur le plan économique.

Toutefois, elle est mise en difficulté dès le début du XVIe siècle par la Réforme protestante, et est finalement fermée en 1538.

Histoire modifier

Fondation modifier

L'abbaye de Gudsberga[pourquoi ?] est fondée en 1477 sous le nom latin de Mons Domini, soit « la montagne du Seigneur »[3].

Elle est, de loin, la dernière fondée en Suède par l'ordre cistercien. Son intégration dans l'ordre ne remonte en effet qu'à 1486, sous la houlette de l'abbaye d'Alvastra[4],[5].

Développement modifier

 
L'autel de l'abbatiale conservé.

Rapidement, la nouvelle abbaye, une des plus septentrionales de tout l'ordre cistercien, accroît sa prospérité économique en prenant part à l'exploitation des mines locales, du moins jusqu'en 1527[6],[7].

Une des traces possibles de l'abbaye est un psautier du XVe siècle. Une de ses particularités est d'inclure parmi les saints honorés dans la Liturgie des Heures des saints locaux, notamment Brigitte de Suède, Hélène de Skövde et Sunniva de Selje. Traditionnellement, le rite cistercien répugnait à céder aux particularismes locaux et souhaitait conserver une uniformité la plus rigoureuse possible. Toutefois, en Scandinavie, depuis septembre 1237, une requête des abbés scandinaves de pouvoir célébrer la fête de saint Olaf avait été acceptée par le chapitre général cistercien qui avait fait jurisprudence[8].

La Réforme et le devenir de l'abbaye modifier

La Réforme protestante exproprie tous les monastères catholiques de Suède, Gudsberga ne faisant pas exception. Au XVIIe siècle, une usine sidérurgique, ironiquement appelée « le monastère », est établie sur le site[9].

L'abbaye modifier

Le monastère est construit en utilisant du calcaire et de la chaux de la carrière de Garpenberg[10].

Notes et références modifier

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 280.
  2. (it) Luigi Zanoni, « Gudsberga », sur cistercensi.info, Certosa di Firenze (consulté le ).
  3. (en) W. Taylor, « Ancient See of Westeraas : Arosi, Arosiensis », dans Catholic Encyclopedia, Boston, D. Appleton & Company, (lire en ligne).
  4. Éric Delaissé, « La Scandinavie », dans Nicolas Dohrmann, Arnaud Baudin & Laurent Veyssière, Clairvaux l'aventure cistercienne, Troyes, Archives départementales de l'Aube, , 600 p. (ISBN 9782757209349, lire en ligne), p. 97.
  5. (en) « Alvastra, Abbey Of » (consulté le ).
  6. (en) Tom Söderman, « History of Garpenberg », Boliden, (consulté le ).
  7. (en) Stephan Borgehammar, Queen of Queens : The Virgin Mary in an anonymous Cistercian sermon collection from early thirteenth-century Sweden, Lund, Université de Lund, , 7 p. (lire en ligne).
  8. (en) Gisela Attinger, « Monastic Musical Fragments from Iceland », Religions, vol. 12, no 6,‎ , p. 7 (ISSN 2077-1444, DOI 10.3390/rel12060416, lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) Anders Florén, Maths Isacson, Göran Rydén et Maria Ågren, « Swedish Iron Before 1900 : Background: Prehistoric and Medieval Production of Iron », dans Göran Rydén & Maria Ågren, Ironmaking in Sweden and Russia : A survey of the social organisation of iron production before 1900, Uppsala, coll. « Opuscula Historica Upsaliensia » (no 12), , 37 p. (ISBN 9782757209349, lire en ligne), p. 10-11.
  10. (sv) « Kalkbrottet i Garpenberg », Naturkartan (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Bibliographie modifier

  • [Anders Winroth 1987] (sv) Anders Winroth, « Den värdsliga grundvalen för Gudsberga kloster. Ett senmedeltida klosters ekonomiska förhållanden », Bebyggelsehistorisk tidskrift, no 13,‎ , p. 97-112 (ISSN 0349-2834)
  • [Anders Winroth 1995] (sv) Anders Winroth, « Klostret i Husby : Guds berg i Dalarna », dans Sven-Olof Gudmunds, Husbyringen i Dalarna, Dalarnas museum, (ISBN 9789187466366, OCLC 258174719), p. 96-101