Abbaye Saint-Jacques de Mayence

L’ancienne Abbaye Saint-Jacques de Mayence était un monastère médiéval de moines bénédictins, qui servait de siège épiscopal au prince-archevêque de Mayence en Allemagne. Fondée au XIe siècle l'abbaye fut fermée à la fin du XVIIIe siècle, et les bâtiments affectés à d'autres activités.

Abbaye Saint-Jacques de Mayence
Citadelle de Mayence par Matthäus Merian (Topographia Hassiae et regionum vicinarum) : on discerne au centre des fortifications l'abbaye marquée d'un 2
Citadelle de Mayence par Matthäus Merian (Topographia Hassiae et regionum vicinarum) : on discerne au centre des fortifications l'abbaye marquée d'un 2

Ordre Bénédictin
Fondation 1050
Fermeture fin XVIIIe siècle
Fondateur Bardo
Dédicataire 1055
Localisation
Pays Allemagne
Land Rhénanie-Palatinat
Ville-arrondissement Mayence
Coordonnées 49° 59′ 35″ nord, 8° 16′ 27″ est
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
(Voir situation sur carte : Allemagne)
Abbaye Saint-Jacques de Mayence
Géolocalisation sur la carte : Rhénanie-Palatinat
(Voir situation sur carte : Rhénanie-Palatinat)
Abbaye Saint-Jacques de Mayence

Histoire modifier

Plusieurs sources confirment que le monastère bénédictin fut fondé par l'archevêque de Mayence Bardo en 1050. Comme emplacement il choisit un plateau appelé Mons Speciosus (Belle montagne) juste au sud de la ville[1], et place le monastère sous le patronage de l'apôtre Saint Jacques le Majeur. Il s'insère probablement dans la réforme de Gorze (de).

La faiblesse de l'autorité pontificale au XIe siècle faisait sentir la nécessité d'une réforme, et l'empereur Henri III avait joué de son autorité pour mettre sur le Siège de Pierre non plus des membres de la noblesse romaine, mais des hommes solides venant du Saint-Empire. Ils apportent à Rome l'esprit de la réforme qui se vivait déjà dans les monastères clunisiens et de Gorze. L'un des représentants les plus importants de cette réforme des papes sera l'ancien évêque de Toul, Léon IX (1049-1054). Dès la première année de son pontificat, en , il tient en la Cathédrale Saint-Martin de Mayence un grand rassemblement ecclésiastique auquel participent l'empereur Henri III et une quarantaine d'évêques du Saint-Empire[2],[3].

Pour fonder plus solidement la réforme de Gorze dans le diocèse, on commence dès l'année suivante la construction du nouveau monastère. 1055 voit la consécration du monastère par le successeur de Bardo, Léopold Ier, qui y sera enterré plus tard[4],[5].

L'abbaye sera habitée par des moines bénédictins jusqu'à la Révolution française[6].

Aujourd'hui modifier

Comme souvenir du monastère il ne reste que la rue piétonne de la Jakobsbergstraße, dont les bâtiments du côté pair (6-12), formant l'angle avec la Neutorstraße, furent construits en 1791, avec une façade néo-classique de trois étages ; ils correspondent à l'emplacement du monastère. Au XIXe siècle, ils ont pendant un temps servi de caserne.

Personnalités liées à l'abbaye modifier

Source de la traduction modifier

Références modifier

  1. (de) Klaus Herbers, Der Jakobuskult in Ostmitteleuropa, Gunter Narr Verlag,
  2. (de) « Regesta Imperii » (consulté le )
  3. (de) « Histoire des visites des Papes en Allemagne » (consulté le )
  4. Johann Peter Schunk, Beiträge zur Mainzer Geschichte, t. II, Mayence, , p. 227
  5. Ludwig Falck et Franz Dumont, Ferdinand Scherf, Friedrich Schütz (éd.), « Die erzbischöfliche Metropole. 1011–1244 », dans Mainz – Die Geschichte der Stadt, Mayence, , p. 116.
  6. (de) Franz Xaver Remling, Urkundliche Geschichte der chemaligen Abteien und Klöster im jetzigen Rheinbayern, Christmann, (lire en ligne), p. 24, note 17
  7. Charles-Louis Richard (O.P.), Charles-Antoine Jombert et Cl. J. B. Bauche, Dictionnaire universel, dogmatique, canonique, historique, géographique et chronologique des sciences ecclésiastiques..., Paris -Madrid, Jacques Rollin, Charles-Antoine Jombert, Jean-Baptiste-Claude Bauche, Université Complutense, , 1089 p. (lire en ligne), p. 885
  8. Jean François, Bibliothèque générale des écrivains de l'Ordre de Saint Benoît, patriarche des moines d'occident, vol. 3, Soc. Typ., , 548 p. (lire en ligne), p. 264