Abbaye Notre-Dame de Mistassini

L'abbaye Notre-Dame de Mistassini, fondée en 1892, est une abbaye canadienne de l’Ordre cistercien de la stricte observance, située dans la ville de Dolbeau-Mistassini au Québec. Elle compte une douzaine de moines cisterciens-trappistes, qui vivent de leur travail en exploitant une hôtellerie, leur terre agricole et boisé ainsi qu'une chocolaterie réputée pour ses fameux bleuets enrobés de chocolat.

Abbaye Notre-Dame de Mistassini
image de l'abbaye
L'église et le monastère en 2021
Diocèse Chicoutimi
Numéro d'ordre (abbayes actuellement actives) 043 ♂[1]
Fondation
Abbaye-mère Oka
Abbayes-filles Calvaire
Congrégation Trappistes (1892-actuellement)
Coordonnées 48° 53′ 46″ N, 72° 12′ 28″ O[2]
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Québec
Région Saguenay–Lac-Saint-Jean
MRC Maria-Chapdelaine
Municipalité Dolbeau-Mistassini
Site Site de l'abbaye
Géolocalisation sur la carte : Québec
(Voir situation sur carte : Québec)
Abbaye Notre-Dame de Mistassini
Géolocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Abbaye Notre-Dame de Mistassini

Bleuets enrobés de chocolat modifier

En 1967, le frère Gérard Tremblay, amateur de petits fruits[3]...

Communauté modifier

Histoire modifier

 
Ancien monastère des pères trappistes reconverti en Jardins du Monastère (fermé), puis en CLSC.

Aux premiers jours de novembre 1892, trois Pères désignés pour la fondation d'une nouvelle communauté se rendirent, d'étapes en étapes, au confluent des rivières Mistassini et Mistassibi.

Ils ont pris logis dans un campement rudimentaire en bois rond acheté à François Gaudreau, considéré comme l'un des pionniers de cette paroisse en devenir. L'abri avait été acquis par Mgr Marquis en 1890 pour les besoins de la colonisation.

Dès janvier 1893, les premiers colons se joignent aux Cisterciens. L'ordre religieux se livrait à la prière et à la pénitence, notamment au travail manuel et à l'agriculture.

Le 3 novembre 1893, la première industrie des Trappistes commence à fonctionner. Il s'agit de leur scierie. Celle-ci apportait un revenu pour la fondation de leur village. En 1897, c'est au tours du moulin à farine de voir le jour grâce à un prêt du gouvernement du Québec. Une beurrerie y est annexée en octobre 1898.

À travers les années, les Pères Trappistes ont aussi fait l'élevage de renards (1906), une conserverie de fèves, de pois, de poulets et de bleuets (1923), en plus de gérer une mine de calcites sur le territoire de Saint-Eugène[4] (découverte en 1932) et bien d'autres installations au sein du village des Pères.

Les Pères ont vécu dans 4 monastères différents, le premier étant la petite bicoque de François Gaudreau, le second construit en 1893 près de la rivière, le troisième achevé en 1911 et le dernier étant le monastère actuel.

En plus des activités agricoles et industrielles de la communauté, on retrouvait un juvénat sur le site, ouvert en 1921, lequel a été complètement consumé par les flammes en juillet 1946.

Le village des Pères a été démantelé progressivement dans les années 1940. C'est toutefois en 1980 que la communauté prend place dans le nouveau monastère[5].

Filiation modifier

Selon la tradition monastique, et en conformité avec la charte de charité des oblats cisterciens de la stricte observance, chaque maison (monastère) relève d'une maison-mère qui, à son tour, relève d'une autre maison et ainsi de suite jusqu'à l'Abbaye de Cîteaux, le lieu de fondation de l'Ordre cistercien, mais qui fait maintenant partie de l'Ordre cistercien de la stricte observance.

Filiation ascendante de Mistassini :

Maisons-filles de Mistassini :

Abbés modifier

  • Louis de Gonzague Émonet, supérieur du au
  • Alban Carpue, supérieur du au
  • Jean de Dieu Grolleau, supérieur du
  • Cléophas Roy, dit Desjardins, supérieur du au
  • Marie Beauregard, supérieur du au
  • Pacôme Gaboury, supérieur du au , puis prieur jusqu'au
  • Gabriel Braud, supérieur ad nutum du au
  • Ubald Desranleau, supérieur ad nutum du au puis prieur jusqu'au
  • François-Xavier Huet, supérieur ad nutum du au , prieur jusqu'au , enfin abbé de cette date jusqu'au
  • Jean Vianney Laflamme, abbé du au
  • Damase Ladouceur, supérieur ad nutum du au , puis abbé jusqu'au
  • Armand Veilleux, abbé du au
  • Armand Belcourt, abbé du jusqu'en 1987
  • Aurèle Thibault, abbé du au
  • Jacques Pineault, abbé du au [1]

Autres éponymes modifier

  • Abbaye cistercienne Notre-Dame de Mistassini
  • Monastère des pères trappistes de Mistassini
  • Monastère Notre-Dame de Mistassini
  • Monastère cistercien-trappiste de Mistassini
  • Trappe de Mistassini

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. a et b (en) « Mistassini », Ordre cistercien de la Stricte Observance (consulté le ).
  2. (it) Luigi Zanoni, « Mistassini », sur cistercensi.info, Certosa di Firenze (consulté le ).
  3. La Chocolaterie des Pères Trappistes de Mistassini, « 1967 - 2017 / 50 ans - Histoire des Bleuets enrobés de chocolat », (consulté le ).
  4. Clara Boutin, « Un rayonnement à travers les époques pour les Calcites du Nord », sur Société d’histoire et généalogie Maria Chapdelaine, (consulté le ).
  5. Père Jacques Pineault, Les Trappistes de Mistassini 1892-1992, Des jours et des hommes, Mistassini, Monastère Notre-Dame-de-Mistassini, , 194 p.