Aéroport de Poitiers-Biard

aéroport desservant Poitiers (Vienne, Nouvelle-Aquitaine, France)

L'aéroport de Poitiers-Biard est un aéroport international français de la Vienne, situé sur la commune de Biard, à l'ouest de Poitiers.

Poitiers - Biard
Logo de l'aéroport de Poitiers
Logo de l'aéroport de Poitiers
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Ville Poitiers
Date d'ouverture 11 mars 2002
Coordonnées 46° 35′ 15″ nord, 0° 18′ 24″ est
Altitude 129 m (423 ft)
Informations aéronautiques
Code IATA PIS
Code OACI LFBI
Nom cartographique POITIERS
Type d'aéroport Civil
Gestionnaire SEALAR
Site web aéroport Consulter
Pistes
Direction Longueur Surface
03L/21R 2 350 m (7 710 ft) tarmac
03R/21L 700 m (2 297 ft) gazon
Géolocalisation sur la carte : Poitiers
(Voir situation sur carte : Poitiers)
PIS
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
PIS

Anciennement géré par la Chambre de commerce et d'industrie de la Vienne puis jusqu'au par Vinci Airports, il l'est en 2023 par la société SEALAR (Société d'exploitation et d'action locale pour les aéroports régionaux) et sa filiale, SEALAPB (Société d'exploitation et d'action locale de l'aéroport de Poitiers-Biard) qui est responsable de l'aéroport.

L'aéroport est ouvert au trafic national et international commercial, aux avions privés.

Historique modifier

L'aéroport est en partie installé sur un terrain occupé auparavant par un champ de courses, comme l'indique le plan cadastral de 1831. L'hippodrome est ensuite transféré un peu plus au nord sur la commune de Vouneuil-sous-Biard. Cet espace devient un terrain de secours en 1920, puis en 1924 s'y installe l'Aéroclub du Poitou, sous l'impulsion de M. Ségeron entouré d'une équipe d'anciens pilotes de la guerre 1914-1918. Il s'étend alors sur une superficie de 400 x 500 m. C'est aussi en 1924 qu'est créée la première liaison commerciale vers Paris depuis Poitiers[1].

Dans les années 1930, la Chambre de commerce et d'industrie de la Vienne entre en relation avec l’Aéroclub du Poitou afin d’aménager le terrain d’aviation de Biard. ElleI veut faire de Poitiers une des escales du trafic Paris - Bordeaux - Madrid, assuré par l’aviation postale. Des démarches sont aussi faites en vue de la création d’une ligne La Rochelle - Strasbourg avec escale à Poitiers. Un projet de concession de l’aéroport de Poitiers-Biard à la Chambre de Commerce est examiné par le Ministère de l’Air. Le terrain de Poitiers Biard est définitivement choisi par les services ministériels peu avant la Seconde Guerre mondiale.

Après la guerre de 1939-1945, le terrain est étendu avec deux pistes en herbe et, entre 1950 et 1953, est bâti l'actuel bâtiment de l'aéroclub. En 1958, la Chambre de Commerce est autorisée à développer un aéroport et la Postale de nuit est installée[1].

Une piste en dur de 1 800 m est construite en 1962 et en 1966, sur le site devenu aéroport, une aérogare est édifiée[1].

En 1968, les premières lignes régulières sont créées notamment avec Air Poitou-Charentes (créée en 1969) vers Marseille et Strasbourg[2] puis plus tard, Dijon et Mulhouse[3] ou Touraine Air Transport (TAT) vers Lyon (1er juillet 1969)[4]. La piste en dur est allongée à 2 350 m, ce qui provoque, au sud-ouest, le détournement vers le sud de la route D6, de Poitiers à Lavausseau et Parthenay qui passe dorénavant dans le bourg de Biard. La même année, la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Vienne devient concessionnaire de l’Aéroport Poitiers-Biard pour une durée de 50 ans renouvelable. Un partenariat est installé avec les collectivités territoriales : les investissements sont financés par la Compagnie Consulaire, le Conseil général de la Vienne et la Ville de Poitiers.

Dans les années 1970, le tracé de l'autoroute A10, qui longe le site à l'ouest, entraîne la disparition de la piste sud-est nord-ouest. En août 1971, un décret classe ce terrain comme aérodrome international. De plus, nous[Qui ?] avons un allongement de 1 800m à 2 350m de la principale[réf. nécessaire]. Ensuite, l'extension est envisagée[réf. souhaitée] et, en 1979, un bâtiment rectangulaire (aérogare internationale) est ajouté au nord-est du bâtiment circulaire (aérogare nationale). En 1978, un hangar pour avions de 540 m2 est construit, ainsi que le centre de tri postal à l'est.

À partir de 1997, l'aéroport accueille le Concorde. Cette même année, de nouveaux travaux d'extension de l'aérogare sont exécutés en deux tranches. L'aérogare internationale est agrandie et la rotonde transformée en bureaux et salle de réunions[source secondaire souhaitée]. L'inauguration a lieu le . La deuxième tranche concerne l'extension du restaurant (à l'étage de la rotonde), une liaison par un ascenseur entre les deux bâtiments, l'extension du parking et la création d'un rond-point sur la RN 10.

Le , le Syndicat Mixte de l'Aéroport choisit la société SEALAR comme délégataire de service public, société gérant déjà les aéroports de Brest, Morlaix, Quimper et qui est actionnaire de celui de Marseille[5].

En 2022, le département de la Vienne lance un appel d'offres pour remplacer les vols assurés par la compagnie Chalair, qui décide quelques mois auparavant de ne pas renouveler le contrat passé avec l'aéroport[6].

En 2023, ce sont les vols vers Londres, Edimbourg et Barcelone qui constituent la majorité des passagers empruntants l'aéroport de Poitiers. La ligne Poitiers-Lyon ayant été abandonnée le 31 octobre 2023 sur décision de l'aéroport. c'était la compagnie Van Air Europe pour L'odyssey[7] qui assurait la ligne en 1h25 à l'aide d'un Learjet 410 de 19 places[8].

Description modifier

L'infrastructure est défini comme un aérodrome civil de catégorie C. Il comporte 3 pistes, l'une de 2 350 m (sur 45 de large), l'autre de 700 m et la troisième de 1 200 m. L'aérogare est d'une surface de 1 400 m2. Les hangars des aéronefs ont une superficie de 2 000 m2.

Trafic modifier

Le tableau et le graphique ci-dessous récapitulent l'évolution du trafic de passagers de ces dernières années[9].


Voir la requête brute et les sources sur Wikidata.

Évolution du trafic passagers
Année National International Transit Total Évolution
1997 38 691 5 696 7 185 51 572 -
1998 43 550 3 993 7 936 55 479   + 7,58 %
1999 41 216 3 236 6 916 51 368   -7,41 %
2000 39 519 4 856 6 333 50 708   -1,28 %
2001 30 233 30 668 4 913 65 814   + 29,79 %
2002 26 870 48 347 2 604 77 821   + 18,24 %
2003 18 221 67 528 3 428 89 177   + 14,59 %
2004 9 273 95 051 4 571 108 895   + 22,11 %
2005 15 012 107 263 11 719 133 994   + 23,05 %
2006 19 111 101 450 15 057 135 618   + 1,21 %
2007 22 617 83 205 15 745 121 567   -10,36 %
2008 20 348 84 038 16 647 121 033   -0,44 %
2009 15 491 88 595 15 021 119 107   -1,59 %
2010 18 393 79 686 16 250 114 329   -4,01 %
2011 23 962 66 772 18 855 109 589   -4,15 %
2012 22 976 75 150 20 257 118 383   8,02 %
2013 20 426 68 851 18 687 107 964   -8,80 %
2014 21 232 70 292 18 013 109 537   + 1,46 %
2015 21 999 82 695 18 253 122 947   + 12,24 %
2016 21 863 67 112 19 870 108 845   - 11,5 %
2017 23 784 71 153 22 380 117 317   + 7,8 %
2018 26 937 67 571 24 916 119 424   + 1,8 %
2019 26 192 66 387 21 555 114 134  −4,43 %
2020 7 764 13 281 6 370 27 415  −75,98 %
2021 6 593 12 939 6 630 26 162  −4,57 %
2022 6 147 75 291 7 620 89 058  +240,41 %

Rapport de la Cour des Comptes de 2007 modifier

L'aéroport de Poitiers-Biard fait l'objet d'un rapport de la Chambre régionale des comptes de Poitou-Charentes, rendu public le [10].

Il est constaté que les vols non commerciaux dominent en nombre, mais ce sont les lignes régulières (Londres et Lyon) qui assurent l’essentiel des dépenses et recettes et constituent l’enjeu économique. Le soutien public aux compagnies exploitantes de ces lignes appelle des observations de la juridiction financière :

  • si l’intérêt économique de la ligne Poitiers-Londres semble assuré (100 000 passagers par an), les conditions des aides (560 000 /an) versées à la compagnie à bas coût ne paraissent pas conformes aux textes européens : des cas similaires ont été sanctionnés par les juridictions administratives ;
  • des compagnies bénéficient de prestations aéroportuaires à des tarifs négociés inférieurs aux tarifs publics, sans information préalable de l’assemblée consulaire, ce qui pose question en droit national et européen (publicité, caractère non discriminatoire, lignes directrices européennes) au vu des sommes en jeu : environ 400 000 /an ;
  • la ligne Poitiers-Lyon est subventionnée légalement, par « obligation de service public » partagée avec l'aéroport de La Rochelle. Toutefois, le coût supporté (350 000 /an) – même mutualisé et dégressif dans le temps – paraît élevé pour le nombre de passagers concernés (15 000/an), alors que la démonstration de l’adéquation d’une telle desserte aux objectifs de l'aéroport est perfectible, notamment du point de vue coût/efficacité.

Références modifier

  1. a b et c « L’aéroport de Poitiers fête cent ans en photos », sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le )
  2. « AIR POITOU CHARENTES page 11 »
  3. Air et cosmos, Impr. Reaumur., (lire en ligne)
  4. Jacques Pinard, Les industries du Poitou et des Charentes: étude de l'industrialisation d'un milieu rural et de ses villes, S.F.I.E.D., (lire en ligne), p. 152
  5. « C'est la société SEALAR qui va gérer l'aéroport Poitiers-Biard pour les 12 prochaines années », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
  6. « Aéroport de Poitiers : le Département lance un appel d'offres pour remplacer Chalair », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
  7. « Rhône. Une jeune compagnie aérienne se lance sur le Lyon-Poitiers », sur www.leprogres.fr
  8. « Aéroport de Poitiers-Biard : l’Odyssey prête à continuer mais préconise de réduire la voilure », sur La Nouvelle République,
  9. « Union des Aéroports Français », sur www.aeroport.fr (consulté le )
  10. « CCI de la Vienne _enquête aéroports_ _ROD_.doc », sur archive.wikiwix.com (consulté le )

Voir aussi modifier

Liens externes modifier

Article connexe modifier