93e division d'infanterie (États-Unis)

93e division d'infanterie américaine
Image illustrative de l’article 93e division d'infanterie (États-Unis)
insigne d'épaule de la 93e division d'infanterie américaine

Création 1917; 1942
Dissolution 1919; 1946
Pays États-Unis
Branche United States Army
Type Division d'infanterie
Garnison Fort Huachuca
Ancienne dénomination Buffalo soldiers
Surnom Les casques bleus
The blue helmets
Couleurs noir et bleu
Guerres Première Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondiale
Commandant historique Charles P. Hall

La 93e division d'infanterie américaine de l'US Army, surnommée Les casques bleus, à cause de son insigne, un casque Adrian, pour avoir servi avec les unités françaises lors de la Première Guerre mondiale.

La division fut réactivée le et servit principalement sur le théâtre Pacifique pour être dissoute en 1945.

Première Guerre mondiale modifier

La 93e division d'infanterie américaine fut activée pour la première fois en 1917 lors de la Première Guerre mondiale à partir d'éléments de la Garde nationale. C'était une division d'arrière et composée uniquement d'Afro-Américains (Colored) et de Portoricains, et formée des :

confiés de juin à à la 157e division d'infanterie Française, la Division Main rouge (Red Hand Division), du général Français Mariano Goybet

Contexte modifier

La division fut activée en pour être envoyée combattre en France mais ne le fit jamais comme division entière, malgré les remarques de son commandant Roy Hoffman elle fut répartie dans des brigades françaises. Elle était armée de l'équipement français mais conservait son uniforme américain. Son nom dérivait donc du port du casque Adrian.
L'A.E.F refusait de voir des Noirs combattre au côté des Blancs. Son incorporation en tant qu'unité combattante n'allait pas de soi pour la doctrine américaine : elle était prévue pour des travaux d'arrière et il fallut la mobilisation de personnalités comme William Du Bois et Asa Philip Randolph pour la mener en première ligne. Les accords franco-américains prévoyaient le transport à travers l'océan, l'équipement avec le 75, plus performant, la mitrailleuse Chauchat, le casque, les avions, le tout produit par la France, ce qui permettait une rationalisation de l'approvisionnement. En échange le commandement français demanda que les unités s'intègrent aux unités existantes, les pertes enregistrées seraient ainsi compensées, de plus le commandement français n'avait aucune réticence à faire combattre les troupes noires.

Organisation modifier

Regiment Du 1er au Du 1er août au Du au
369e régiment d'infanterie : IVe Armée 161e division d'infanterie (France) IVe Armée
370e régiment d'infanterie : IIe Armée 26e division d'infanterie (France) Xe Armée
371e régiment d'infanterie : XIII Armée 157e division d'infanterie 2e armée française
372e régiment d'infanterie : XIII Armée 157e division d'infanterie (France) IIe Armée

Au combat modifier

Les soldats furent bien accueillies par la troupe et firent preuve de nombreuses fois d'un grand courage. Une fourragère, de nombreuses citations et médailles leur furent décernés. L

Le caporal Freddie Stowers du 371e régiment, issu de la 93e Division, alors intégré dans la 157e division d'infanterie (France), Division Main rouge du général Français Mariano Goybet, s’illustra notamment le , lors de l’assaut sur la Cote 188, dans le secteur de Champagne-Marne, dans le cadre de l’offensive générale alliée. Après avoir poussé ses hommes à l'assaut, il fut mortellement blessé durant la bataille. Il fut décoré de la Médaille d'honneur du congrès de la Première Guerre mondiale en 1991, 73 ans après sa mort.

Après la guerre, le gouvernement français décerna au 369e régiment d'infanterie la Croix de guerre. 171 d'entre eux ont également reçu des distinctions à titre individuel. Les soldats de ce régiment, dont environ 1500 périrent, combattirent 191 jours sur le front, plus que tout autre soldat américain[1]. Les Allemands les surnommèrent les Harlem Hellfighters en raison de leur courage.

La division perdit 3 534 combattants, dont 467 morts.

La Seconde Guerre mondiale modifier

La division est réactivée le . Après son organisation et son entraînement, elle est embarquée le pour participer à la campagne de Nouvelle-Guinée, notamment à la bataille de Bougainville, débarquant pour la campagne des îles de l'Amirauté. Elle fut sous les ordres de Charles Hall de mai à octobre 1942 puis de Fred Miller d'octobre à qui fut relevé par Raymond Lehman ( à ), lui-même par Harry Johnson ( à ) pour finir par être commandée par Léonard Boyd de jusqu'à sa dissolution le . Elle acheva la guerre en pacifiant l'île de Morotaï et l'archipel de Halmahera.

Les soldats de cette unité accumulèrent au total une Distinguished Service Cross, une Army Distinguished Service Medal, cinq Silver stars, cinq legions of merit, seize médailles du soldat, 686 Bronze Stars et 27 AM[Quoi ?].

Organisation modifier

  • 25e régiment d'infanterie,
  • 368e régiment d'infanterie,
  • 369e régiment d'infanterie,
  • 593e bataillon d'artillerie de campagne,
  • 596e bataillon d'artillerie de campagne,
  • 318e bataillon du génie de combat,
  • 318e bataillon médical,
  • 93e troupe de reconnaissance,
  • 93e compagnie de signalisation,
  • 793e compagnie d'ordonnance,
  • 93e section de police militaire.

Opérations modifier

Galerie modifier

Honneurs modifier

  • Aux Morts des Armées de Champagne, monument français en reconnaissance de sa participation aux batailles de Champagne;
  • Monument de Blanc Monts, monument américain commémorant le sacrifice des armées américaines.

Notes et références modifier

Liens externes modifier

  • Benjamin Doizelet, « L'intégration des soldats noirs américains de la 93e division d'infanterie dans l'armée française en 1918 », Revue historique des armées, no 265,‎ , p. 3-13 (lire en ligne).