8e division d'infanterie (Empire allemand)

8e division d'infanterie
Création 1818
Dissolution septembre 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Erfurt (1818 - 1901)
Halle (1901 - 1919)[1]
Guerres Guerre austro-prussienne
Guerre franco-allemande de 1870
Première Guerre mondiale
Batailles Guerre austro-prussienne
Bataille de Sadowa
Guerre franco-allemande de 1870
Bataille de Beaumont
Bataille de Sedan
Siège de Paris
Première Guerre mondiale
1914 - Bataille du Cateau
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille de l'Ourcq)
1914 - Bataille de l'Aisne
1914 - Bataille d'Arras
1915 - Bataille de l'Artois
1916 - Bataille de la Somme
(Bataille de la crête de Bazentin)
(Bataille du bois Delville)
(Bataille de la crête de Thiepval)
1917 - Bataille d'Arras
1917 - Bataille de Passchendaele
1918 - Bataille de la Lys

La 8e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe aux guerres austro-prussienne de 1866 et franco-allemande de 1870. Elle combat également lors de la Première Guerre mondiale. En 1914, elle fait partie du 4e corps d'armée (de) et participe au mouvement d'enveloppement de l'aile gauche alliée en combattant à Solesmes et à Guise. Elle participe ensuite à la bataille de la Marne, puis à la course à la mer. Durant la presque totalité du conflit, la 8e division combat sur les front de l'Artois et des Flandres. Elle participe également aux combats lors de la bataille de la Somme. En 1918, elle participe aux offensives de printemps lors de la bataille de la Lys, puis durant l'été et l'automne 1918 réalise des combats défensifs. Au cours de l'année 1919, la division est dissoute.

Guerre austro-prussienne de 1866 et Guerre franco-allemande de 1870 modifier

Composition en 1866 modifier

31e régiment d'infanterie (de), colonel Louis von Freyhold
71e régiment d'infanterie, le colonel Karl von Avemann (de)
72e régiment d'infanterie (de), colonel Bruno Neidhardt von Gneisenau
4e bataillon de chasseurs à pied

Composition en 1870 modifier

31e régiment d'infanterie (de)
71e régiment d'infanterie
86e régiment de fusiliers (de)
96e régiment d'infanterie

Historique modifier

La 8e division d'infanterie participe à la guerre austro-prussienne de 1866 et combat à la bataille de Sadowa. Lors de la guerre franco-allemande de 1870, la 8e division est engagée lors des batailles de Beaumont et Sedan et lors du siège de Paris.

Première Guerre mondiale modifier

Composition modifier

Le recrutement de la division provient de la province de Saxe, du duché d'Anhalt et d'une partie de la province de Thuringe.

Temps de paix, début 1914 modifier

  • 15e brigade d'infanterie (Halle)
36e régiment de fusiliers (Halle) et (Bernbourg)
93e régiment d'infanterie (Dessau) et Zerbst
  • 16e brigade d'infanterie (Torgau)
72e régiment d'infanterie (de) (Torgau), (Eilenburg) et (Bernbourg)
153e régiment d'infanterie (Altenbourg) et (Mersebourg)
  • 8e brigade de cavalerie (Halle)
7e régiment de cuirassiers (Halberstadt) et (Quedlinbourg)
12e régiment de hussards (Torgau)
  • 8e brigade d'artillerie de campagne (Halle)
74e régiment d'artillerie de campagne (Torgau) et (Wittemberg)
75e régiment d'artillerie de campagne (Halle)

Mobilisation en août 1914 modifier

  • 15e brigade d'infanterie
36e régiment de fusiliers
93e régiment d'infanterie
4e bataillon de chasseurs à pied
  • 16e brigade d'infanterie
72e régiment d'infanterie
153e régiment d'infanterie
3e escadron du 10e régiment de hussards (de)
  • 8e brigade d'artillerie de campagne
74e régiment d'artillerie de campagne de Torgau
75e régiment d'artillerie de campagne de Mansfeld
2e et 3e compagnies du 4e bataillon de pionniers magdebourgeois (de)

1915 - 1916 modifier

  • 16e brigade d'infanterie
72e régiment d'infanterie
93e régiment d'infanterie
153e régiment d'infanterie
  • 8e brigade d'artillerie de campagne
74e régiment d'artillerie de campagne de Torgau
75e régiment d'artillerie de campagne de Mansfeld
  • 3 escadrons du 10e régiment de hussards
  • 2e compagnie du 4e bataillon de pionniers magdebourgeois

1917 modifier

  • 16e brigade d'infanterie
72e régiment d'infanterie
93e régiment d'infanterie
153e régiment d'infanterie
  • 8e commandement d'artillerie divisionnaire
74e régiment d'artillerie de campagne de Torgau
  • 3 escadrons du 10e régiment de hussards
  • 2e compagnie du 4e bataillon de pionniers magdebourgeois

1918 modifier

  • 16e brigade d'infanterie
72e régiment d'infanterie
93e régiment d'infanterie
153e régiment d'infanterie
  • 8e commandement d'artillerie divisionnaire
74e régiment d'artillerie de campagne de Torgau
1er bataillon de réserve du 1er régiment d'artillerie à pied
  • 118e bataillon de pionniers
  • 5 escadrons du 10e régiment de hussards

Historique modifier

Avec la 7e division d'infanterie, la 8e division d'infanterie forme le IVe corps d'armée, subordonnée à la Ire armée allemande.

1914 modifier

  • 15 -  : entre en Belgique le , atteint Louvain le 19, Bruxelles le . Avec la 7e division d'infanterie participe au mouvement d'enveloppement de l'aile gauche alliée.
  • -  : engagée dans la bataille du Cateau, combat à Solesmes, du 28 au impliquée dans les combats sur la Somme (bataille de Guise). Poursuite des troupes alliées, atteint Coulommiers le .
  • -  : engagée à partir du dans la bataille de la Marne, mouvement vers le nord puis participe aux combats lors de la bataille de l'Ourcq vers Lizy-sur-Ourcq[2]. À partir du , début du repli vers l'Aisne et Soissons.
  • 13 -  : engagée dans la bataille de l'Aisne contre l'aile gauche du BEF au nord de Soissons, combats à Cuffies, Chavigny, Pasly[2].
  • -  : la division avec le IVe corps d'armée sont transférés à la VIe armée allemande pour combattre en Artois. Engagée dans la bataille d'Arras.
  • -  : occupation et organisation d'un secteur dans la région de Monchy-au-Bois.

1915 modifier

  • -  : retrait du front, mise en réserve de l'armée dans la région de Douai. La division passe à trois régiments d'infanterie avec le transfert du 36e régiment de fusiliers à la 113e division d'infanterie[2]. À partir du , engagée dans la Bataille de l'Artois dans le secteur de Souchez et s'oppose aux attaques françaises.
  • -  : occupation et organisation des positions. Début septembre, la division est relevée ; mise en réserve de l'armée dans les environs de Tourcoing et Roubaix.
  • -  : engagée dans la bataille de Loos, durant cette bataille la division subit de lourdes pertes.
  • -  : la division occupe un secteur devant Loos ; durant cette période aucun engagement sérieux n'est à noter. Le retrait du front.

1916 modifier

  • -  : mouvement en direction de la Somme. Engagée à partir du dans la bataille de la Somme, combat sur la crête de Bazentin et à Longueval lors des combats au bois Delville. Au cours de ces combats les pertes sont extrêmement lourdes. Retrait du front à la fin juillet ; mouvement vers la région de Valenciennes.
  • -  : occupation d'un secteur dans une zone calme dans la région d'Arras.
  • -  : mouvement vers la Somme, à nouveau engagée dans la bataille ; combat dans le secteur de Thiepval et Courcelette[3].
  • -  : retrait du front, mouvement vers le nord. La division occupe un secteur au nord-est de Loos. Durant l'hiver, pas de combats importants mais de nombreuses escarmouches avec les troupes britanniques.

1917 modifier

  • -  : engagée dans la bataille d'Arras.
  • -  : occupation et organisation d'un secteur près de Lens et subit de violents tirs d'artillerie. Retrait du front le .
  • -  : mouvement vers Rethel, puis stationnement dans la région de Semide. À partir du , occupation d'un secteur en Champagne dans la région de la butte du Mesnil.
  • -  : retrait du front puis mouvement vers Bouziers. À partir du , engagée dans la Bataille de Passchendaele, occupation d'un secteur vers Bécelaere, puis à partir du vers Hollebeke.
  • -  : occupation d'un secteur vers Hollebeke, relève par la 17e division de réserve[2], le .

1918 modifier

  • 1er février -  : stationnement dans la région de Courtrai ; repos et instruction.
  • -  : en ligne dans le secteur de Zandvoorde.
  • 11 -  : engagée dans la bataille de la Lys dans le secteur ouest de Merville et capture la ville. Le , la division passe en seconde ligne.
  • -  : mouvement vers Canteleu (un quartier de Lille) ; repos. Puis mouvement et repos au nord du mont Kemmel à partir du .
  • -  : occupation d'un secteur au sud d'Ypres.
1er -  : repos dans la région de Courtrai.
-  : occupation d'un secteur au sud d'Ypres.
  • -  : retrait du front, mouvement par étape et relève du Corps alpin à Vendhuile le . Combats défensifs à Aubencheul-aux-Bois, à Villers-Outréaux, puis début octobre à Maretz et Clary, après de nombreuses pertes dont 400 prisonniers, la division est relevée[2].
  • 14 -  : stationnement et repos dans la région de Guise.
  • -  : en ligne dans la région du Cateau, retraite à partir du 1er novembre ; la division est signalée au nord de Maulde le . Après l'armistice, la division est déplacée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps modifier

Grade Nom Date
Generalleutnant Friedrich Wilhelm von Jagow -
Generalleutnant Ernst Ludwig von Tippelskirch -
Generalleutnant Oldwig von Natzmer -
Generalleutnant Karl Georg von Loebell -
Generalmajor/Generalleutnant August von Hedemann -
Generalmajor/Generalleutnant Ferdinand von Voß-Buch (de) -
Generalmajor/Generalleutnant Eduard von Schlegel (de) -
Generalmajor/Generalleutnant Karl Albert von Rudolphi (de) -
Generalleutnant August Wilhelm von Horn -
Generalleutnant Alexander von Schoeler -
Generalleutnant Hans von Schachtmeyer -
Generalleutnant Louis von Rothmaler -
Generalleutnant Georges-Albert de Schwarzbourg-Rudolstadt -
Generalleutnant Georg Karl von Brandenstein -
Generalleutnant Wilhelm von Grolman (de) -
Generalleutnant Maximilian von Versen -
Generalleutnant Wilhelm von Blume (de) -
Generalleutnant Hugo von Oidtman (de) -
Generalleutnant Viktor von Mikusch-Buchberg (de) -
Generalleutnant Julius Heinrich von Gemmingen-Steinegg -
Generalleutnant Cécil von Renthe-Fink (de) -
Generalleutnant Maximilian von Prittwitz -
Generalleutnant Maximilian von Roehl (de) -
Generalleutnant Albert von Werder (de) -
Generalleutnant Georg Karl August Hildebrandt -
General der Infanterie Ernest II de Saxe-Altenbourg -
Generalmajor Thilo von Hanstein -
General der Infanterie Ernest II de Saxe-Altenbourg -
Generalleutnant Arthur Hamann -

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. Wegner 1990, p. 100
  2. a b c d et e US Army 1920, p. 157
  3. US Army 1920, p. 156

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Article connexe modifier