78 Ursae Majoris

étoile binaire de la constellation de la Grande Ourse

78 Ursae Majoris (en abrégé 78 UMa) est une étoile binaire de la constellation boréale de la Grande Ourse. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,93[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, le système est distant d'environ ∼ 83 a.l. (∼ 25,4 pc) de la Terre[1]. Il se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale de −5 km/s[6]. Il est membre du groupe mouvant de la Grande Ourse[13].

78 Ursae Majoris
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 13h 00m 43,699s[1]
Déclinaison +56° 21′ 58,81″[1]
Constellation Grande Ourse
Magnitude apparente 4,93 (5,02 + 7,88)[2],[3]

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

(Voir situation dans la constellation : Grande Ourse)
Caractéristiques
Stade évolutif séquence principale
Type spectral F2V[4] + G6V[5]
Indice U-B +0,01[2]
Indice B-V +0,36[2]
Indice R-I +0,21[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −5,1 ± 0,9 km/s[6]
Mouvement propre μα = +107,94 mas/a[1]
μδ = +2,05 mas/a[1]
Parallaxe 39,30 ± 0,38 mas[1]
Distance 83,0 ± 0,8 al
(25,4 ± 0,2 pc)
Magnitude absolue +2,90[6]
Caractéristiques physiques
Masse 1,34 M[7]
Rayon 1,62 ± 0,24 R[8]
Gravité de surface (log g) 4,26 ± 0,14[7]
Luminosité 5,75 L[6]
Température 6 908 ± 235 K[7]
Métallicité [Fe/H] = +0,01 ± 0,05[9]
Rotation 91,7 ± 4,6 km/s[10] (19,2 ± 2,9 h[8])
Âge 785 Ma[7]
Composants stellaires
Composants stellaires 78 UMa A, 78 UMa B
Orbite
Compagnon 78 UMa B[11]
Demi-grand axe (a) 1,208 ± 0,010
Excentricité (e) 0,388 ± 0,009
Période (P) 104,9 ± 0,6 a
Inclinaison (i) 46,9 ± 0,9°
Argument du périastre (ω) 119,2 ± 1,5°
Longitude du nœud ascendant (Ω) 88,0 ± 1,1°
Époque du périastre (τ) B 1 921,224 ± 0,403

Désignations

78 UMa, HD 113139, HIP 63503, HR 4931, BD+57°1408, SAO 28601, WDS J13007 +5622[12]

Les deux étoiles de 78 Ursae Majoris ont été résolues pour la première fois par S. W. Burnham en 1894[14]. Elles orbitent l'une autour de l'autre selon une période d'environ 105 ans et avec une excentricité de 0,39. Leur demi-grand axe a une taille angulaire de 1,2 seconde d'arc et le plan orbital est incliné de 47°[11].

La composante primaire, désignée 78 UMa A, est une étoile jaune-blanc de la séquence principale de type spectral F2V[4] et de magnitude 5,02[3]. Elle est estimée être âgée de 785 millions d'années et elle est 1,34 fois plus massive que le Soleil[7]. L'étoile tourne sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 92 km/s[10] et il lui faut environ 19 heures pour compléter une rotation[8]. Son rayon est 62 % plus grand que le rayon solaire[8], elle est 5,75 fois plus lumineuse que le Soleil[6] et sa température de surface est de 6 908 K[7].

La composante secondaire, 78 UMa B, a une magnitude visuelle de 7,88[3]. Il s'agit d'une naine jaune de type spectral G6V[5] et c'est une variable suspectée[15].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c d et e (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  3. a b et c (en) C. Fabricius et al., « The Tycho double star catalogue », Astronomy & Astrophysics, vol. 384,‎ , p. 180–189 (DOI 10.1051/0004-6361:20011822, Bibcode 2002A&A...384..180F)
  4. a et b (en) R. O. Gray et al., « Contributions to the Nearby Stars (NStars) Project: Spectroscopy of Stars Earlier than M0 within 40 Parsecs: The Northern Sample. I. », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 2048-2059 (DOI 10.1086/378365, Bibcode 2003AJ....126.2048G, arXiv astro-ph/0308182)
  5. a et b (en) T. W. Edwards, « MK classification for visual binary components », The Astronomical Journal, vol. 81,‎ , p. 245–249 (DOI 10.1086/111879, Bibcode 1976AJ.....81..245E)
  6. a b c d et e (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. a b c d e et f (en) Trevor J. David et Lynne A. Hillenbrand, « The Ages of Early-Type Stars: Strömgren Photometric Methods Calibrated, Validated, Tested, and Applied to Hosts and Prospective Hosts of Directly Imaged Exoplanets », The Astrophysical Journal, vol. 804, no 2,‎ , p. 146 (DOI 10.1088/0004-637X/804/2/146, Bibcode 2015ApJ...804..146D, arXiv 1501.03154)
  8. a b c et d (en) A. B. Justesen et S. Albrecht, « The spin-orbit alignment of visual binaries », Astronomy & Astrophysics, vol. 642,‎ , p. 10, article no A212 (DOI 10.1051/0004-6361/202039138, Bibcode 2020A&A...642A.212J, arXiv 2008.12068)
  9. (en) András Gáspár, George H. Rieke et Nicholas Ballering, « The Correlation between Metallicity and Debris Disk Mass », The Astrophysical Journal, vol. 826, no 2,‎ , p. 171 (DOI 10.3847/0004-637X/826/2/171, Bibcode 2016ApJ...826..171G, arXiv 1604.07403)
  10. a et b (en) Matthias Ammler-von Eiff et Ansgar Reiners, « New measurements of rotation and differential rotation in A-F stars: are there two populations of differentially rotating stars? », Astronomy & Astrophysics, vol. 542,‎ , article no A116 (DOI 10.1051/0004-6361/201118724, Bibcode 2012A&A...542A.116A, arXiv 1204.2459)
  11. a et b (en) Jack D. Drummond, « Binary Stars Observed with Adaptive Optics at the Starfire Optical Range », The Astronomical Journal, vol. 147, no 3,‎ , p. 10, article no 65 (DOI 10.1088/0004-6256/147/3/65  , Bibcode 2014AJ....147...65D)
  12. (en) * 78 UMa -- Double or Multiple Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  13. (en) Tadashi Nakajima et Jun-Ichi Morino, « Potential Members of Stellar Kinematic Groups within 30 pc of the Sun », The Astronomical Journal, vol. 143, no 1,‎ , p. 2 (DOI 10.1088/0004-6256/143/1/2  , Bibcode 2012AJ....143....2N)
  14. (en) « Sixth Catalog of Orbits of Visual Binary Stars » [archive du ], United States Naval Observatory (consulté le )
  15. P. Baize et M. Petit, « Étoiles doubles orbitales à composantes variables », Astronomy & Astrophysics, Supplemental Series, vol. 77,‎ , p. 497–511 (Bibcode 1989A&AS...77..497B)

Liens externes modifier