4 3 2 1 (roman)

4 3 2 1 est le plus long roman de Paul Auster, publié en janvier 2017 aux États-Unis puis en janvier 2018 en France, sept ans après la dernière publication de l'auteur^[1]^,^[2]. Il raconte quatre versions différentes de la vie du même protagoniste.

Résumé modifier

Le roman raconte l'histoire d'Archie Ferguson à quatre périodes différentes et en quatre versions différentes. Chaque chapitre du livre est divisé en quatre parties qui décrivent les différentes versions de sa vie. Les quatre versions du personnage grandissent avec les mêmes parents juifs de la classe moyenne, Stanley et Rose, ainsi que beaucoup d'amis, y compris son amie ou petite amie Amy Schneiderman. Cependant, en raison de circonstances particulières, les quatre vies prennent des chemins très différents et les relations entre les personnages diffèrent d'une version à l'autre^[3].

L'histoire suit l'enfance et les années de collège de Ferguson, sa vie amoureuse et ses engagements politiques. Elle se déroule à Newark (New Jersey) et à New York dans les années 1950 et 1960, pendant des événements marquants : guerre du Viêt Nam, luttes pour les droits civiques, élection et assassinat de Kennedy, émeutes de Newark^[4].

Écriture modifier

Auster a travaillé sur le livre sept jours par semaine pendant trois ans. Avec 1 019 pages dans son édition française brochée, il est le plus long jamais publié par l'auteur^[5].

Accueil modifier

Au moment de sa publication en janvier 2017, le livre a reçu aux États-Unis des critiques diverses. Michelle Doyen, dans le Los Angeles Times, a été très critique^[1]. Mais dans le Seattle Times, David Takami a évoqué un livre « brillamment conçu »^[2]. Le roman était classé 13^e le 19 février 2017 sur la liste des Best Sellers du New York Times^[6]. En septembre 2017, le roman était en lice pour le Man Booker Prize^[7], remporté finalement par George Saunders.

En France, l'accueil a été très positif. Claire Devarrieux dans Libération parle d'un « roman vertigineux »^[8]. Florence Noiville dans Le Monde loue la « construction sophistiquée » et la « forme expérimentale et étonnante » du roman^[9] :

« Si l’on se perd parfois (mais avec délice) dans la forêt dense des arborescences, on retombe toujours sur ses pieds, c’est-à-dire sur les obsessions d'Auster. Bifurcations du destin, jeux vertigineux de l’identité et du hasard. Un grand roman gigogne et un prodigieux tour de force, tant formel que métaphysique. Et si « je » était quatre autres ? »

Références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 4 3 2 1 (novel) » (voir la liste des auteurs).

↑ ^{a et b} (en) Michelle Dean, « For a doorstopper, Paul Auster's '4 3 2 1' is surprisingly light », Los Angeles Times
↑ ^{a et b} (en) David Takami, « Paul Auster’s ‘4 3 2 1’: four versions of one man’s life », The Seattle Times, 2 février 2017
↑ (en) « Split Lives: Paul Auster », PublishersWeekly.com,‎ 25 novembre 2016 (lire en ligne)
↑ (en) Siddhartha Mitter in Newark, « The Newark race riots 50 years on: is the city in danger of repeating the past? », sur the Guardian, 11 juillet 2017 (consulté le 3 août 2018)
↑ (en) « How Paul Auster Delivered His Most Intricate Novel Yet », Esquire,‎ 1^er février 2017 (lire en ligne, consulté le 25 juillet 2017)
↑ (en) « Hardcover Fiction Books - Best Sellers - February 19, 2017 - The New York Times » (consulté le 25 juillet 2017)
↑ (en) « Man Booker Prize 2017: shortlist makes room for debuts alongside big names », sur The Guardian, 13 septembre 2017 (consulté le 13 septembre 2017)
↑ Claire Devarrieux, « Un Archie peut en cacher un autre », sur Libération (consulté le 12 mars 2023)
↑ « Paul Auster se joue du hasard », Le Monde.fr,‎ 7 janvier 2018 (lire en ligne, consulté le 12 mars 2023)

Liens externes modifier

Auster, Paul. (trad. de l'anglais), 4 3 2 1 : roman, Arles/Montréal (Québec)/Leméac/61-Lonrai, Actes Sud, 2018, 1019 p. (ISBN 978-2-330-09051-7, 233009051X et 9782760913073, OCLC 1019722447, lire en ligne)
« Les Masterclasses — Paul Auster : « Je suis débutant chaque fois que je commence un livre. » [audio], sur France Culture, 15 août 2018
« Le coup de dés de Paul Auster » [audio], sur France Culture, La grande table, par Olivia Gesbert, 18 janvier 2018
« « On écrit pour dire d'autres sortes de vérités », Paul Auster » [audio], sur France Culture, Le temps des écrivains, par Christophe Ono-dit-Biot, 3 février 2018
« Paul Auster, le plus francophile des Américains », Le Figaro,‎ 8 février 2018 (lire en ligne)
« Paul Auster, son nouveau roman 4 3 2 1 : « improvisé, du premier mot jusqu'à la fin. » [vidéo], sur Europe 1, 17 janvier 2018
« En grande forme, Paul Auster nous entraîne dans un jeu de piste mené par son double de fiction new-yorkais. Aussi déroutant qu’exaltant », Télérama,‎ 9 janvier 2018 (lire en ligne)
Propos recueillis par Estelle Lenartowicz, « Paul Auster : « Pour écrire un roman, il faut s'ouvrir à soi-même. », L'express,‎ 21 janvier 2018 (lire en ligne)

[latimes.com-1] {a et b} (en) Michelle Dean, « For a doorstopper, Paul Auster's '4 3 2 1' is surprisingly light », Los Angeles Times

[seattletimes.com-2] {a et b} (en) David Takami, « Paul Auster’s ‘4 3 2 1’: four versions of one man’s life », The Seattle Times, 2 février 2017

[3] (en) « Split Lives: Paul Auster », PublishersWeekly.com,‎ 25 novembre 2016 (lire en ligne)

[4] (en) Siddhartha Mitter in Newark, « The Newark race riots 50 years on: is the city in danger of repeating the past? », sur the Guardian, 11 juillet 2017 (consulté le 3 août 2018)

[5] (en) « How Paul Auster Delivered His Most Intricate Novel Yet », Esquire,‎ 1^er février 2017 (lire en ligne, consulté le 25 juillet 2017)

[6] (en) « Hardcover Fiction Books - Best Sellers - February 19, 2017 - The New York Times » (consulté le 25 juillet 2017)

[2017shortlist-7] (en) « Man Booker Prize 2017: shortlist makes room for debuts alongside big names », sur The Guardian, 13 septembre 2017 (consulté le 13 septembre 2017)

[8] Claire Devarrieux, « Un Archie peut en cacher un autre », sur Libération (consulté le 12 mars 2023)

[9] « Paul Auster se joue du hasard », Le Monde.fr,‎ 7 janvier 2018 (lire en ligne, consulté le 12 mars 2023)

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