27e division d'infanterie (Empire allemand)

La 2e division d'infanterie royale wurtembergeoise est une unité de l'armée wurtembergeoise intégrée à l'armée impériale allemande à partir de 1871. Elle devient en 1914 la 27e division d'infanterie. Elle participe à la Première Guerre mondiale. Au déclenchement du conflit, la 27e division forme avec la 26e division (jusqu'en 1914, la 1re division d'infanterie royale wurtembergeoise) le 13e corps d'armée (de). Elle participe à la bataille de Longwy puis à la bataille de la Marne. Durant l'année 1915, la division combat dans l'Argonne, puis elle est transférée dans les Flandres. En , la division participe à des combats de diversion sur le mont Sorrel puis combat dans la Somme. En 1917, la division participe à la bataille d'Arras, puis dans les Flandres à la bataille de Passchendaele. Au printemps 1918, elle est employée dans l'offensive Michael, puis elle participe aux combats défensifs de l'été et de l'automne. À la fin de la guerre, la 27e division est rapatriée en Allemagne et dissoute au cours de l'année 1919.

27e division d'infanterie
Image illustrative de l’article 27e division d'infanterie (Empire allemand)
Soldats du 124e régiment d'infanterie équipés d'un fusil antichar, 1918

Création 1871
Dissolution 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Ulm[1]
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille des Ardennes
(Bataille de Longwy)
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille de Revigny)
(Combats de Vaux-Marie)
1916 - Bataille du mont Sorrel
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille d'Arras
1917 - Bataille de Passchendaele
1918 - Offensive Michael
1918 - Offensive des Cent-Jours
(Bataille d'Amiens)

Première Guerre mondiale modifier

Composition modifier

Temps de paix, début 1914 modifier

  • 53e brigade d'infanterie (3e brigade d'infanterie du royaume du Wurtemberg) (Ulm)
123e régiment de grenadiers (de) (Ulm)
124e régiment d'infanterie (de) (Weingarten)
  • 54e brigade d'infanterie (4e brigade d'infanterie du royaume du Wurtemberg) (Ulm)
120e régiment d'infanterie (de) (Ulm)
127e régiment d'infanterie (Ulm) et (Wiblingen)
180e régiment d'infanterie (de) (Tübingen) et (Schwäbisch Gmünd)
  • 27e brigade de cavalerie (2e brigade de cavalerie du royaume du Wurtemberg) (Ulm)
19e régiment d'uhlans (Ulm) et (Wiblingen)
20e régiment d'uhlans (de) (Ludwigsbourg)
  • 27e brigade d'artillerie de campagne (2e brigade d'artillerie de campagne du royaume du Wurtemberg) (Ulm)
13e régiment d'artillerie de campagne (de) (Ulm) et (Bad Cannstatt)
49e régiment d'artillerie de campagne (de) (Ulm)

Composition à la mobilisation - 1916 modifier

  • 53e brigade d'infanterie
123e régiment de grenadiers
124e régiment de grenadiers
  • 54e brigade d'infanterie
120e régiment d'infanterie
127e régiment d'infanterie
  • 27e brigade d'artillerie de campagne
13e régiment d'artillerie de campagne
49e régiment d'artillerie de campagne
  • 19e régiment d'uhlans
  • 1re compagnie du 13e bataillon de pionniers

1917 modifier

  • 53e brigade d'infanterie
123e régiment de grenadiers
120e régiment d'infanterie
124e régiment de grenadiers
  • 17e commandement d'artillerie divisionnaire
49e régiment d'artillerie de campagne
  • 3 escadrons du 19e régiment d'uhlans
  • 2e et 3e compagnies du 13e bataillon de pionniers

1918 modifier

  • 53e brigade d'infanterie
123e régiment de grenadiers
120e régiment d'infanterie
124e régiment de grenadiers
  • 17e commandement d'artillerie divisionnaire
13e régiment d'artillerie de campagne
4e bataillon du 13e régiment d'artillerie à pied, (1re, 12e et 13e batteries)
  • 3 escadrons du 19e régiment de uhlans
  • 2e et 3e compagnies du 13e bataillon de pionniers

Historique modifier

Au déclenchement du conflit, la 27e division d'infanterie forme avec la 26e division d'infanterie le 13e corps d'armée (de).

1914 - 1915 modifier

 
Parcours du 13e corps d'armée (de) allemand en septembre 1914.
 : combat à Longuyon.
 
27e DI sur le front de l'Argonne en 1915
  • -  : occupation de secteur dans la région de l'Argonne vers Binarville et le bois de la Gruerie, guerre des mines.
 : attaque locale allemande qui enlève les premières lignes françaises dans le secteur de Bagatelle malgré une série de contre-attaque[n 1].
août : nouvelle attaque allemande qui se rapproche de la Harazée.
septembre : la 53e brigade est temporairement retirée du front et placée en réserve derrière la ligne de front en Champagne au nord-ouest de Massiges lors de la bataille de Champagne.
  • décembre : retrait du front, transport par V.F. de la région de Grandpré vers Courtrai.

1916 modifier

  • janvier -  : occupation d'un secteur au sud-est du saillant d'Ypres, entre le Sanctuary wood et le canal Ypres-Comines.
 : capture des premières lignes britanniques, reperdues devant les contre-attaques alliés le , au cours de ces combats le 123e régiment de grenadiers subit de lourdes pertes.
2 -  : engagée dans la bataille du mont Sorrel, prise des monts le  ; repli sur les positions de départ devant la contre-attaque canadienne. La division subit des pertes sérieuses lors de cette opération.
  • 27 -  : retrait du front, mouvement par V.F. sur le front de la Somme.
  • -  : engagée dans la bataille de la Somme, organisation et occupation d'un secteur devant Guillemont. La division repousse toutes les tentatives de prise du village mais déplore de fortes pertes.
  • -  : retrait du front, le déplacement dans les Flandres, occupation d'un secteur du front dans la région de Wijtschate.
  • -  : retrait du front, engagée à nouveau dans la bataille de la Somme au nord de Sailly-Saillisel. À partir du , occupation et organisation d'un secteur sur le front de la Somme.

1917 modifier

 
positions de la 27e DI durant la bataille d'Arras, avril 1917.
  • 16 -  : participation à l'opération Alberich dans la région de Roisel.
  • -  : retrait du front, repos dans la région de Valenciennes. Mouvement vers Arras, engagée dans la bataille d'Arras dans le secteur de Bullecourt ; la division repousse, avec de lourdes pertes, les attaques britanniques et australiennes et capture 28 officiers et 1 150 hommes[2].
  • - 1er août : retrait du front, repos. Occupation d'un secteur du front à partir du mois de juin dans la région du Catelet entre Gonnelieu et Honnecourt-sur-Escaut.
  • 2 -  : retrait du front, transport par V.F. par Lille, Tourcoing, Menin, Ledegem pour atteindre Roulers.
  • -  : engagée dans la bataille de Passchendaele au sud-est de Saint-Julien, la division souffre de nombreux tirs d'artillerie britanniques.
  • -  : retrait du front ; repos dans la région de Gand.
  • -  : à nouveau engagée dans la bataille de Passchendaele au nord-est d'Ypres le long de la voie ferrée.
  • -  : retrait du front, du 16 au transport par V.F. en Alsace au nord de Colmar, au cours de cette période les conscrits de la classe 1919 commence à être intégrés à la division.

1918 modifier

 
positions de la 27e DI durant la bataille d'Amiens, août 1918.
  • 4 -  : engagée à partir du dans la bataille d'Amiens, la division est repoussée vers Bray-sur-Somme et vers Suzanne[n 3].
  • -  : retrait du front, reconstitution par l'incorporation des hommes du 248e régiment de réserve[3] ; repos dans la région de Briastre.
  • 6 -  : transport par V.F. vers Spincourt, puis mouvement vers Loison mise en réserve de l'OHL.
  • -  : en ligne dans le secteur de Flabas au nord de Verdun.
  • 4 -  : retrait du front, repos.
  • 11 -  : en ligne dans le secteur au nord de Douaumont.
  • -  : mouvement de rocade, transport par camions vers Stenay en ligne vers Tailly. Après la fin de la guerre, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps modifier

Grade Nom Date
Generalleutnant Friedrich von Starkloff -
Generalleutnant Otto Knappe von Knappstädt (de) -
Generalleutnant Alexander von Salviati -
Generalleutnant Wilhelm von der Osten (de) -
Generalleutnant Hermann von Guretzky-Cornitz (de) -
Generalleutnant Otto von Haldenwang -
Generalleutnant Berthold Nickisch von Rosenegk -
Generalleutnant Wilhelm von Pfaff (de) -
Generalleutnant Alfred von Sick -
Generalleutnant Fritz von Hiller (de) -
Generalmajor Karl von Stohrer -
Generalleutnant Rudolf von Freudenberg (ru) -
Generalleutnant Alexander von Linsingen -
Generalleutnant Richard von Beck (de) -
Generalleutnant Eberhard von Kurowski -
Generalleutnant Franz von Pfeil und Klein-Ellguth (de) -
Generalleutnant Otto von Moser -
Generalmajor Heinrich von Maur (de) -

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. L'attaque du 29 janvier cause la mort de 6 officiers et de 409 hommes de troupe au sein de la 27e division d'infanterie mais entrainera la perte de plusieurs fortins français[2].
  2. Au cours des combats près d'Aveluy, la 6e compagnie du 124e régiment de grenadiers voit son effectif réduit de 50%, un bataillon du 120e régiment d'infanterie est pratiquement détruit[3].
  3. Au cours de la bataille d'Amiens et des jours suivants, la 27e division déplore la pertes de 1 400 hommes faits prisonniers[3].

Références modifier

  1. Wegner 1990, p. 123
  2. a et b US Army 1920, p. 371
  3. a b c d e f et g US Army 1920, p. 372

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne).
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1).

Articles connexes modifier