15e division d'infanterie (Royaume-Uni)

15e division d'infanterie (Scottish)
Image illustrative de l’article 15e division d'infanterie (Royaume-Uni)
Insigne de la 15e division d'infanterie (Scottish)

Création 1914
Dissolution 1918
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Allégeance Land Command
Branche British Army
Type Division d'infanterie
Fait partie de 3e corps
Composée de 44e, 45e et 46e brigades
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille d'Arras
1917 - Bataille de Passchendaele

La 15e division d'infanterie (Scottish) est une division de l'armée de terre britannique qui participe aux Première et Seconde Guerre mondiale dans les deux guerres sur le front de l'Ouest. Elle est dissoute une première fois à la fin de la Première Guerre mondiale puis réactivée au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Chefs de corps modifier

Première Guerre mondiale modifier

Historique modifier

La 15e division est une unité de la Nouvelle Armée créée par Kitchener, formée en . Elle appartient au groupe d'armée K2, elle est transférée en France en et passe la durée de la Première Guerre mondiale sur le front occidental.

1915 modifier

1916 modifier

Bataille de Pozières
Bataille de Flers-Courcelette
Bataille du Transloy

1917 modifier

1918 modifier

Composition modifier

44e brigade :

  • 8e (Service) Bataillon, the Seaforth Highlanders
  • 9e (Service) Bataillon, the Gordon Highlanders (jusqu'en )
  • 10e (Service) Bataillon, the Gordon Highlanders (fusionné avec le 8e Gordon Highlanders en )
  • 8/10e (Service) Bataillon, the Gordon Highlanders (de à )
  • 9e (Service) Bataillon, the Black Watch (jusqu'en )
  • 4/5e Bataillon, the Black Watch (à partir de )
  • 1/5e (Buchan and Formartine) Bataillon, the Gordon Highlanders (à partir de )
  • 7e (Service) Bataillon, the Queen's Own Cameron Highlanders (de à )
En , les 8e et 10e bataillons du Gordon Highlanders fusionnent pour former le 8/10e Bataillon.

45e brigade :

Le 7e bataillon des Royal Scots Fusiliers est un des premiers bataillons de la brigade. Il fusionne avec le 6e Bataillon en pour former le Bataillon 6/7e.

46e brigade :

  • 10e (Service) Bataillon, the Cameronians (Scottish Rifles)
  • 12e (Service) Bataillon, the Highland Light Infantry (en) (jusqu'en )
  • 7e (Service) Bataillon, the King's Own Scottish Borderers (fusionné avec le 8e Bataillon en )
  • 8e (Service) Bataillon, the King's Own Scottish Borderers (fusionné avec le 7e Bataillon en )
  • 1/4e (Ross Highland) Bataillon, the Seaforth Highlanders (de à )
  • 1/4e Bataillon, the Suffolk Regiment (de à )
  • 9e (Service) Bataillon, the Black Watch (de à )
  • 1/9e (Highlanders) Bataillon, the Royal Scots (Lothian Regiment) (à partir de )
  • 10/11e (Service) Bataillon, the Highland Light Infantry (de à )

Rattachement modifier

Seconde Guerre mondiale modifier

15e division d'infanterie (Scottish)
 
Insigne de la 15e division d'infanterie (Scottish)
Création 1939
Dissolution 1946
Pays   Royaume-Uni
Allégeance Land Command
Branche   British Army
Type Division d'infanterie
Fait partie de 8e corps
Composée de 44e, 46e et 227e brigades
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles 1944 - Opération Epsom
1944 - Opération Jupiter
1944 - Opération Bluecoat
1945 - Opération Enterprise

Historique modifier

La division est une division de l'armée territoriale, c'est le doublon de la 52e division britannique (Lowland) et sert durant la Seconde Guerre mondiale. Elle fait partie du 8e corps commandé par le lieutenant-général Sir Richard O'Connor et combat en Normandie, elle finit la guerre sur l'Elbe.

Opération Epsom modifier

L'opération Epsom est une attaque britannique destinée à déborder et capturer la ville de Caen lors de la bataille de Normandie. Elle n'a pas atteint son objectif global, mais contraint les Allemands à abandonner leurs plans offensifs et bloque la plupart des unités blindées allemandes à un rôle défensif.

Pour être certain d'anticiper toute attaque allemande, l'opération Epsom est lancée le . Bien que sous le feu des pièces de la 12e SS Panzer division Hitlerjugend, la 15e division d'infanterie et la 31e brigade blindée réussissent à parcourir 6,44 km (4 miles) sur le flanc gauche de l'attaque. À la suite de cette attaque la 43e (Wessex) division d'infanterie gagne également du terrain.

Le , après avoir repoussé des contre-attaques blindées, la 15e division gagne plus de terrain et capture un pont sur la rivière Odon. La 11e division blindée traverse et capture la colline 112, un mile au sud-est. Cette pénétration profonde alarme le commandement allemand et le général Hausser est obligé d'utiliser ses unités pour contenir et éliminer le saillant allié. Les contre-attaques des blindés allemands du au 1er juillet sont repoussées et la tête de pont sur l'Odon est renforcée. Les pertes allemandes, notamment en véhicules blindés, indiquent que la possibilité de contre-offensive allemande est éliminée. Cette opération permet de maintenir la majeure partie de l'armée allemande encore en Normandie autour de Caen permettant aux troupes américaines de capturer Cherbourg.

Cote 112, opération Jupiter modifier

Les forces britanniques composées de la 15e division écossaise, de la 11e division blindée, de la 43e (Wessex) division d'infanterie et de la 53e division galloise. Ces forces et les tanks des 7e et 9e régiments de chars royaux (Royal Tanks) soit environ 63 000 hommes combattent dans cette zone pendant sept semaines.

La première bataille de la colline 112 est menée à la fin de l'opération Epsom. Les chars de la 11e division blindée ne peuvent élargir la tête de pont de 2e bataillon d'Argyll and Sutherland Highlanders à Tourmauville. La cote 112 est un objectif intermédiaire pour le franchissement de l'Orne, le 23e régiment de hussard se maintient sur la colline avec difficultés devant la réaction allemande.

L'attaque principale sur la colline 112 est stratégiquement conçue pour fixer les panzers allemands et tactiquement pour gagner du terrain sur la tête de pont à Tourmauville. Les défenseurs allemands réussissent à survivre à un bombardement naval, à une attaque aérienne et des tirs d'artillerie et tiennent leur position appuyés par des chars Tigre du 101e bataillon SS Panzer lourd. Ces tanks puissants, armés de canon de 88 mm, assurent protection et puissance de feu à l'infanterie et surclassent les chars britanniques Churchill et les chars américains Sherman.

Même si la colline n'est pas capturée et devient un no man's land entre les deux armées, les villages environnants sont capturés. Le point essentiel est l'utilisation de la 9e Panzerdivision SS Hohenstaufen dans la bataille alors qu'elle est censée former une réserve opérationnelle pour une contre-attaque éventuelle. L'opération Jupiter est malgré tout un succès stratégique.

En , lors du déclenchement de l'Opération Cobra par l'armée américaine, les Allemands se retirent de la cote 112. La 53e division galloise occupe la cote 112 pratiquement sans combat. Lors de cette période, les pertes britanniques s'élèvent à 25 000 hommes et à 500 chars.

Opérations Bluecoat et Enterprise modifier

L'opération Bluecoat correspond à l'attaque de la 2e armée britannique lors de la bataille de Normandie, du au . Les objectifs de l'attaque sont de sécuriser le carrefour clé de Vire et les hauteurs du Mont Pinçon. Stratégiquement, l'attaque est réalisée pour soutenir l'exploitation américaine de leur percée sur le flanc ouest de la tête de pont de Normandie. Le général commandant la 2e armée britannique Miles Dempsey place une partie de ses troupes à l'ouest vers Villers-Bocage à côté de l'armée américaine. initialement Dempsey prévoit d'attaquer le , mais la progression américaine le force à avancer la date au . Les troupes britanniques sont opposées à deux divisions d'infanterie allemandes affaiblies au sud et à l'est de Caumont-l'Éventé. Elles mettent en place de vastes champs de mines et construisent des défenses importantes et occupent un terrain idéal pour la défense, le bocage.

La 15e division écossaise se bat ensuite à Caumont, lors de la traversée de la Seine, sur la tête de pont de Gheel, à Best, à Tilbourg, à Meijel, à Blerwick, à Broekhuizen, lors du franchissement de la Meuse et du Rhin.

La division se distingue lors du franchissement de l'Elbe (Opération Enterprise) le . Cette opération est dirigée par le brigadier Derek Mills-Roberts du 1er Brigade de commando. La division combat ensuite sur la Baltique et capture Lübeck et Kiel. La 15e division écossaise est la seule division de l'armée britannique de la Seconde Guerre mondiale impliquée dans trois des six principaux franchissements de rivières, la Seine, le Rhin et l'Elbe.

Le , la 15e division écossaise est finalement dissoute. Ses pertes au combat - tués, blessés et disparus - s'élèvent à 11 772 hommes.

Composition modifier

44e brigade d'infanterie (Lowland) :

46e brigade d'infanterie (Highland) :

227e brigade d'infanterie (Highland) :

Unités divisionnaires de soutien :

  • 64e (Queen's Own Royal Glasgow Yeomanry) régiment anti-char, Royal Artillery jusqu'en
  • 102e (Northumberland Hussars) régiment anti-char, Royal Artillery de 1944 à 1945
  • 1er bataillon de mitrailleurs Middlesex.
  • 15e Régiment de reconnaissance écossais de 1943 à 1946
  • 1er Brigade Commando ( à la fin de la Seconde Guerre mondiale)

Rattachement modifier

Notes et références modifier

Liens externes modifier