Ōtomo no Tabito

poète japonais du VIIIe siècle
Ōtomo no Tabito
Ōtomo no Tabito, dessin de Kikuchi Yōsai (1788–1878).
Fonctions
Dainagon
à partir de
Dazai-no-sochi
à partir de
Chūnagon
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
大伴旅人Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Famille
Ōtomo clan (ancient) (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Yasumaro Otomo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
巨勢郎女 (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
丹比郎女 (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Ōtomo no Yakamochi
大伴書持 (d)
留女之女郎 (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit

Ōtomo no Tabito (大伴 旅人?) (665 - ) est un poète japonais de l'époque antique, surtout connu pour être le père de Ōtomo no Yakamochi.

Tous deux comptent parmi les compilateurs du Man'yōshū, une des plus importantes anthologie de l'histoire de la littérature japonaise. Tabito est contemporain de Hitomaro mais ne connaît pas le même succès auprès de la cour impériale. Tandis qu'il est gouverneur général du dazaifu, le parquet militaire du nord de Kyūshū de 728 à 730, Tabito organise des réunions littéraires, encourageant parmi ses subordonnés la composition de poésies en imitation de l'élégance du style chinois. Son éducation chinoise transparaît également dans sa petite série de treize tanka dans lesquels il fait l'apologie du saké :

« Ana miniku sakashira o su to sake nomanu hito o yoku mireba saru ni ka mo niru (あな醜 賢しらをすと 酒飲まぬ 人をよく見れば 猿にかも似る?) »

— 3-344 du Manyōshū

À l'occasion d'une réception qu'il donnait pour admirer la floraison des cerisiers, Ōtomo no Tabito ou un de ses hôtes aurait prononcé les vers suivants, compilés par la suite dans le Man'yōshū et dont les autorités japonaises s'inspireront en 2019 pour nommer l'ère débutante Reiwa[1] :

  • Texte original en kanbun[2] : « 于時、初春月、氣淑風、梅披鏡前之粉、蘭薫珮後之香。 »
  • Traduction en japonais moderne[3] : « 時は月(※すなわち、何事をするにも良き月、めでたい月)、空気は美しく(※令月を受けて、瑞祥の気配に満ち)、風は和やかで、梅は鏡の前の美人が白粉で装うように花咲き、蘭は身を飾る衣に纏う香のように薫らせる。 »
  • Traduction française[4] : « Voici le beau (rei) mois du début de printemps, l'air est doux et la brise légère (wa), le prunier a déployé ses fleurs blanches comme poudre d’une belle à son miroir, l’orchidée répand une odeur suave comme poche à parfums. »

Notes et références modifier

  1. (en) « ‘Birthplace’ of new era stages human kanji to ring in Reiwa:The Asahi Shimbun », sur The Asahi Shimbun (consulté le )
  2. (ja) « 真字萬葉集卷第五雜歌0815 », miko.org.
  3. (ja) « 新元号「令和」 首相談話「花を大きく咲かせたい」 », Nikkei,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Man.yôshû : Livres IV à VI (trad. du japonais par René Sieffert), Cergy/Paris, Publications orientalistes de France / Unesco, , 381 p. (ISBN 92-3-203516-2 et 2716903182, BNF 37030567), p. 191.

Voir aussi modifier