Étienne-Simon Thomé

officier de gendarmerie français

Étienne-Simon Thomé, né le à Coulommiers (Seine-et-Marne) et mort le à Paris (7e arrondissement ancien)[1], est un officier de gendarmerie français.

Étienne-Simon Thomé
Fonction
Conseiller municipal de Coulommiers
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activité
Autres informations
Grade militaire

Biographie modifier

Fils d'un marchand épicier[2], il sert pendant quinze ans comme lieutenant de cavalerie sous l'ancien régime. Membre du conseil municipal de Coulommiers[3], il représente comme électeur le district de Rozay-en-Brie[4] aux élections départementales de 1790, au cours desquelles il est élu membre du directoire du département de Seine-et-Marne. En 1791, la notoriété acquise à ce poste lui vaut d'être élu député suppléant du département à l'Assemblée nationale législative[5].

Il réintègre ensuite la carrière des armes. En 1793, il est lieutenant à la Première division de gendarmerie, en poste en Seine-et-Marne[6], avant d'être promu capitaine en l'an II. Lors de la réorganisation de la gendarmerie en l'an IX, il est nommé commandant de la compagnie de gendarmerie départementale de Seine-et-Marne à la résidence de Melun.

Il envoya de nombreux rapports au ministre de la guerre Clarke, duc de Feltre, durant la Campagne de France de 1814, annotant notamment les tableaux renfermant les détails des arrestations (civiles ou militaires, conscrits réfractaires ou déserteurs) qu’il est censé envoyer tous les trois jours au préfet de ce même département et n’hésitant pas à s’attarder sur les faits qui lui semblent mériter un plus large développement. La production documentaire abondante et détaillée adressée par le capitaine Thomé à sa hiérarchie a été utilisée par les historiens comme une source appréciée pour l'étude de l'invasion de 1814[7].

Relevé de ses fonctions lors de la Première Restauration, il est remplacé à son poste par le lieutenant Guibourg, nommé capitaine à titre provisoire pour lui succéder. Le mobile de l'éviction du capitaine Thomé est équivoque : plus que par des raisons politiques, celle-ci est sans doute justifiée par son âge avancé[8]. Thomé est admis, à compter du [9], à bénéficier de la retraite de chef d'escadron, à laquelle son ancienneté de grade et de services (39 ans et neuf mois) lui donnait droit[10].

Source bibliographique modifier

  • La Révolution française, revue d'histoire contemporaine, 1887, volume 13, p.309, notice sur Étienne-Simon Thomé, député suppléant à l’Assemblée nationale législative.

Notes et références modifier

  1. ECR. Paris.
  2. Jacques Peuchet, Collection des lois, ordonnances et réglements de police depuis le 13e siècle jusqu’à l‘année 1818, Seconde série, Volume 8, 1819, p.262-64, sentence de police du 26 octobre 1769 « qui condamne Étienne-Simon Thomé, mineur, et son père, comme tuteur naturel, en cent livres d’amende, pour s’être ledit Thomé fils, quoique fort jeune et sans qualité ni expérience, rendu propriétaire d'un bachot, et en avoir fait mauvais usage ».
  3. Louise Madeleine Charlotte de Barentin de Montchal Quatre-Solz de Marolles, Les lettres d'une mère: épisode de la terreur, 1791-1793, Perrin, 1901, p. 21.
  4. Bulletin de la Société d'Archéologie, Sciences, Lettres et Arts du Département de Seine-et-Marne, 1875, volume 7, p. 172.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, série 1 (1787 à 1799), t.1, 1890, p.44 ; Annie Crépin, Révolution et armée nouvelle en Seine-et-Marne (1791-1797), Editions du CTHS, 2008, p.48 et 54.
  6. Léon Hennet, Etat militaire de la France pour l'année 1793, Société de l'histoire de la Révolution française, 1903, p.281.
  7. par exemple Marguerite Robert Mathieu, Dernières victoires 1814, Picard, 1964.
  8. Adrien Godard d'Acour de Plancy, Frédéric Masson, Georges Plancy (baron de.), Souvenirs du Comte de Plancy (1798-1816), 1904, p.342.
  9. Bulletin des lois de la République Française, bulletin N°130 bis p.26-27, ordonnance du 2 décembre 1831 (attribution d'une pension de réversion à sa veuve).
  10. Tableau général et alphabétique des pensions à la charge de l’État, tome VIII, 1817, p.225.