Éric Filiol, né le , est un expert français en cryptologie et virologie informatique. Il a été lieutenant-colonel de l'armée de terre française et a notamment servi comme cryptanalyste militaire de 1991 à 1997 au 44e régiment d'infanterie, le régiment support de la DGSE[1].

Éric Filiol
Description de cette image, également commentée ci-après
Éric Filiol en 2010.

Naissance (62 ans)
Nationalité Drapeau de la France Français
Résidence Laval (France)
Domaines Cryptographie (symétrique), cryptanalyse, virologie informatique, stéganographie, analyse et étude technique du concept de lutte informatique offensive
Diplôme Diplôme d'ingénieur en cryptologie
D.E.A. d'algorithmique et théorie des codes
Doctorat en mathématiques appliquées et informatique
Formation DCSSI
École polytechnique
NATO School (Oberammergau)
Directrice de thèse Pascale Charpin (INRIA)
Distinctions Prix Roberval 2004
Médaille d'honneur de la ville de Rennes
Chevalier de l'Ordre National du Mérite (sceau 4493 A 08)
Site https://www.ericfiliol.site

Parcours modifier

Retraité de l'armée, Éric Filiol était le responsable de 2001 à 2007 du laboratoire de virologie et de cryptologie de l'ESAT, puis le directeur du centre de recherche de l'ESIEA de 2008 à 2019[2][réf. à confirmer] (anciennement laboratoire de cryptologie et virologie opérationnelles). Éric Filiol a d'abord suivi une formation universitaire scientifique avant de s'engager comme officier sous contrat (OSC/E) dans l'armée de terre française. Après un début de parcours classique dans la voie Commandements, il opte en 1991 pour une voie technique dans le domaine de la cryptologie au sein de la DGSE[source secondaire souhaitée]. De 1997 à 2001, il est affecté à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan en qualité d'enseignant-chercheur militaire où il se spécialise notamment en virologie informatique[source secondaire souhaitée]. En 2004 et 2008, il obtient respectivement les qualifications Intelligence Warning Systems et Information Operations de l'école de l'OTAN à Oberammergau[source secondaire nécessaire]. Il est titulaire d'un diplôme d'ingénieur en cryptologie (DCSSI), d'un DEA en algorithme et théorie des codes (École polytechnique) et d'une thèse de doctorat en informatique et mathématiques appliquées soutenue à l'École polytechnique le [source secondaire souhaitée].

En 2017 Eric Filiol et Arnaud Bannier proposent un algorithme de chiffrement symétrique par blocs similaire à l’AES[Qui ?] nommé BEA-1, qui contient une porte dérobée de par sa conception, tout en résistant aux analyses cryptographiques linéaires et différentielles[3][source insuffisante][source secondaire souhaitée].

Controverses modifier

En 2002, Filiol publie une cryptanalyse des standards AES, DES et Lili-128, visant à démontrer des faiblesses dans ces algorithmes[source secondaire souhaitée]. L'analyse n'a pu être reproduite, et a donné des résultats opposés, augmentant la confiance dans la sûreté de ses standards[4].

En 2003, il publie une cryptanalyse du standard de chiffrement AES. Son analyse est réfutée par plusieurs chercheurs[5]. Il n'a pas donné suite et le système AES reste un standard utilisé par l'ensemble de l'industrie de la sécurité informatique et les gouvernements.

En 2011, il annonce la mise au point d'une attaque remettant en cause l'intégrité du réseau Tor, sans toutefois expliciter la faille utilisée ni donner d'indication techniques, poussant le projet à expliquer dans un billet de blog que l'attaque était déjà connue[6] et ne remettait en cause ni les principes ni l'implémentation de tor.

En , il annonce dans l'émission Infrarouge pouvoir couper le réseau électrique de la Californie en détruisant quelques pylônes. Aucune explication technique n'est donnée.

En 2014, le projet DAVFI/Uhuru est livré par l'équipe dirigée par Filiol à la société Nov'IT, chargée de la commercialisation d'Uhuru. Quelques mois plus tard, Éric Filiol qualifiera armadito de « pitoyable et consternant », annonçant OpenDAVFI, qui n'a jamais été publié[7]. L'ensemble du projet, ayant coûté 5.5 millions d'euros, fut qualifie de gâchis par des experts en sécurité informatique[8].

En mars 2018, il publie un papier de recherche intitulé « OSINT Analysis of the TOR Foundation », qui fut promptement discrédité et qualifié de farce[9].

Récompenses modifier

Éric Filiol a reçu le Prix Roberval 2004, prix de la communication scientifique en langue française, pour son ouvrage Les virus informatiques : théorie, pratique et applications, Springer, Collection IRIS.

Bibliographie modifier

  • Éric Filiol, Les virus informatiques : techniques virales et antivirales avancées, Springer, coll. IRIS, 2007.
  • Éric Filiol, Cyber Criminalité : Enquête sur les mafias qui envahissent le Web, Dunod, 2006, (ISBN 2-10-050278-6).
  • Éric Filiol, Les virus informatiques : théorie, pratique et applications', Springer, coll. IRIS, XXIV, 388, 2003, (ISBN 2-287-20297-8).
  • Éric Filiol, Computer viruses: from theory to applications, Springer, , (ISBN 2-287-23939-1). L'édition en langue anglaise a été publié en 2003.
  • Éric Filiol, Plaintext-dependant Repetition Codes Cryptanalysis of Block Ciphers - The AES Case,

Notes et références modifier

  1. C.V. d'Eric Filiol
  2. « Reportage sur le laboratoire CNS »
  3. Mathematical Backdoors in Symmetric Encryption Systems
  4. (en) Nicolas T. Courtois, « About Filliol's Observations on DES, AES and Hash Functions », Cryptology ePrint Archive,‎ (lire en ligne)
  5. Did Filiol Break AES ?
  6. Rumors of Tor's compromise are greatly exaggerated
  7. Jacques Cheminat, « Antivirus DAVFI : l'autre grand gâchis de l'informatique souveraine ? », sur Silicon, (consulté le )
  8. « Le gâchis » (consulté le )
  9. « Debunking "OSINT Analysis of the TOR Foundation" and a few words about Tor's directory authorities », sur dustri.org (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier