Équipe de Monaco de football

équipe nationale masculine de football
Équipe de Monaco
Écusson de l' Équipe de Monaco
Généralités
Confédération ConIFA
NF-Board
Couleurs Rouge et blanc
Stade principal Stade Louis-II
Personnalités
Sélectionneur Thierry Petit
Rencontres officielles historiques
Premier match
Monaco 2 - 1 Tibet
Plus large victoire
Monaco 13 - 1 Tchétchénie
Plus large défaite
Laponie 21 - 1 Monaco
Palmarès
Viva World Cup (jusqu'en 2013)
Coupe du monde de football ConIFA(depuis 2014)
Phases finales : 1
Médaille d'argent, monde en 2006 (Viva World Cup)

Maillots

Domicile

Extérieur

Autre

L'équipe de Monaco de football est une sélection des meilleurs joueurs monégasques sous l'égide de la Monaco Football Association. L'équipe de Monaco de football n'est membre ni de la FIFA ni de l'UEFA, donc elle ne peut pas participer à la coupe du monde ni au championnat d'Europe.

Historique modifier

La sélection est officiellement créée en avril 2000, au travers de la « Monaco Football Association » (MFA), association légale soumise à déclaration, légalement constituée, dont l’objet et les statuts ont été acceptés par le Gouvernement Princier avec récépissé de déclaration en date du 27 avril 2000, parution au Journal de Monaco du 19 mai 2000.

La sélection nationale joue son premier match international en 2001 contre le Tibet, à Fribourg-en-Brisgau, dans le cadre de la création de la sélection tibétaine[1],[2].

En 2003, sous la présidence de Christophe Michelis, la Monaco Football Association est membre fondatrice du NF-Board[1]. Michelis entouré notamment de Jean-Luc Kit et Luc Mission, veulent ainsi créer une fédération internationale capable d'accueillir toute association de football se réclamant « nationale » non-membre de la Fédération internationale de football association[3],[4].

En 2006, elle participe à la première édition de la Viva World Cup (organisé par le NF-Board) dont elle atteint la finale.

En 2009, le gouvernement du prince Albert II interdit à la sélection de prendre part à la troisième édition de cette compétition, en raison de son organisation par l'équipe de Padanie, dont les membres sont proches de la Ligue du Nord, parti politique italien que désapprouve le prince[5].

En 2010, la MFA quitte le NF-Board. Le capitaine de la sélection d'alors, Yohan Garino, explique : « Pour des raisons politiques, nous ne sommes pas autorisés par notre gouvernement à jouer contre certaines équipes. Nous avions aussi quelques problèmes avec le NF-Board qui a utilisé des photos de la Monaco Football Association et le prince Albert comme publicité pour leurs nombreux matchs sans autorisation. Nous avons été particulièrement déçus par ce dernier point qui nous dessert beaucoup. »[6].

Composition de l'équipe de Monaco modifier

Joueurs modifier

Le critère de sélection des joueurs est d'être « monégasque, conjoint de monégasque, enfant de monégasque ou père de monégasque », ce qui, pour le sélectionneur Thierry Petit est « un vivier un peu limité, même s'il y a tout de même de la qualité »[1]. L'équipe est majoritairement composée de fonctionnaires et d'employés de la Société des bains de mer de Monaco, plus gros employeur monégasque, les travailleurs du secteur privé étant très minoritaires[1],[7].

Thierry Petit compte en 2015 sur « un vivier de 45 joueurs », qui s'élevait par le passé « jusqu'à 60 [...] mais beaucoup [de joueurs] arrêtent pour leur vie de famille ». En outre, un nombre important de joueurs « travaillent au casino, donc les heures de nuit les empêchent de se lever pour les entraînements ou les matches ». « Mais on peut compter sur 25 joueurs d'un niveau assez homogène », résume-t-il[8],[5].

Sélectionneurs et équipe technique modifier

Depuis 2005, le français Thierry Petit, le fils de Jean Petit qui est entraîneur adjoint de l'AS Monaco, bien que ne possédant pas le passeport monégasque est sélectionneur de l'équipe de Monaco[7]. Il est entouré de Jean-Charles Arrigo et Yohan Garino[8].

Structures modifier

Infrastructures modifier

 
La sélection nationale joue le plus souvent à domicile à Cap-d'Ail (photo).

L'équipe joue la plupart de ses matchs à domicile au Cap d'Ail. Les entraînements et les matchs peuvent aussi avoir lieu aux Moneghetti[7].

Organisation de la Monaco Football Association modifier

 
Albert II (ici en 2012) est le président d'honneur de la MFA.

La Monaco Football Association est dirigée depuis 2014 par Éric Fissore, cofondateur, joueur et capitaine, surnommé le Monument. À propos de son élection à la tête d'un nouveau bureau directeur, il déclare : « tout le monde m'a poussé pour être le président, au début, je ne voulais pas parce que je continue à jouer, mais tout le monde m'a demandé de prendre le poste »[1].

Le bureau directeur est composé de quatre personnes, à savoir un président, un vice-président, Fabrice Di Franco, un secrétaire général, Olivier El Missouri, et un trésorier (Anthony Minioni)[1].

Un autre homme important de l'association est Laurent Revollon, l'intendant du club, surnommé l'Intendant[1].

Le prince Albert II est président d'honneur de l'association et selon les mots de Fissore en 2015, « il suit la sélection et a même un maillot dans son bureau »[7].

Matchs modifier

Résultats marquants et adversaires fréquents modifier

L'association n'est pas membre de la FIFA, elle ne peut donc pas participer à la coupe du monde de football. Elle joue contre des sélections de football non affiliées à la FIFA, ou des clubs. La sélection nationale participe ainsi aux compétitions internationales non reconnues par la FIFA, telles la Viva World Cup ou la ConIFA World Football Cup.

En ce qui concerne les matchs internationaux disputés par la sélection nationale, ils ont lieu généralement une fois par trimestre, et le président de l'association Éric Fissore estime « le ratio déplacement-réception à cinquante-cinquante »[1],[7].

La sélection a ainsi eu l'occasion de jouer contre des équipes diverses comme : la Provence, la Tchétchénie, le Kosovo ou encore l'île de Man, et parfois d'un niveau un peu plus relevé à l'image de Gibraltar en 2002. À propos de ce match, Fissore déclare « Ils pensaient arriver chez nous en nous explosant. On a fait 2-2. Notre match référence du début des années 2000, c'était celui-là »[1],[7].

 
Le prince Albert II salue les joueurs de la sélection vaticane lors d'un match Monaco-Vatican en 2013.

L'autre résultat marquant de la sélection est son parcours en Viva World Cup 2006 dont elle atteint la finale. Elle perd cependant le match très largement contre la Laponie sur le score de 21-1. Éric Fissore analyse cette déconvenue en déclarant : « On avait des blessés, on jouait tous les deux jours, les organismes étaient fatigués et puis l'équipe d'en face était bien supérieure », puisque composée de quelques joueurs professionnels[1],[7].

Mais de manière générale, les équipes qu'elles affrontent le plus régulièrement sont : le Vatican, l'Occitanie et la Corse. Les déplacements au Vatican sont, pour Thierry Petit, les plus marquants, les « symboliques », ceux qui revêtent « le caractère le plus officiel »[7],[8].

En outre, l'équipe de Monaco rencontre également des clubs, notamment ceux de la région, à l'image du club de Callas dans le département du Var, avec lesquels elle « a créé des liens particuliers », mais aussi des sélections comme les Uruguayens de Piacenza ou encore les Urugayens de Madrid[1],[7].

Selon Éric Fissore, « les demandes de matches passent souvent par Thierry Petit ou par Laurent Revollon, l'intendant. Mais il s'occupe aussi de démarcher les autres équipes, et certains de nos joueurs le font également »[1]. Il précise aussi que si des matchs entre la sélection nationale de Monaco et la sélection régionale corse ont eu lieu, c'est parce que « [sa] femme est corse » et qu'il s'est donc chargé de l'organisation, tout comme l'organisation de matchs contre les communautés uruguayennes de différentes villes européennes qui est du fait d'un joueur de l'équipe uruguayen d'origine[7].

Détail des rencontres modifier

Date Lieu Adversaire Compétition Score
14 juillet 2001   Fribourg-en-Brisgau   Tibet 1 - 2
18 février 2002   Cap-d'Ail   Gibraltar 2 - 2
23 novembre 2002   Rome   Vatican 0 - 0
21 juin 2004   Tunis   AS Marsa 0 - 0
12 février 2005   Béziers   Occitanie 0 - 0
17 mai 2005   Cap-d'Ail   Occitanie 1 - 1
27 mai 2005   Gibraltar   Gibraltar 4 - 0
28 mai 2005   Gibraltar   Amateur Alliance FA 4 - 0
17 décembre 2005   Cap-d'Ail   Occitanie 2 - 1
18 février 2006   Cap-d'Ail   Tchétchénie 13 - 1
22 avril 2006   Cap-d'Ail   Kosovo 1 - 7
20 novembre 2006   Hyères   Cameroun du Sud (forfait) VIVA World Cup 2006 0 - 3
21 novembre 2006   Hyères   Occitanie VIVA World Cup 2006 2 - 3
23 novembre 2006   Hyères   Laponie VIVA World Cup 2006 14 - 0
24 novembre 2006   Hyères   Laponie VIVA World Cup 2006 21 - 1
8 septembre 2007   Rijeka   NK Orijent 1 - 2
7 juin 2008   Cap-d'Ail   NK Orijent 2 - 3
8 novembre 2008   Caraglio   Occitanie 2 - 2
20 décembre 2008   Cap-d'Ail   Provence 2 - 3
26 septembre 2009   Lucciana   FC Lucciana 2 - 5
5 juin 2010   Monaco (quartier Moneghetti)   Callas 3 - 2
7 mai 2011   Rome   Vatican 1 - 2
4 mai 2011   Callas   Callas 1 - 1
11 juin 2011   Cap-d'Ail   sélection croate amateur 1 - 3
14 avril 2012   Nice   Piacenza FC 4 - 3
8 février 2013   Saint-Zacharie   Provence 1 - 6
22 juin 2013   Cap-d'Ail   Vatican 2 - 0
10 mai 2014   Rome   Vatican 0 - 2
29 avril 2017   Rome   Vatican 0 - 0

Palmarès modifier

Références modifier

  1. a b c d e f g h i j k et l Monaco a aussi sa sélection sur codesport.fr, Romain Chardan, 14 juin 2015, 11 septembre 2015
  2. Vincent Berthe, « Tibet or not Tibet ? », So Foot, no 91, 25 novembre 2011.
  3. Pascal Boniface, Football & mondialisation, Armand Colin, , 224 p. (ISBN 978-2-200-25824-5, lire en ligne)
  4. The N.F.-Board Genesis sur nf-board.org, NF-Board, consulté le 13 septembre 2015
  5. a et b Monaco struggles for recognition sur worldsoccer.com, Steve Menary, 17 juillet 2009, consulté le 12 septembre 2015
  6. Staff writer, « Monaco Quits N.F.-Board », Soccer Business World (consulté le )
  7. a b c d e f g h i et j Tanguy Le Séviller, « L'autre Monaco », So Foot, 17 mars 2015, consulté le 5 août 2015.
  8. a b et c Thierry Petit : "Jouer le Vatican, c'est très symbolique" sur codesport.fr, Romain Chardan, 14 juin 2015, consulté le 11 septembre

Liens externes modifier