Émile Pessard

compositeur français
Émile Pessard
Portrait photographique par Nadar.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Émile Louis Fortuné Pessard
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Mouvement
Maître
Élève
Genre artistique
Distinction
signature d'Émile Pessard
Signature dans son dossier de Légion d’honneur.
Sépulture au Père-Lachaise.

Émile Pessard, né le à Montmartre et mort le [1] à Paris 9e, est un compositeur français.

Biographie modifier

Pessard a fait ses études au Conservatoire de musique et de déclamation à Paris comme élève de François Bazin pour l'harmonie, de Laurent pour le piano, de François Benoist pour l'orgue et de Michele Carafa pour la composition. Il obtient, en , un premier prix d'harmonie. En , il reçoit le grand prix de Rome en composition musicale avec sa cantate Dalila[1],[2] donnée à l'Opéra de Paris le .

De à il est inspecteur pour la chanson dans les écoles de Paris. En il est nommé professeur d'harmonie au Conservatoire de musique et de déclamation où il aura comme élève Maurice Ravel[1] ainsi que Gustave Charpentier.

Après , il devient critique musical à la suite de Louis Besson à l’Événement. Il a composé beaucoup d'opéras comiques, d'opérettes, des messes et aussi des mélodies. Pendant ses études, Debussy avait copié sa mélodie Chanson d'un fou, et ce manuscrit a été publié par erreur sous le nom de Debussy.

Dévoué à l'enseignement, il avait aussi eu comme élèves : Georges Carrère, Justin Elie, Paul Bastide, Maurice Hauchard, Roger Boucher, Federico Mompou, Léon Manière, Georges Sporck, A. Benfeld (pseudonyme d'Albert Kopff), Omer Letorey, Antonin Laffage, William Molard[3], Albert Seitz[4], Justin Élie[5] mais aussi, toujours au Conservatoire de Paris, Jacques Ibert entre 1910 et 1914. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le , puis promu officier du même ordre le [6]. Il est d'ailleurs directeur de l'enseignement musical dans les maisons d'éducation de la Légion d'honneur.

Émile Pessard est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise[a].

Œuvre modifier

 
Affiche pour l'opéra Le Char (1878).

Musique de scène modifier

  • Dalila (cantate, )
  • La Cruche cassée (opéra-comique en un acte, livret de Hippolyte Lucas et Émile Abraham, première le au théâtre de l'Opéra-Comique à Paris)
  • Don Quichotte (opéra, première le , à la Salle Érard à Paris)
  • Le Char (opéra, première le , au théâtre de l'Opéra-Comique à Paris)
  • Le Capitaine Fracasse (opéra-comique en trois actes et six tableaux, première le au théâtre Lyrique à Paris), livret de Catulle Mendès d'après le roman de Théophile Gautier.
  • Tabarin (opéra en deux actes, première le , au théâtre de l'Opéra à Paris), livret de Paul Ferrier.
  • Tartarin sur les Alpes (opéra comique, première le , au théâtre de la Gaîté à Paris)
  • Les Folies amoureuses (opéra comique, première le au théâtre de l'Opéra-Comique à Paris)[7]; Œuvre en trois actes d'après Regnard, par André Lénéka et Emmanuel Matrat, représenté pour la première fois alors que Léon Carvalho (1825-1897) est directeur de l'Opéra-comique, avec Lise Landouzy (1861-1943) (Agathe, soprano), Zoé Molé-Truffier (1855-1923) (Lisette, soprano), Ernest Carbonne (Eraste, ténor), Gabriel Soulacroix (Crispin, baryton), Lucien Fugère (Albert, basse), Edmond Clément (Clitandre, ténor) et M. Thierry (Ragotin, basse) ; Jules Danbé, chef d'orchestre et Henri Carré (1848-1925), chef de chœur[8].
  • Une Nuit de Noël (opéra, première en 1893 au théâtre de l'Ambigu-Comique à Paris)
  • Mam'zelle Carabin (opéra-comique, première le au théâtre des Bouffes Parisiens, Salle Choiseul, à Paris), livret de Fabrice Carré.
  • Le Muet (opéra en un acte, 1894)
  • La Dame de trèfle (opéra-comique, première le au théâtre des Bouffes-Parisiens, Salle Choiseul, à Paris)
  • L'Armée des vierges (opéra-comique en trois actes, première le , au théâtre des Bouffes-Parisiens, Salle Choiseul, à Paris) avec Amélie Diéterle dans le rôle de Léa.
  • L'Épave (opéra-comique en un acte, première le , au théâtre des Bouffes-Parisiens, Salle Choiseul, à Paris).
  • La Fiancée du trombone à coulisse, symphonologue plutôt gai, livret de Paul Bilhaud.

Musique de chambre et de salon modifier

Piano modifier

  • Bourrée et Musette, op. 16, no 1 et no 2.
  • Pour passer le temps, dix pièces pour piano, op. 41 à 50, Paris, Lemoine et Cie, c. 1900 :
    • Circassienne, op. 41.
    • Élégie, op. 42.
    • Presto dans le style ancien, op. 43.
    • Aubade vénitienne, op. 44.
    • Les Pifferari, tarentelle, op. 45 (3 versions, dont un "arrangement facile" et un arrangement à quatre mains).
    • Gavotte fantaisiste, op. 46.
    • Valse tendre, op. 47.
    • Pas des Marionnettes, op. 48.
    • Romance sans paroles, op. 49.
    • Mazurka de Concert, op. 50.
  • Voyages sur un tabouret de piano, op. 51 en 6 suites, chez Bathlot et Joubert : 1. L'Italie ; 2. La Suisse ; 3. La Russie ; 4. La Norvège ; 5. La Suède ; 6. L'Angleterre.
  • Promenade, op. 53, Paris, Henri Lemoine.
  • Retraite aux flambeaux, op. 54 (5 versions), Paris, Henri Lemoine.
  • Ronde persane, op. 57, Paris, Henri Lemoine.
  • Caprice en la majeur, op. 60, Paris, Henri Lemoine.
  • Impromptu-valse, op. 63, Paris, Henri Lemoine.
  • Marche scolaire, à quatre mains, op. 68, Paris, Henri Lemoine.
  • Viennoise pour piano op. 69 (dédié à Céleste Painparé), Paris, Henri Gregh, A. Quinzard et Cie, c. 1908, réf. : a. q. et cie, p. 74.
  • Valse de salon, en la majeur, op. 72, Paris, Henri Lemoine.
  • 1er solo de concours en ré mineur, op. 77, Paris, Henri Lemoine.
  • Sorrente, op. 89, Paris, Henri Lemoine.
  • Valse burlesque op. 95, no 1 et 2, pour mirlitons ou bigophones[9] : version piano 2 mains puis 4 mains.
  • La Leçon de danse, menuet, op. 113, dédié à Madame la Comtesse Raoul Chandon de Briailles[10],[b] .
  • All Right, gigue, et Gais oiseaux, op. 114 no 1 et 2, Paris, Henri Lemoine.
  • 2e Mazurka de concert, op. 103, Paris, Henri Lemoine.
  • Solo de concert, op. 103, version pour piano seul ou version pour deux pianos, chez Henri Lemoine.

Voix et piano modifier

  • Hymne à la paix, sur un poème d'Alphonse Leduc, dédié à sa Majesté Don Alfonso XII, roi d'Espagne, pour voix et piano (ed. Alphonse Leduc, 1876, A.L. 5782, 9 pp.)
  • Deux recueils de vingt mélodies chacun, publiés chez Alphonse Leduc, dont, tirées à part :
    • Amours d'oiseaux, bluette
    • Bonjour Suzon, aubade, qui est entré au répertoire de Louis Lynel.
    • Brunette, mélodie
    • Dors, berceuse (avec violon ou violoncelle obligé)
    • Pépa la brune, basquaise
    • Premiers rayons, paroles d'après Claude Appay arrangées par Eugène Adenis, dédié à Mme Charbonnel[11].
    • Requiem du cœur, chanson
    • Tout est lumière, mélodie
  • Mélodies, chez Bathlot et Joubert :
    • Bonjour, madrigal.
    • Havanaise, poésie d’Édouard Guinand.
    • Je me souviens toujours, mélodie, poésie d'Édouard Guinand.
    • Provence, farandole, poésie d'Édouard Guinand.
    • Roman d'amour, mélodie, poésie d'Édouard Guinand.
    • Viens, barcarolle, poésie d'Édouard Guinand.
    • Souvenez-vous, Marquise ? menuet, poésie de François Coppée.

Musique sacrée modifier

  • Petite Messe solennelle, op. 21, pour deux voix égales et orgue, avec solos de ténor et basse ad libitum.
  • Petite Messe brève, op. 62, pour une ou plusieurs voix à l'unisson et orgue. Paris, L. Bathlot-Joubert [s.d.].

Musique pour orchestre modifier

  • Gavotte des perruques, chez Bathlot et Joubert.
  • Marche solennelle en la bémol, Ibid.
  • Menuet de la Marquise, Ibid.
  • Les ondes, valse caprice, Ibid.
  • Ricordanza, rêverie, Ibid.
  • Valse burlesque, op. 95, no 3 et 4, pour mirlitons ou bigophones[9]. Effectif : violon, alto, violoncelle et 15 jouets d'enfants.

Orgue modifier

  • Pièce en ut majeur op. 131[12].

Hommages et dédicaces modifier

  • Albert Benfeld (1846-1907), Gavotte en La mineur, op. 15, pour piano, Paris, Leduc, 1883 ; Dédicace : « A mon cher professeur Émile Pessard[13] ».
  • Louis Benoit, Les Fileuses, op. 14, Paris, L. Bathlot-Joubert, [1894] ; « A monsieur Émile Pessard[13] ».
  • Omer Letorey (1875-1938), Fugue de concours de , Manuscrit du  : « à mon cher maître souvenir affectueux et reconnaissant[13] ».
  • Antonin Laffage (1858-1926), Ave Regina, op. 326, Tunis, Antonin Laffage auteur-éditeur, [1904] ; « À mon maître Émile Pessard[13] ».

Discographie modifier

  • Petite Messe brève, op. 62, pour une ou plusieurs voix à l'unisson et orgue, Maîtrise d'Enfants Notre-Dame de Brive, solistes : Virginie Verrez, Alice Imbert ; direction artistique : Christophe Loiseleur des Longchamps. Enregistré à Gramat, sur l'orgue Junck. . Studio création no 200402.
  • Émile Pessard - Vingt-cinq pièces pour le piano. Olivier Godin. XXI-21 Productions. 2011
  • L’invitation au voyage, Mélodies de la belle époque : Le spectre de la rose (Théophile Gautier), Oh! quand je dors (Victor Hugo). John Mark Ainsley (ténor), Graham Johnson (pianiste). Hyperion Records.
  • Dans la Forêt, op. 130, de l'album Chant d'Automne Forgotten Treasures Vol. 6 Ulrich Hubner (cor), Kolner Akademie, Michael Alexander Willens.
  • L'adieu de matin, from Cinq Mélodies; par Richard Crooks (ténor) chez RCA Victor, 1940, dans la collection Richard Crooks in Songs and Ballads (Nimbus Records)

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. 62e division.
  2. L’œuvre est donc ultérieure au 27 novembre 1878, puisque le comte Raoul Chandon de Briailles (d)   épousa Marie-Louise Blanche de Clermont-Tonnerre à cette date. Négociant en champagne, scientifique, entrepreneur, érudit, mécène social et culturel, Chandon a laissé de nombreuses compositions musicales.

Références modifier

  1. a b et c Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Les Hommes et leurs œuvres. L-Z, t. 2, Paris, Bordas, , 1232 p. (ISBN 2-04-010726-6), p. 847
  2. Albert Lavignac, La Musique et les musiciens, Paris, Libraire Delagrave, , 592 p., 1 vol. : ill. ; 19 cm (lire en ligne sur Gallica), p. 557.
  3. (en) Stephen Zank (Through Schmitt and Delius, then, Ravel entered the differently Bohemian salons of Gauguin and the Franco-Norwegian composer William Molard, a government clerk and composition student of Émile Pessard,… p. 236 »), Irony and Sound : The Music of Maurice Ravel,
  4. (en) Nancy Toff (« the young violist Albert Seitz, which received its premiere. Seitz was an auditor in Émile Pessard's harmony class… », p. 30), Monarch of the Flute : The Life of Georges Barrère, .
  5. (en) Michael D. Largey (« Justin Elie (1883–1931) enjoyed the most prominent international reputation of all the Haitian composers;... Wilfred Bériot for piano, Émile Pessard for harmony, and Paul Vital for composition (Dalencour 1983; Herissé n.d.). »), Vodou Nation : Haitian Art Music And Cultural Nationalism, .
  6. « Liste alphabétique des légionnaires : Cote LH//2119/30 », sur Base Léonore, (consulté le )
  7. « Les Folies amoureuses : opéra-comique en trois actes d'après Regnard », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
  8. Émile Pessard, Les Folies amoureuses, Paris, Choudens fils A.C.8429, 323 p.
  9. a et b Partition de la Valse burlesque d'Émile Pessard, page 1, et 2, composée et imprimée à compte d'auteur vers 1900. Elle ne figure pas dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale de France.
  10. Émile Pessard, La Leçon de danse, Paris, Henri Lemoine et Cie, no 18405HL (couverture du dessinateur L. Denis).
  11. Émile Pessard, Premiers Rayons, mélodie, Paris, Alphonse Leduc, A.L. 8279, 5 pp. (couverture du dessinateur L. Denis).
  12. Maîtres contemporains de l'orgue, éditée par l'abbé Joseph Joubert (1878-1963), publiée à Paris, Maurice Sénart, -, vol. 2.
  13. a b c et d « Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )

Appareil critique modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

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