Éloge du chiac

court métrage de Michel Brault, sorti en 1969

Éloge du chiac est un documentaire québécois et acadien réalisé par Michel Brault et sorti en 1969[1],[2]. Tourné en parallèle avec L'Acadie, l'Acadie?!?, ce court métrage représente un contrepoint instructif sur les différentes utilisations du cinéma direct, mais aussi sur un moment important de l'expression acadienne, alors que l'Acadie vibrait d'un renouveau porté par Louis J. Robichaud[3],[4]. Le documentaire se veut un miroir de la crise identitaire québécoise de la même période[5].

Éloge du chiac

Réalisation Michel Brault
Sociétés de production Office national du film du Canada
Pays de production Canada (Drapeau du Québec Québec)
Genre Documentaire
Durée 27 min
Sortie 1969

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Synopsis modifier

Dans une salle de classe de la fin des années 1960, une jeune institutrice et ses élèves débattent de la place et de l’avenir du français, du chiac et de l’anglais dans leur communauté[4]. Un des objectifs du film est d'illustrer les différences entre la réalité professorale de Mme Rosanna Leblanc et celle de ses étudiants[6]. Ce court métrage documentaire est tourné dans l'école francophone Beauséjour de Moncton, au Nouveau-Brunswick[7].

Fiche technique modifier

Autour du film modifier

Un long métrage documentaire québécois et acadien, Éloge du chiac : part 2, réalisé par Marie Cadieux est ensuite sorti en 2009[9].

Une des élèves, France Daigle, est devenue une écrivaine[10]. Au milieu du débat filmé par Michel Brault, cette dernière résume aussi son rapport ambivalent au chiac « J’comprends qu’vous êtes fiers de vot’dialect, mais quand même là, si on va trop loin avec le chiac là, ben ça viendra qu'y aura pu la langue française ici en Acadie »[11].

Notes et références modifier

  1. André Loiselle, Le cinéma de Michel Brault, à l'image d'une nation, Paris, L'Harmattan, , 340 p. (ISBN 2-7475-9060-7 et 978-2-7475-9060-0, OCLC 65205618, lire en ligne), p. 196-222
  2. Anaïs Hamon, « De L'Acadie l'Acadie?!? à Éloge du chiac »  , sur horschamp.qc.ca, Hors champs, (consulté le )
  3. Jean-Philippe Desrochers, Julie Vaillancourt, Denis Desjardins et Pierre Pageau, « Michel Brault : la caméra qui marche / 1964 Le temps perdu / 1965 Geneviève / 1967 Entre la mer et l'eau douce / 1969 Éloge du chiac / 1971 L’Acadie, l’Acadie ?!? / 1999 Quand je serai parti... vous vivrez encore », Séquences : la revue de cinéma, no 288,‎ , p. 30–33 (ISSN 0037-2412 et 1923-5100, lire en ligne, consulté le )
  4. a b et c David Lonergan, « Éloge du chiac : quarante ans après », L'Acadie Nouvelle,‎ , sa_7 (lire en ligne)
  5. Jean-Philippe Desrochers, Julie Vaillancourt, Denis Desjardins et Pierre Pageau, « Michel Brault : la caméra qui marche / 1964 Le temps perdu / 1965 Geneviève / 1967 Entre la mer et l'eau douce / 1969 Éloge du chiac / 1971 L’Acadie, l’Acadie ?!? / 1999 Quand je serai parti... vous vivrez encore », Séquences : la revue de cinéma, no 288,‎ , p. 30–33 (ISSN 0037-2412 et 1923-5100, lire en ligne, consulté le )
  6. André Loiselle, Le cinéma de Michel Brault, à l'image d'une nation, L'Harmattan, , 340 p. (ISBN 2-7475-9060-7 et 978-2-7475-9060-0, OCLC 65205618, lire en ligne), p. 196-222
  7. Sylvie Mousseau, « Décès de Michel Brault: un vide important pour le cinéma en Acadie », L'Acadie Nouvelle,‎ , p. 25 (lire en ligne)
  8. Michel Ciment (dir.), Bernard Cohn, Hubert Niogret et Paul-Louis Thirard, « Cannes, suite et fin », Positif (revue), no 119,‎ , p. 12-33
  9. a et b Mario Cloutier, « Marie Cadieux cinéaste », La Presse,‎ , CINEMA10
  10. Daniel Grenier, « Daniel Grenier à France Daigle », Moebius,, no 141,‎ , p. 147 (ISSN 1920-9363, lire en ligne [PDF], consulté le )
  11. Spencer N. Trerice, Entre fierté et mépris : le rapport ambivalent à l’égard du chiac dans Pour sûr de France Daigle (mémoire de maîtrise en Français et études françaises), Victoria, Colombie Britannique, Université de Victoria, , 105 p. (lire en ligne), p. 20

Liens externes modifier