Élections législatives grecques de mai 2012

Élections législatives grecques de mai 2012
300 sièges du Parlement grec
(Majorité absolue : 151 sièges)
Corps électoral et résultats
Inscrits 9 945 859
Votants 6 476 818
65,12 % en diminution 5,8
Nouvelle Démocratie – Antónis Samarás
Voix 1 192 103
18,85 %
en diminution 14,6
Sièges obtenus 108 en augmentation 17
SYRIZA – Aléxis Tsípras
Voix 1 061 928
16,79 %
en augmentation 12,2
Sièges obtenus 52 en augmentation 39
Mouvement socialiste panhellénique – Evángelos Venizélos
Voix 833 452
13,18 %
en diminution 30,7
Sièges obtenus 41 en diminution 119
Grecs indépendants – Pános Kamménos
Voix 671 324
10,62 %
Sièges obtenus 33
Parti communiste de Grèce – Aléka Paparíga
Voix 536 105
8,48 %
en augmentation 0,9
Sièges obtenus 26 en augmentation 5
Aube dorée – Nikólaos Michaloliákos
Voix 440 966
6,97 %
en augmentation 6,7
Sièges obtenus 21 en augmentation 21
Gauche démocrate – Fótis Kouvélis
Voix 386 394
6,11 %
Sièges obtenus 19
Carte électorale
Carte
Représentation de l'assemblée
Diagramme
Gouvernement
Sortant Élu
Papadímos
PASOK-ND
Pikramménos
(intérimaire)
Législature élue
14e

Des élections législatives anticipées ont eu lieu en Grèce le [1],[2], après avoir été annoncées pour le [3]. Ces élections étaient initialement prévues pour 2013, conformément à la Constitution, mais la signature de l'accord ayant conduit à la formation en d'un gouvernement d'unité nationale, en vue de ratifier et mettre en œuvre les mesures de rigueur élaborées en concertation avec les autres pays de la zone euro et le FMI, incluait comme condition l'organisation d'élections anticipées. Le , le gouvernement annonce la tenue de ces élections au mois avril, peu après le vote par le Parlement d'un nouveau plan de rigueur particulièrement drastique[4].

Comme ces élections n'ont pu aboutir à la formation d'un gouvernement, de nouvelles élections législatives auront lieu le .

Contexte modifier

La crise de la dette dans la zone euro et la crise de la dette publique grecque ont rapidement conduit à une crise politique. Mis sous pression par les manifestations contre les plans de rigueur mis en place par son gouvernement, le Premier ministre socialiste Giórgos Papandréou annonce la tenue d'un référendum sur l'adoption des mesures préconisées, en échange de leur aide, par l'Union européenne, le FMI et la Banque centrale européenne. Cette annonce provoque une vive controverse et pousse les leaders de l’opposition à réclamer l’organisation d'élections anticipées. Papandréou se résout finalement à faire adopter les mesures de rigueur par le Parlement et remet sa démission.

Un nouveau gouvernement d'union nationale est formé le avec à sa tête l'ancien vice-président de la Banque centrale européenne Loukás Papadímos. Il allie les deux principaux partis du pays, le Mouvement socialiste panhellénique (PASOK) et la Nouvelle Démocratie (ND, droite), ainsi que le parti d'extrême-droite LAOS[5]. Le Parti communiste, les partis de la gauche radicale et quelques dissidents du PASOK et de la ND forment l'opposition.

Le vendredi , les conditions d'adoption d'un nouveau plan de rigueur provoquent des tensions au sein du gouvernement. Les quatre ministres de LAOS et deux ministres socialistes démissionnent[6]. Dans la nuit du 12 au , un nouveau plan de rigueur particulièrement dur (salaire minimum réduit à 586 euros brut sur quatorze mois, suppression de 15 000 emplois dans la fonction publique) est adopté par 194 députés sur 300. À l'extérieur, une grande manifestation a lieu, en marge de laquelle des affrontements avec les forces de l'ordre font plusieurs blessés et provoquent une série d'incendies, touchant notamment la salle historique Attikón[7]. Quelques heures plus tard, le porte-parole du gouvernement annonce la tenue d'élections anticipées pour le mois d'avril[4].

Mode de scrutin modifier

Les 300 députés du Parlement grec sont élus via un mode de scrutin mixte pour une durée de quatre ans[8] : 50 sièges sont attribués au parti ayant obtenu le plus de voix, et les 250 sièges restants sont répartis à la représentation proportionnelle entre tous les partis ayant obtenu au moins 3 % des suffrages exprimés.

L'enjeu est donc pour le parti arrivé premier d'obtenir 151 députés, soit la majorité absolue. Vu l'importance de la prime majoritaire (16,7 % des sièges), un parti n'a besoin que de 40,4 % des suffrages exprimés, au plus, pour obtenir une majorité absolue de sièges au Parlement[9],[10].

Le pays est divisé en 56 circonscriptions avec un nombre de sièges variant de 1 à 42, en fonction du nombre de citoyens de chaque circonscription. 12 députés sont en outre élus sur une liste nationale. Il est à noter que les électeurs, dans les circonscriptions comportant plus d'un siège, ont la possibilité de marquer des croix de préférences pour 1 à 4 candidats (nombre maximum variant suivant le nombre de sièges de la circonscription)[11]. Le nombre de préférences obtenues modifie l'ordre d'affectation des sièges au sein de chaque liste.

L'âge minimal pour se présenter à la députation est 25 ans.


Forces en présence modifier

Sur 36 partis politiques se présentant, 32 sont in fine autorisés à participer à ces élections par la Cour suprême (un parti devant pour ce faire changer de nom : les « Tyrannicides »).

Les principaux partis politiques participant à ces élections sont :

  • le Mouvement socialiste panhellénique (PASOK) est un parti social-démocrate modéré, vainqueur des élections législatives d'octobre 2009. Le PASOK avait alors obtenu 43,9 % des suffrages exprimés et 160 sièges. Son président, Giórgos Papandréou, a pris la tête du nouveau gouvernement. Le PASOK a subi un nombre important de défections au sein de son groupe parlementaires qui ont affaibli Papandréou et ont progressivement poussé celui-ci à la démission ;
  • la Nouvelle Démocratie (ND) est un parti conservateur qui a dirigé le gouvernement à plusieurs reprises. La ND avait été vaincue par le PASOK en 2009, obtenant 33,5 % des voix et 91 sièges. La ND participe au gouvernement d'union nationale mis en place en en alliance avec le PASOK et la Laos. À l'époque, cette participation avait été conditionnée à l'organisation d'élections anticipées ;
  • le Parti communiste de Grèce (KKE) est un parti d’obédience marxiste-léniniste, très présent dans les mouvements sociaux et assez anti Union européenne. Le KKE avait obtenu 7,5 % des voix et 21 sièges lors du scrutin de 2009 ;
  • l’Alerte populaire orthodoxe (Laos) est un parti d'extrême-droite qui avait obtenu 5,6 % des voix et 15 sièges lors des élections de 2009. La Laos a participé au gouvernement d'union nationale jusqu'au , quand ses quatre ministres ont remis leur démission pour protester contre les mesures de rigueur proposées au vote des parlementaires ;
  • la Coalition de la gauche radicale (SYRIZA) est une alliance de plusieurs partis de la gauche antilibérale et de l'extrême gauche, dont la principale composante est Synaspismós. La Syriza avait obtenu 4,6 % des voix et 13 sièges lors des élections législatives de 2009. Cette coalition est rejointe par des membres exclus du PASOK comme Sofía Sakoráfa ;
  • la Gauche démocrate (Dimar) provient d'une scission du courant modéré de SYRIZA, en désaccord avec l'orientation jugée trop radicale de leur mouvement avec le PASOK. Quatre députés élus en 2009 sur les listes de la Syriza en sont membres. La Dimar a été rejointe au cours de la législature par plusieurs anciens membres du PASOK, portant les effectifs de son groupe parlementaire à 10 membres quelques jours avant les élections ;
  • le Pacte social (KE) est une scission du PASOK menée par neuf députés hostiles au soutien de leur ancien parti aux plans de rigueur ;
  • les Grecs indépendants (ANEL) sont une scission de la ND menée par huit députés hostiles au soutien de leur ancien parti aux plans de rigueur ;
  • l’Alliance démocrate (Disy) est une scission de la ND menée par quatre députés hostiles au soutien de leur ancien parti aux plans de rigueur ;
  • les Verts écologistes (OP) sont un parti se réclamant de l'écologie politique qui avait échoué en 2009 à faire son entrée au Parlement en obtenant 2,5 % des voix ;
  • l’Aube dorée (XA) est un parti ultranationaliste et néonazi fondé en 1993, qui a connu ses premiers succès électoraux lors des élections municipales de 2010 à Athènes, en obtenant un député au conseil municipal.

La composition politique du parlement sortant est la suivante, avec l'évolution survenu depuis des dernières élections :

Parti Nb de sièges
2009 Dissolution +/-
Partis officiels
Mouvement socialiste panhellénique (PASOK) 160 129 -31 
Nouvelle Démocratie (ND) 91 72 -19  
Parti communiste de Grèce (KKE) 21 21  
Alerte populaire orthodoxe (LAOS) 15 16 +1 
Coalition de la gauche radicale (SYRIZA) 13 11 -2  
Gauche démocrate (DIMAR) 0 10 +10 
Grecs indépendants (ANEL + PARMAP) 0 11 +11 
Coalitions et non-inscrits
Pacte social (KOISY) 0 8 +8 
Alliance démocrate (DISY) 0 4 +4 
Non-inscrits 0 18 +18 

Intentions de vote modifier

 

Les différentes enquêtes sur les intentions de vote menées par les instituts de sondages grecs laissent envisager un effondrement du PASOK, une stagnation, voire un recul de la ND et de LAOS, et une très forte poussée des partis de la gauche radicale[12]. Aucun parti ne devrait être en mesure d'obtenir la majorité absolue des sièges à pourvoir.

Il convient de se reporter à la version anglaise de cette page qui intègre les derniers sondages jusqu'au (date limite imposée par la législation grecque) ainsi que la fusion des partis ANEL et PARMAP dans la coalition des Grecs indépendants.

On peut noter que les principales différences entre la dernière volée d'enquêtes publiées le et les scores du concernent :

Le fait que SYRIZA échoue à 2 points seulement de la première place (très importante compte tenu du mode de scrutin) n'a ainsi pas pu être anticipée.

Date Institut PASOK ND KKE LAOS SYRIZA DIMAR Verts DISY XA Autres/Indécis
Élections 2009 43,9 % 33,5 % 7,5 % 5,6 % 4,6 % - 2,5 % - - Autres — 2,3 %
Oct. 2010[13] Public Issue 42,5 % 28 % 11 % 5,5 % 4,5 % 1,5 % 2,5 % Autres — 4,5 %
[14] Public Issue 38,5 % 30,5 % 10,5 % 5,5 % 6 % 2 % 2,5 % 2 % Autres — 2,5 %
[15] Public Issue 38 % 30,5 % 10,5 % 6 % 4,5 % 2,5 % 3 % 2 % Autres — 3 %
[16] VPRC 33 % 32 % 12,5 % 5 % 5 % 2,5 % 4 % 2 % Autres — 4 %
[17] Public Issue 33,5 % 27 % 12 % 8,5 % 5,5 % Autres — 13 %
[18] VPRC 31,5 % 30,5 % 12 % 7,5 % 5 % 2 % 3,5 % 1,5 % 1,5 % Autres — 5 %
[19] Public Issue 32 % 29 % 12 % 8 % 6,5 % 3,5 % 3,5 % 1,5 % Autres — 4 %
[20] VPRC 30,5 % 31 % 12 % 7,5 % 5,5 % 2,5 % 3 % 1 % 1 % Autres — 6 %
[21] Public Issue 27 % 31 % 11 % 8 % 6,5 % 3 % 3,5 % 2,5 % Autres — 8,5 %
[22] VPRC 26 % 28,5 % 13,5 % 7 % 6,5 % 3 % 3,5 % 2 % 1 % Autres — 9 %
[23] VPRC 25,5 % 29,5 % 13 % 7,5 % 7 % 2,5 % 4 % 2 % 1,5 % Autres — 6,5 %
[24] Public Issue 26,5 % 32,5 % 11,5 % 7,5 % 9 % 2 % 3,5 % 1,5 % Autres — 6 %
[25] VPRC 24,5 % 30 % 13 % 7,5 % 7 % 3 % 5 % 1,5 % 1,5 % Autres — 7 %
[26] Public Issue 28 % 32 % 10,5 % 8 % 9 % 3 % 4 % 1,5 % Autres — 4 %
[27] GPO 15,5 % 22,3 % 9,8 % 7,9 % 4,8 % 2,7 % 2,4 % 2,0 % 32,6 %
[28] Alco 15,5 % 21,3 % 7,4 % 5,6 % 5,0 % 2,5 % 3,0 % 2,5 % 37,2 %
Oct. 2011[29] Public Issue 22,5 % 31,5 % 10,5 % 9 % 9,5 % 5 % 3 % 2 % Autres — 7 %
Oct. 2011[30] VPRC 19,5 % 31 % 13,5 % 8 % 8,5 % 4 % 4,5 % 2 % 1,5 % Autres — 7,5 %
[31] Public Issue 19,5 % 28,5 % 11 % 8,5 % 12 % 7,5 % 3,5 % 2,5 % Autres — 7 %
[32] MRB 18,1 % 33,1 % 11 % 7,1 % 8,8 % 7,5 % 3,2 % 3,2 % Autres — 8 %
[33] VPRC 18,5 % 32 % 12,5 % 7 % 10 % 6,5 % 3,5 % 2 % 1 % Autres — 7 %
[34] GPO 15,3 % 21,5 % 10,0 % 7,1 % 6,1 % 6,3 % 3,0 % 2,3 % 28,4 %
[35] Public Issue 15,5 % 30 % 13,5 % 6 % 14 % 9,5 % 4 % 3 % Autres — 4,5 %
[36] Metron Analysis 17,1 % 29,3 % 13,6 % 9,2 % 10,7 % 5,9 % 5,8 % 2,5 % Autres — 5,9 %
[37] VPRC 18 % 30,5 % 13 % 7 % 11 % 8,5 % 3 % 2 % 1,5 % Autres — 5,5 %
[38] VPRC 12 % 30,5 % 12,5 % 6 % 12,5 % 13 % 3 % 2,5 % 2,5 % Autres — 5,5 %
[39] To The Point 7 % 18,6 % 8,7 % 4,3 % 8,2 % 7,5 % 3,6 % 1,7 % 40,4 %
[40] Pulse 13,5 % 27 % 12,5 % 5,5 % 12 % 11,5 % 3,5 % 3 % 3 % Autres — 8,5 %
[41] Public Issue 8 % 31 % 12,5 % 5 % 12 % 18 % 3,5 % 2 % 3 % Autres — 5 %
[42] VPRC 11 % 27,5 % 14 % 4,5 % 13,5 % 16 % 3,5 % 2 % 2,5 % Autres — 5,5 %
Élections 2009 43,9 % 33,5 % 7,5 % 5,6 % 4,6 % - 2,5 % - - Autres — 2,3 %
Date Institut PASOK ND KKE LAOS SYRIZA DIMAR Verts DISY XA Autres/Indécis

Résultats modifier

Résultats des élections législatives grecques de mai 2012
 
Parti Voix % +/- Sièges +/-
Nouvelle Démocratie (ND) 1 192 103 18,85   14,62 108   17
Coalition de la gauche radicale (SYRIZA) 1 061 928 16,79   12,19 52   39
Mouvement socialiste panhellénique (PASOK) 833 452 13,18   30,74 41   119
Grecs indépendants (ANEL) 671 324 10,62 Nv. 33   33
Parti communiste de Grèce (KKE) 536 105 8,48   0,94 26   5
Aube dorée (XA) 440 966 6,97   6,68 21   21
Gauche démocrate (DIMAR) 386 394 6,11 Nv. 19   19
Verts écologistes (OP) 185 485 2,93   0,40 0  
Alerte populaire orthodoxe (LAOS) 182 925 2,89   2,74 0   15
Alliance démocrate (DISY) 161 550 2,55 Nv. 0  
Recréer la Grèce (DX) 135 960 2,15 Nv. 0  
Liste commune Drassi-FISY 114 066 1,80 Nv. 0  
Antarsya 75 416 1,19   0,83 0  
Pacte social (KOISY) 60 552 0,96 Nv. 0  
Liste commune DA (en)-EPAM 58 170 0,92   0,47 0  
Mouvement je ne paie pas (KP) 55 590 0,88 Nv. 0  
Union des centristes (EK) 38 313 0,61   0,34 0  
Association Unité nationale (SEE) 38 286 0,61 Nv. 0  
Parti pirate (KPE) 32 519 0,51 Nv. 0  
Société - Parti des successeurs de Kapodístrias (Kinonía) 28 514 0,45   0,29 0  
Liste commune KKE (m-l)M-L KKE 16 010 0,25   0,02 0  
Autres partis 18 508 0,29 - 0 -
Suffrages exprimés 6 324 136 97,64
Votes blancs et nuls 152 682 2,36
Total 6 476 818 100 - 300  
Abstention 3 469 041 34,88
Inscrits/Participation 9 945 859 65,12


 
Résultats détaillés par circonscriptions

Tentatives de formation d'un gouvernement modifier

Les élections législatives du ont bouleversé le paysage politique grec. Le gouvernement sortant était constitué de technocrates, formé avec le soutien de 3 partis :

  • le PASOK subit une défaite sans doute inédite, passant, en seulement 3 ans, de 44 % à 13 % ;
  • Nouvelle Démocratie, pourtant très largement à l'origine de l'endettement extrême du pays, limite les dégâts en gagnant 17 députés, grâce à la prime majoritaire de 50 députés, malgré une chute de 48 % du nombre de suffrages obtenus (-60 % par rapport à 2007) ;
  • le parti d'extrême droite Laos perd lui tous ses députés, en passant en dessous du seuil de 3 %.

Les deux seuls partis soutenant le plan d'austérité n'ayant recueilli que 149 sièges sur les 151 nécessaires à la formation d'une majorité, la formation d'un gouvernement de coalition est difficile.

Selon la Constitution grecque, c'est au parti arrivé en tête que revient le droit de former un gouvernement. Antónis Samarás, dont le parti ND a recueilli 18,85 %, renonce le .

Aléxis Tsípras, leader de la Coalition de la gauche radicale Syriza, arrivée en second avec 16,78 %, abandonne à son tour le devant le refus de ND et du PASOK de négocier sur la renonciation aux mesures d'austérité imposées par les accords avec le FMI et l'Union européenne[43].

Le leader du PASOK Evángelos Venizélos est alors chargé, sans plus de succès, de former un gouvernement.

Le président de la république Károlos Papoúlias tente enfin de convaincre le petit parti modéré de la Gauche démocrate (Dimar), avec ses 19 députés de se joindre à une coalition à trois avec ND et le PASOK, d'abord pour former un gouvernement politique « normal », puis en désespoir de cause, de simplement soutenir un nouveau gouvernement de technocrates pour une période transitoire de 2 ans.

Mais DIMAR, s'en tenant à son programme électoral, aboutit au même constat que Syriza et finit par rompre les négociations le .

Faute d'accord sur le maintien à son poste de Loukás Papadímos, le président du conseil d'État Panagiótis Pikramménos est nommé à la tête d'un gouvernement intérimaire, chargé uniquement des affaires courantes, dans l'attente de nouvelles élections législatives programmées pour le 17 juin 2012.

Les sondages en date du donnent la coalition SYRIZA au coude-à-coude avec ND. Lors des élections, l'arrivée en tête de l'un ou de l'autre sera déterminante pour l'avenir du pays, et pourra ou non conduire à un séisme inédit dans la zone Euro.

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Notes et références modifier

  1. « Grèce : les élections du 6 mai cruciales », sur Le Figaro, (consulté le )
  2. « La Grèce organise des législatives anticipées », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Grèce: législatives au plus tôt le 29/04 », sur Le Figaro, (consulté le )
  4. a et b « Grèce : élections législatives anticipées en avril, l’UE «salue» le vote du Parlement », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « GRECE. 2 ans d'austérité », sur Le Nouvel Observateur, .
  6. « Grèce: démissions en série au sein du gouvernement, Papadímos craint le « chaos » », Libération, 10 février 2012.
  7. « Rigueur : les Grecs répondent à l'Europe par le feu », Léa Lescure pour Rue89, 12 février 2012.
  8. « Les bureaux de vote sont ouverts : tout ce qu’il faut savoir sur les élections en Grèce », lesechos.fr, 25 janvier 2015.
  9. Ce pourcentage nécessaire diminue avec le pourcentage total réalisé par seuls partis ayant atteint le seuil de 3 %. Il est calculé en multipliant ce pourcentage par 101250, puisqu'il s'agit d'obtenir au moins 101 des 250 sièges attribués à la proportionnelle. En mai 2012, le total des voix des 7 partis ayant dépassé les 3 % a été légèrement inférieur à 81 % des votes exprimés. Il aurait donc suffi qu'un des partis récolte 32,8 % des suffrages pour obtenir la majorité absolue ( = 81 × 101250)
  10. Tableau de calcul de l'autonomie sur le site du ministère de l'intérieur grec, ekloges.ypes.gr
  11. « Ministry of Interior - Information for the Voters », ypes.gr
  12. Les extrêmes vont tirer parti de la colère grecque, Le Figaro, 3 mai 2012.
  13. (el) « Πολιτικό Βαρόμετρο 83 - Οκτώβριος 2010 », Public Issue, publicissue.gr,‎ (consulté le ).
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