Élections générales québécoises de 1973

30e élection générale québécoise

Élections générales québécoises de 1973
110 sièges de l'Assemblée nationale
(Majorité absolue : 56 sièges)
Type d’élection Élection législative
Corps électoral et résultats
Inscrits 3 764 111
Votants 3 025 738
80,39 % en diminution 3,8
Votes exprimés 2 970 978
Votes nuls 54 760
PLQ – Robert Bourassa
Voix 1 623 734
54,65 %
en augmentation 9,3
Sièges obtenus 102 en augmentation 30
PQ – René Lévesque
Voix 897 809
30,22 %
en augmentation 7,2
Sièges obtenus 6 en diminution 1
PC – Yvon Dupuis
Voix 294 706
9,92 %
en diminution 1,3
Sièges obtenus 2 en diminution 10
Assemblée nationale
Diagramme
Premier ministre
Sortant Élu
Robert Bourassa
PLQ
Robert Bourassa
PLQ

L'élection générale québécoise de 1973 est tenue le afin d'élire à l'Assemblée nationale du Québec les députés de la 30e législature. Il s'agit de la 30e élection générale dans cette province du Canada depuis la confédération de 1867. Le gouvernement libéral de Robert Bourassa est réélu, défaisant l'Union nationale et le Parti québécois et remportant la plus importante majorité parlementaire dans l'histoire du Québec.

Contexte modifier

Le Parti libéral de Robert Bourassa est au pouvoir depuis mai 1970. Cinq mois plus tard, la crise d'octobre ébranle la société québécoise. En 1971 le premier ministre annonce un ambitieux projet de développement hydro-électrique à la Baie-James. La même année, il fait échouer le projet de refonte constitutionnelle du premier ministre canadien Pierre-Elliott Trudeau.

En une refonte du système électoral québécois est adoptée ; en particulier les « circonscriptions privilégiées » garanties aux anglophones sont supprimées.

Le Gabriel Loubier est choisi chef de l'Union nationale. Cependant les appuis à ce parti chutent. En 1972 une crise éclate au Ralliement créditiste du Québec et trois personnes, Armand Bois, Camil Samson et Yvon Dupuis, luttent pour le poste de chef du parti.

En , le premier ministre déclenche des élections anticipées, espérant prendre de surprise les partis d'opposition, et en particulier le Parti québécois. Le résultat dépasse ses attentes : l'Union nationale, qui avait formé le gouvernement avant l'élection précédente, est complètement balayé de la carte électorale (le parti réussit néanmoins à revenir à l'Assemblée nationale avec l'élection de Maurice Bellemare lors d'une élection partielle de Johnson en 1974). Il ne réussira cependant plus jamais à former l'opposition officielle. Le Parti créditiste (nouveau nom du Ralliement créditiste) est déchiré par les dissensions internes, et perd 10 de ses sièges, tombant à seulement 2. Le Parti québécois de René Lévesque ne perd qu'un seul siège, tombant de 7 à 6 sièges (perdant la circonscription de Gouin). Toutefois, grâce à la déroute totale de deux autres partis d'opposition, il parvient à former l'Opposition officielle. René Lévesque ne réussit cependant toujours pas à se faire élire à l'Assemblée nationale dans la circonscription de Dorion.

Dates importantes modifier

  •  : émission du bref d'élection.
  •  : scrutin
  •  : ouverture de la session.

Résultats modifier

Libéral Parti québécois Créditiste
102 sièges 6 sièges 2 sièges
^
majorité

Résultats par parti politique modifier

 
élections précédentes • Résultats des élections générales de 1973 • élections suivantes
Partis Chef Candidats Sièges Voix
1970 Élus Nb % +/-
     Libéral Robert Bourassa 110 72 102 1 623 734 54,7 % +9,25 %
     Parti québécois René Lévesque 110 7 6 897 809 30,2 % +7,16 %
     Créditiste[1] Yvon Dupuis 109 12 2 294 706 9,9 % -1,27 %
     Union nationale Gabriel Loubier 110 17
-
146 209 4,9 % -14,73 %
     Marxiste-léniniste 15
-
-
1 395 0 % -
     Communiste Samuel Walsh 3
-
-
164 0 % +0,00 %
     Indépendant 22 0
-
6 961 0,2 % -0,21 %
Total 479 108 110 2 970 978 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 80,4 % et 54 760 bulletins ont été rejetés.
Il y avait 3 764 111 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection.

Résultats par circonscription modifier

Note modifier

  1. Lors de la dernière élection le Parti créditiste s'appelait le Ralliement créditiste du Québec.

Sources modifier