Élections générales québécoises de 1952

24e élection générale québécoise

Élections générales québécoises de 1952
92 sièges de l'Assemblée législative
(Majorité absolue : 47 sièges)
Type d’élection Élection législative
Corps électoral et résultats
Inscrits 2 246 998
Votants 1 704 711
75,88 % en augmentation 0,7
Votes exprimés 1 679 263
Votes nuls 25 648
UN – Maurice Duplessis
Voix 847 983
50,5 %
en diminution 0,7
Sièges obtenus 68 en diminution 14
PLQ – Georges-Émile Lapalme
Voix 768 539
45,77 %
en augmentation 9,6
Sièges obtenus 23 en augmentation 15
Assemblée législative
Diagramme
Premier ministre
Sortant Élu
Maurice Duplessis
UN
Maurice Duplessis
UN

L'élection générale québécoise de 1952 est tenue le afin d'élire les députés de la 24e législature à l'Assemblée législative du Québec (Canada). Le gouvernement sortant de l'Union nationale, dirigé par le Premier ministre Maurice Duplessis, est réélu face au Parti libéral de Georges-Émile Lapalme et forme un gouvernement majoritaire. Il s'agit de la quatrième victoire électorale de Duplessis, et la troisième consécutive.

Contexte modifier

 
Maurice Duplessis s'adressant à la foule lors de la campagne électorale de 1952

Le Parti libéral participe aux élections avec un nouveau chef. Adélard Godbout avait quitté la direction du parti le , après 13 ans comme chef du parti ; George Marler avait ensuite assumé l'intérim. Puis, le , Georges-Émile Lapalme est élu chef du parti lors d'un congrès tenu à Québec.

Thérèse Casgrain, fille de Sir Rodolphe Forget, député fédéral et épouse de l'avocat Pierre-François Casgrain, mais également député fédéral et président de la Chambre des communes et secrétaire d'État du gouvernement de William Lyon Mackenzie King, devient le chef du Parti social démocratique en 1951 et devient la première femme à diriger un parti politique au Québec, mais elle ne réussit jamais à se faire élire et qui dirigera son parti jusqu'en 1957.

À partir de 1952, il n'est plus possible à un candidat de briguer les suffrages dans plus d'une circonscription lors d'une même élection.

Malgré une augmentation substantielle de leur part du vote ainsi que leur nombre de sièges, les libéraux ne réussissent pas à vaincre la puissante machine électorale de l'Union nationale. Ce fut une élection très polarisée : pour la première fois depuis 1936, aucun tiers-parti ne réussit à obtenir plus de 1 % des votes.

Dates importantes modifier

  •  : émission du bref d'élection.
  •  : scrutin
  •  : ouverture de la session.

Résultats modifier

Union nationale Libéral Indépendant
68 sièges 23 sièges 1 siège
^
majorité

Résultats par parti politique modifier

élections précédentes • Résultats des élections générales de 1952 [1]élections suivantes
Partis Chef Candidats Sièges Voix
1948 Élus Nb % +/-
     Union nationale Maurice Duplessis 91 82 68 847 983 50,5 % -
     Libéral Georges-Émile Lapalme 92 8 23 768 539 45,8 % -
     Social démocratique Thérèse Casgrain 23
-
-
16 039 1 % -
     Union nationale indépendant 10
-
-
13 197 0,8 % -
     Parti national 1
-
-
9 734 0,6 % -
     Libéral indépendant 8
-
-
4 966 0,3 % -
     Ouvrier progressiste 4
-
-
3 932 0,2 % -
     Ouvrier 3
-
-
1 027 0,1 % -
     Indépendant 4 2 1 13 846 0,8 % -
Total 236 92 92 1 679 263 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 75,9 % et 25 648 bulletins ont été rejetés.
Il y avait 2 246 998 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection.

Résultats par circonscription modifier

Sources modifier

Notes et références modifier

  1. Pierre Drouilly, Statistiques électorales du Québec. 1867-1989, Québec,
    Assemblée nationale du Québec, , 3e éd., 962 p. (ISBN 2-551-12466-2)
    .
  2. Philippe Cossette, réélu député de Matapédia, meurt le 23 septembre 1952 et ne siégera donc pas à la législature issue de cette élection, dont les travaux commencent le 12 novembre 1952. Le siège sera ensuite vacant jusqu'à une élection partielle le 9 juillet 1953.
  3. Henri Groulx, réélu député de Montréal-Outremont, meurt le soir de l'élection, le 16 juillet 1952, et ne siégera donc pas à la législature issue de cette élection. Le siège sera vacant jusqu'à une élection partielle le 9 juillet 1953.