Église Saint-Pierre d'Uchizy

église située en Saône-et-Loire, en France

L'église Saint-Pierre est une église catholique située à Uchizy, en France[1].

Église Saint-Pierre
Le haut clocher de l'église Saint-Pierre d'Uchizy.
Présentation
Type
Destination actuelle
Édifice consacré du diocèse d'Autun, relevant de la paroisse Saint-Philibert en Tournugeois (Tournus)
Diocèse
Paroisse
Paroisse Notre-Dame-des-Coteaux-en-Mâconnais (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Style
roman
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
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Localisation modifier

L'église est située dans le département français de Saône-et-Loire, sur la commune d'Uchizy.

Historique modifier

La première mention trouvée d’une église à Uchizy est fournie par la donation que le roi Louis le Bègue fit en 878 à l’abbaye de Tournus du village d’Uchizy avec « l’église dédiée à Saint Pierre » et toutes ses dépendances. L'église, telle qu’elle existe aujourd'hui, semble avoir été bâtie par les moines de Tournus dans le dernier quart du XIe siècle, vers le milieu du règne de Philippe Ier.

L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1913[1]. L'intérieur de l'église a été intégralement restauré en 2011 et 2012[2].

Peu avant la dernière guerre, début 1939, la paroisse d'Uchizy fut rattachée à celle de Lugny pour le culte (à la suite de la création de la communauté pastorale de Lugny, fondée à l'initiative de monseigneur Joseph Robert)[3]. Uchizy et son église dépendent de nos jours de la paroisse de Tournus.

En 2020, ainsi que 126 autres lieux répartis sur le territoire du Pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) Mâconnais Sud Bourgogne, l'église a intégré les « Chemins du roman en Mâconnais Sud Bourgogne » et bénéficié de la pose d'une signalétique spécifique[4].

Architecture modifier

Une particularité de cette église est l'absence d'ouverture à l'ouest : la façade occidentale est en effet masquée par le bâtiment du donjon de l'ancien prieuré. On pénètre donc dans l’église par deux portails latéraux : celui du nord, qui possède une archivolte à oves enrubannées, ou celui du sud, précédé d'un auvent et flanqué d'une tourelle qui permet d’accéder au clocher et au chemin de ronde.

La construction accolée à l'ouest de l'église fut un prieuré, puis une maison seigneuriale, une mairie, une école et comporte maintenant une bibliothèque et une salle de réunion.

L’église est construite en pierres de petite taille, bien appareillées et très régulièrement disposées. C’est un édifice à trois nefs suivies d’un transept faisant saillie à l’extérieur. À l’orient de la croisée s’ouvre le chœur composé d’une travée droite voûtée en berceau, suivie d’une abside en hémicycle. Dans le mur oriental de chacun des deux croisillons s’ouvre une abside en hémicycle. Les trois nefs sont voûtées, la nef principale en berceau brisé renforcé par des doubleaux en cintre brisé qui partagent la nef en quatre travées. Le transept est composé d’une croisée sur plan rectangulaire aux quatre angles de laquelle s’élèvent de puissants piliers qui supportent la masse du clocher. La croisée communique avec les croisillons par de très puissantes arcades en plein cintre.

Le clocher, qui s’élève au-dessus du transept, abrite deux cloches. La plus grosse, qui porte le nom de la Vierge Marie et a été baptisée le 22 octobre 1878, pèse 860 kg et a été fondue en 1878 par Gulliet à Lyon[Note 1]tandis que l'autre, de 57 kg, a été fondue en 1979 par Bollée à Orléans[5],

Construit sur plan carré, le clocher présente quatre faces décorées d’une façon analogue. Il est divisé horizontalement en cinq étages. La construction du cinquième étage est visiblement différente de celle du reste de l’édifice car les pierres y sont d’un plus gros calibre. Les deux baies qui éclairent cet étage sont carrées. Il en a été déduit que, le village d’Uchizy ayant été à plusieurs époques attaqué et pillé, les habitants en ont installé au sommet du clocher, après avoir élevé ce dernier d’un étage, un guet pour le bourg et ses hameaux, peut-être au XVIe siècle, dans le contexte des Guerres de religion.

Mobilier modifier

A l'intérieur de l'église sont visibles des statues du XIXe siècle, un chemin de croix ainsi que plusieurs tableaux du XVIIe siècle, l'un d'eux, daté de 1629 et signé du monogramme « GP », représentant saint Blaise, patron des cardeurs et des matelassiers[6].

À remarquer : un vitrail datant de 1974 intitulé Saint Pierre pêcheur d'hommes, œuvre du maître verrier Paul Duckert, artiste formé à Taizé[Note 2].

Culte modifier

Édifice consacré du diocèse d'Autun relevant de la paroisse Saint-Philibert en Tournugeois (siège à Tournus) – qui en est affectataire au titre de la loi de 1905 –, l'église d'Uchizy est, plusieurs siècles après sa construction, un lieu de culte catholique toujours vivant.

En tant que lieu sacré de prière, d'accueil et de partage, s'y rassemble régulièrement la communauté chrétienne du Tournugeois pour vivre sa foi, en célébrant l'eucharistie, en s'unissant à la célébration des sacrements du baptême et du mariage et en priant pour le repos des défunts.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Cette cloche a eu pour marraine Mademoiselle Marie Courdioux et pour parrain Monsieur Claude Marie Devenet, d’Uchizy, artiste sculpteur. La cérémonie a été présidée et le baptême donné par l'abbé Chaumont, curé-archiprêtre de Saint-Philibert de Tournus, délégué à cette intention par monseigneur Perraud, évêque d’Autun, assisté de MM. Pater, chanoine honoraire et aumônier des hospices de Tournus, Rossignol, curé de la Madeleine de Tournus, Pillard, directeur de la maîtrise de la cathédrale d’Autun et Hémery, curé de la paroisse d’Uchizy.
  2. Artiste à qui l'on doit plusieurs vitraux installés dans des édifices religieux, entre autres à Bruailles (église Notre-Dame-de-l'Assomption, Notre-Dame-de-l'Assomption, 1981), à La Valla-en-Gier (église Sainte-Agate-et-Saint-Andéol, vitraux du chœur, 1987), à Lugny (chapelle Notre-Dame-de-Pitié de Fissy, Pietà, 2012), à Louhans (église Saint-Pierre, Apocalypse selon saint Jean, 1993) et jusqu'en Suisse : temple de Saint-Martin à Val-de-Ruz (de 1970 à 1976).

Références modifier

  1. a et b « Église Saint-Pierre », notice no PA00113515, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Sous la direction de Frédéric Didier, architecte en chef des Monuments historiques.
  3. Frédéric Lafarge, Monseigneur Joseph Robert (1898-1987), Une communauté missionnaire en Mâconnais : Lugny, Les Foyers communautaires et l'Amicale des anciens élèves de l'école « La Source », Lugny, 2019 (ISBN 978-2-9570533-0-8).
  4. Dans le cadre d'une démarche du PETR Mâconnais Sud Bourgogne visant à « mieux faire connaître le patrimoine roman, en confiant à un bureau d’études le soin de rassembler de façon homogène les informations sur chaque édifice ainsi que de créer et d’installer sur sites des panneaux d’information » (source : https://maconnais-sud-bourgogne.fr/en-actions-petr/edifices-romans.html).
  5. Archives départementales de Saône-et-Loire, Inventaire campanaire des édifices romans de Bourgogne réalisé par l'association ACIRENE (1992). Fiche consultable ici.
  6. « Saint-Pierre d'Uchizy : une belle restauration », article d'Yvette Michaud paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 177 de mars 2014, pages 2 et 3.

Annexes modifier

Liens externes modifier

Articles connexes modifier